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Citations sur La Divine Comédie (156)

anima

Déjà il jouissait seul de sa pensée
ce miroir heureux, et moi je goûtais
la mienne, en mêlant la douceur à l’amertume ;

et la dame qui m’amenait à Dieu
dit : “Change de pensée ; pense que je suis
auprès de Celui qui allège tous les torts.”

Je me tournai vers le son amoureux
de mon réconfort : et l’amour que je vis
alors dans les yeux saints, je renonce à le dire ;

non que je me défie de ma parole,
mais parce que la mémoire ne peut se retourner
aussi loin sur elle-même, si autrui ne la guide.

De cet instant je peux seulement redire
que, la contemplant, mon affection
fut libérée de tout autre désir,

tant que le plaisir éternel, qui rayonnait
directement en Béatrice, me contentait
par le reflet venu du beau visage.

En me vainquant par la lumière d’un sourire,
elle me dit : “Tourne-toi et écoute ;
le paradis n’est pas tout dans mes yeux.”

, "Paradis", chant XVIII
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Ton commandement m'agrée si fort qu'y obéir, même aussitôt, me semble tard.
L'Enfer, Chant II.
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A comparer (la traduction de JC Vegliante) avec celle proposée (laquelle?) par Nastasia-B ci-dessous en avril 2013 (chapitre XIII de l'Enfer) :

[Nessus n'était pas encore à l'autre rive]
quand nous nous lançâmes à travers un bois
que ne marquait pas le moindre sentier.
Ni rame verte, mais de couleur brune ;
ni branche lisse, mais noueuse et retorse ;
ne produisant rien, qu'épines et poison [...]

J'entendais partout s'élever des plaintes
et ne voyais personne qui pût les faire ;
c'est pourquoi tout éperdu je m'arrêtai.
Pour moi, je crois qu'il a cru que je croyais
que toutes ces voix sortaient d'entre les souches
par des gens qui de nous là se cachaient. [...]

Alors je tendis un peu la main devant
et cueillis un rameau sur un grand buisson ;
le tronc cria : "Pourquoi m'arraches-tu ?"
Puis s'étant couvert d'une saignée sombre,
il dit à nouveau : "Pourquoi me déchirer ?
n'as-tu pas en toi quelque esprit de pitié ?
Hommes nous étions, et sommes faits broussailles ;
ta main devrait bien être plus pitoyable,
eussions-nous eu, même, âmes de serpents !"
[là, je ne résiste pas à qq vers de +, que Nastasia-B avait coupés, c'est le cas de le dire... ]

Comme fait un bois vert, si on le brûle
par un de ses bouts, qui de l'autre gémit
et bave en sifflant par le vent qui s'échappe, [reprise traduction de Nastasia-B]
ainsi de la cassure sortaient ensemble
des mots et du sang ; où je laissai la tige
tomber, immobilisé par la crainte.




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Déjà j’étais en un lieu où s’entendait, semblable au bourdonnement d’une ruche, le bruissement de l’eau tombant dans l’autre enceinte, quand trois ombres, en courant, se détachèrent ensemble d’une troupe qui passait sous la pluie de l’âpre martyre. Elles venaient vers nous, et chacune d’elles criait : « Arrête, toi qui, à tes vêtements, nous parais être de notre ville perverse ! » Hélas ! que de plaies récentes et vieilles je vis sur leurs membres sillonnés par les flammes ! J’en pleure encore, quand le souvenir m’en revient. Mon Maître, attentif à leurs cris, vers moi tourna les yeux, et dit : « Attends ! avec ceux-ci il faut être courtois ; et n’était le feu qui darde sur le sol, je dirais que la hâte te convient plus qu’à eux. »
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Tu me rends si content quand tu résous mes doutes, que le doute m'est doux autant que le savoir.
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« Tu m’as montré le Ciel : C’est en suivant ta trace,
Que j’ai compris de Dieu la puissance et la grâce.

D’humble et d’esclave, un jour tu m’as fait libre et fort ;
Tu m’ouvris les sentiers qui conduisent au port…

Car que ne peux-tu pas, ô chère et sainte Dame !

Veille sur moi ; c’est peu d’avoir sauvé mon âme ;

Rends-la digne de toi, quand, du milieu des morts,

Cette âme aura quitté les vils liens du corps !... »

Paradis, XXXI
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Heureux ceux que la grâce éclaire assez pour que l'attrait du goût n'enfume pas en eux trop de désir, ayant toujours faim de ce qui est juste!
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Regardé ainsi par semblable famille,
je fus reconnu par l’un d’eux, qui me prit
par le pan de ma robe et cria : « Merveille ! »
Et moi, quand il tendit le bras,
je fixai mes regards sur sa figure cuite,
si fort que le visage brûlé n’empêcha pas
à mon esprit de le connaître ;
et tendant la main vers sa face,
je répondis : « Est-ce vous ici, ser Brunetto ? »
Et lui : « Ô mon fils, qu’il ne te déplaise
si Brunetto Latino retourne sur ses pas
un peu avec toi, et laisse aller la file. »
Je lui dis : « Je vous en prie tant que je peux,
et si vous voulez que je m’assoie auprès de vous,
je le ferai, s’il plaît à celui-ci que j’accompagne. »
« Ô fils », dit-il, « quiconque s’arrête un peu
dans ce troupeau gît ensuite pour cent ans
sans pouvoir s’abriter quand le feu le blesse.
Poursuis donc ta route : moi j’irai sur tes pas ;
et puis je rejoindrai ma compagnie
qui va pleurant ses peines éternelles. »
Je n’osais pas descendre de la berge
pour aller près de lui ; mais je tenais la tête
baissée, comme qui chemine avec respect.

Enfer - Chant XV- V 22-45 (traduction Jacqueline Risset)
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" Ô lumière et honneur de tous les poètes,
que m’aident la longue étude et le grand amour
qui m’ont fait chercher ton ouvrage."

L'enfer - Chant I - V 82-84 - Traduction Jacqueline Risset

“Toi qui des poètes es l’honneur et le mage,
fais que m’aident le grand amour et l’ardeur
qui m’ont fait m’appliquer à ton ouvrage."

L'enfer - Chant I - Traduction Danièle Robert
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Si j’avais, lecteur, plus long espace
pour écrire, j’essaierais de chanter
le doux breuvage qui jamais ne m’aurait rassasié ;
mais puisque sont remplis tous les feuillets
qui étaient préparés pour ce second cantique,
le frein de l’art ne me laisse plus aller.
Je m’en revins de l’onde sainte
régénéré comme une jeune plante
renouvelée de feuillage nouveau,
pur et tout prêt à monter aux étoiles.

(Purgatoire - Chant XXXIII - V136-145- traduction Jacqueline Risset)
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