Pour débuter la présentation de ce grand classique de
littérature italienne (le premier rédigé en langue vernaculaire_ mais difficilement compréhensible par un italien moderne !) :
voici la 4eme de couverture de l'Edition Points _poésie _ non retrouvée dans la liste des Editions fournies dans Babelio : le n°ISBN de l'Edition Points fait ressortir l'Edition Flammarion !... L'Enfer en quelque sorte...
" Voyage parmi les morts, tableau politique de l'Italie, de l'Antiquité au XIVeme siècle, manuel de théologie , réquisitoire contre la corruption des puissants et la décadence des papes,
la divine comédie est aussi un fabuleux roman d'aventures, qui, par ses visions d'horreur et d'extase, a marqué peintres, poètes, romanciers et cinéastes jusqu à nos jours. Pour en permettre une lisibilité rapide, cette nouvelle version en octosyllabes tente de retrouver la légèreté vivante et vibrante d'un style éternellement moderne, où s'entremêlent noblesse savante et insolence populaire.
Dante Alighieri(1265-1321) est né dans une Florence en guerre, lors d'une des périodes des plus agitées de l'Europe, que se diputaient l'Eglise, l'Empire romain germanique, la France. Son oeuvre poétique , linguistique, theologique et politique a déterminé à jamais la
littérature italienne.
René de Ceccatty, à côté de son travail personnel de romancier et d'essayiste, a traduit de nombreux ouvrages classiques et contemporains du japonais, en compagnie de
Ryoji Nakamura, et de l'italien (
Pasolini, Mofavia, Leopardi,
Michel Ange, Saba, Penna)."
J'ai donc lu partie de ce monument de la
littérature italienne. Plus précisément : l'introduction rédigée par le traducteur-poète
René de Ceccatty, ainsi que le premier tiers : L'Enfer, traduit poétiquement dans trente quatre chants
Je n'irai pas plus loin !
Ces descriptions sont dignes des grands textes fantastiques et noirs (loués par notre babeliote spécialiste :GabyLarvaire) .
Concernant cette descente aux Enfers :
Dante, bien vivant est chaperonné par le poète
Virgile qui manifestement connait bien les lieux et les résidants : personnels soignants ainsi que pensionnaires , temporaires ?
La deambulation des 2 poètes s'effectue dans les neuf cercles concentriques de l'entonnoir au fond duquel Lucifer broie avec ses 3 têtes les pires représentants des condamnés : leur crime : avoir compromis pouvoir religieux et pouvoir temporel. Crac ! Aucune excuse.
Dante parait éprouver peu de compassions pour les suppliciés, et se comporter même en total collaborateur des autorités religieuses _donc morales_de son siècle.
Le principe de proportionnalite des peines est appliqué selon la perception oecumenique de ce XIIIeme siecle.
Si les descriptions des tortures nous sont compréhensibles ou imaginables _ tel une gravure de
Gustave Doré _ les damnés cités, nous sont pour la plupard inconnus ou sont condamnés pour des raisons obscures par les autorités morales ou politiques de ce XIIIeme siecle. Et c'est bien dommage ! : aucune note en bas de page.... Il a fallu référer une fois de plus à l'encyclopédie Wikipedia _ merci encore.
Par exemple, qui d'entre nous connaît Nemrod et la perception de sa faute par les contemporains de l'auteur ?...(*)
Et quatre-vingt pages d'introduction, rédigées par
René de Ceccatty, auquelles j'avais cru échapper !
Impossible. Et c'eût été bien dommage. Enfin, partiellement . Car cette déambulation est restituée avec charme grace à sa traduction simple et poétique . Ce traducteur nous fait découvrir sa démarche , et nous persuade bien qu'une traduction trop littérale eut été incompréhensible . Difficulté à laquelle se sont heurtés nombre de spécialistes.
J'ai ainsi pu rechercher les gravures de
Gustave Doré et en apprécier le romantisme noir...
Concernant le purgatoire et le paradis _trente trois chants chacun,.... je lirai plus tard..... réservant mon peu d'énergie restante pour découvrir
Proust... (**)
(*) Descendant de Cain et Abel il fut accusé d'avoir fait perdre la langue universelle et fédératrice. Contribuant ainsi à la discorde des peuples .
(**) encore un auteur incontournable ?
Giraudoux affirme que l'on peut le (re)lire en sautant des passages différents !
Donc, pour cet écrit :L'Enfer _pas si pénible que ça :4/5.
Je doute que les 2 autres parties me séduisent tant que ça.... J'ai peur d'y laisser des plumes....