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4,19

sur 593 notes
Homère,Virgile,Dante... Que dire de plus ?
Une épopée, une charge politique, un cri d'amour, un essai théologique, la recherche de la grâce, les plus beaux vers... Et Béatrice au milieu de son périple comme point d'équilibre...
Je ne sais si Dante pourrait être canonisé (l'est-il ?), mais il a sa place au Panthéon de la littérature.
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Qu'il semble difficile de se replonger dans les « classiques » !! Ils font certes partie de notre bagage littéraire mais sont souvent associés à une période d'apprentissage, de formation qui nous paraît lointaine !
C'est cependant un très bon exercice de se questionner sur celui qui nous a le plus marqué et de le « retrouver ».

Pour ma part, l'ouvrage qui a marqué ma vie étudiante est « La Divine Comédie » de Dante Alighieri, et plus particulièrement « L'Enfer ». Lorsqu'on étudie la langue et la culture italiennes à l'université, c'est une lecture incontournable, tant par sa richesse linguistique et stylistique que par la mine de références et de messages philosophiques que ce chef-d'oeuvre véhicule.
Grâce à mes études, j'ai pu lire ce poème « dans le texte », ce qui permet une immersion plus approfondie dans la Florence du XIVème siècle. C'est le premier texte véritablement en italien.
Composé de trois « livres » (Enfer, Purgatoire et Paradis), c'est la première partie (ou cantica) qui a ma préférence.
Débutant par le célèbre vers « Nel mezzo del cammin di nostra vita mi ritrovai per una selva oscura, che la diritta via era smarrita », Dante évoque d'emblée une problématique intemporelle : le sentiment de l'être humain de se sentir perdu, en constante lutte pour trouver ou retrouver la lumière.
Ce voyage initiatique en Enfer va nous permettre de rencontrer tous les péchés de l'Homme et de croiser des figures emblématiques de la mythologie, de l'Histoire médiévale et du domaine des arts de l'époque. A l'image de Virgile qui guide Dante, nous pouvons penser que par l'écriture de ce texte, Dante guide à son tour son lecteur.
La célèbre illustration de Botticelli de ce monde souterrain rend concret ce voyage et nous permet, tout au long de la lecture, de nous situer (géographiquement et intellectuellement).
Nous rencontrons ainsi, entre autres, les philosophes et savants grecs et latins contraints de séjourner dans les limbes puisqu'ils ont vécu avant l'avènement du Christ, Paolo et Francesca da Rimini, Cléopâtre emportés par la passion.
Les lieux, les sentiments et les notions sont décrites de façon si précise que le lecteur peut littéralement visualiser cette visite de l'Enfer. le même procédé sera employé pour le Purgatoire et le Paradis.

Cette oeuvre majeure a traversé les siècles, les sujets étant transposables à n'importe quelle époque.
À elle seule, elle représente une mine inestimable d'informations culturelles et les artistes de tous les temps en ont fait une source d'inspiration qui semble intarissable.
Pour l'avoir relu par la suite en français, c'est la traduction de Jacqueline Risset qui m'apparaît comme étant la plus fidèle.
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Classique de la littérature médiévale, cette oeuvre est très particulière et est une référence culturelle importante. Difficile à lire d'un coup (les vers, le propos, le vocabulaire... font en sorte qu'on est vite saturé et qu'il faut une pause pour pouvoir continuer à apprécier la lecture), le thème du purgatoire et de l'enfer ne prête pas tellement au plaisir de la lecture pour un lecteur moderne. Je suis heureuse d'avoir lu l'oeuvre pour mieux en comprendre l'importance et pour les références que cela me procure, mais la lecture elle-même n'a pas été une source de joie ni de divertissement.
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La divine comédie

06/11/2017 16:47


La Divine Comédie serait un chef d'oeuvre de la littérature, une oeuvre majeure. Dante qui s'identifie avec son personnage principal rencontre Virgile le poète qu'il appelle son maître. Ensemble ils traversent le Styx fleuve de l'enfer, sur la barque de Charon le passeur, pour atteindre l'autre rive. C'est déjà tout un langage symbolique.
Ils décident de partir à la découverte des trois cercles de l'enfer, où croupissent les damnés, regroupés selon leurs fautes. Dante essaie de reconnaître les hommes de son temps qu'il a connus, et Virgile l'aide en ajoutant une multitude de personnages de la mythologie gréco-romaine.
Il y a dans les enfers une atmosphère horrible, faite de violence, de torture et de puanteur propre à frapper les esprits.. Il faut savoir qu'en ce temps-là la notion du bien et du mal était omni présente, l'église essayait d'imposer sa morale "Si tu fais le bien tu iras au ciel, si tu fais le mal tu iras en enfer". Il importait de faire de bonnes actions pour gagner le paradis;
Aujourd'hui nous avons perdu la notion du bien, du mal du pardon et de l'expiation. L'intérêt de la Divine Comédie c'est de nous faire saisir l'évolution qui nous a conduit d'étape en étape à la pensée moderne. Et si Dante était là un peu comme un rappel salutaire !!!
Il n'empêche que ce livre est difficile à lire, pas seulement à cause du style de l'époque, XIV° s. ,témoin de son époque, il est proprement imbubuvable.
Les traditionalistes et autres réactionnaires devraient retenir que la tradition demande à être interprétée en fonction de l'évolution du temps que nous vivons

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[Multiples lectures]

Dantesque. Peut-être est-ce lorsque l'on sourit bêtement, que l'on relève brusquement la tête, lorsqu'un adjectif formé sur le nom d'un auteur est employé que l'on sait qu'une oeuvre nous a influencé.

La Divine Comédie est magistrale, intemporelle, terrible et véritable. le voyage entamé par le poète, accompagné par son guide, pour retrouver sa bien-aimée est complexe. La première lecture, de ma part, d'un tel poème prit un mois entier. Pour finalement l'avoir relu des dizaines de fois, en français et en italien, et en être tombée amoureuse. Dante se place comme un père pour ses lecteurs, et devient lui-même guide. le maître accompagne et dévoile les secrets bien gardés, dans son esprit, du voyage infernal et de la remontée vers les cieux.

La complexité de l'oeuvre la rend d'autant plus belle que chacun peut y trouver sa voie, sa voix, et lui donner sa propre interprétation. Ce qui résonnera chez certains n'existera pas pour d'autres. Je trouve merveilleuse la langue du poète et ses rencontres. Que dire de plus ? Dante est un père, et les influences avouées ou non de son oeuvre magistrale continue d'emplir le monde littéraire. le chemin entreprit par l'italien dans un siècle passé est aujourd'hui encore vécu par de nombreux auteurs qui voient dans cette descente infernale et remontée divine un moyen d'exprimer des maux et des mots particuliers.

Il est cependant nécessaire pour entamer telle lecture d'effectuer des recherches, historiques et mythologiques, permettant de comprendre la portée de l'oeuvre. Les portes des trois mondes s'ouvrent à différents niveaux, et si l'Enfer conserve l'amour d'une majorité de lecteur c'est qu'il s'avoue plus « simple » dans toute sa grandeur.
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En préambule juste une remarque sur ces classiques (Dante, Homère, Virgile, ...) Difficile de distinguer les éditions / traductions

Après avoir lu les 3 volumes traduits récemment par Danièle Robert (revenant à la forme poétique créée par Dante, la terzina, et son corollaire essentiel, la tierce rime)
Cet ouvrage magnique comme toujours chez cet éditeur réunit les trois livres de la Divine Comédie de Dante écrits au début du XIVe siècle : L'Enfer, le Purgatoire, le Paradis.

Les quatre-vingt-douze dessins de Botticelli, chacun en regard d'un chant, sont présentés dans cette édition exceptionnelle. Chaque illustration est accompagnée d'un commentaire éclairé de Peter Dreyer, spécialiste allemand de la renaissance italienne. Commandés par Lorenzo di Medici au XVe siècle, les dessins de Botticelli réalisés à la pointe de métal sur parchemin, repris à l'encre et partiellement mis en couleurs, permettent de partager la fascination de l'artiste florentin pour ce chef-d'oeuvre de poésie de d'humanisme imaginé par Dante.
Ces oeuvres sont aujourd'hui conservées, d'une part, dans la bibliothèque du Vatican, une des plus anciennes et des plus inaccessibles du monde, et, d'autre part, au prestigieux Cabinet des estampes et dessins de Berlin qui a pu retrouver, après la chute du Mur, le fragment acquis en 1882 et conservé à l'Est.

La traduction de Jacqueline Risset en français moderne est reconnue comme la meilleure et la plus proche du texte de Dante.
Sa transparence ainsi que les notes explicatives et sa brillante préface permettent une lecture aisée et agréable. Sa préface, illustrée, situe l'oeuvre dans son contexte politique, historique et culturel.

Bref un magnique objet d'édition
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Cela faisait des années que je voulais découvrir ce monstre de la littérature. de la poésie. Lorsque la masse critique Babelio m'a donné cette opportunité, c'est tout naturellement que je l'ai saisie. Je me suis donc plongée dans les plus de 700 pages que compte ce volume. Un livre que j'ai lu en parallèle d'autres bouquins, un peu chaque soir, car, après un certain temps de lecture, je me suis un peu essoufflée, je dois l'avouer. Enfer, purgatoire et paradis, voilà à peu près tout ce que je savais de l'oeuvre. En dehors de sa composition, j'ignorais tout de ce qu'elle était. Palier à mon manque de connaissances, ne fut pas qu'une partie de plaisir, soyons honnêtes. J'ai dû relire certains vers à plusieurs reprises. Heureusement, les commentaires sont là pour qu'on y voie plus clair. Enfin, oui et non. Car si ils apportent incontestablement un éclaircissement, l'analyse, très poussée, noie parfois la lectrice non chevronnée que je suis en la matière dans un flot d'informations. Parenthèses qui me permet de saluer le travail considérable de Kolja Micevic !
Une lecture que je conseillerais aux lecteurs curieux et... patients. Une lecture qui, à mon sens, n'est pas à mettre entre toutes les mains. Je me suis engagée dans ce monstre de la littérature sans trop savoir ce qui m'attendait. Alors bien sûr, que je n'étais pas dupe ! Il s'agit d'une lecture ardue, c'est certain ! Ardue et très intéressante.
Il m'est impossible de faire une "critique " de ce monument de la littérature médiévale. Une plongée dans les mentalités de l'époque qui nous permet de constater à quel point l'évolution du 14 ème siècle à nos jours est grande. Si aujourd'hui certains délits sont banalisés, au Moyen-Age, les punitions infligées aux pêcheurs étaient de taille. L'enfer serait-il bien sur Terre ? Les préoccupations de l'Homme sont-elles identiques sept siècles plus tard ? Est-il toujours aussi soucieux de bien se comporter par crainte de la suite ? Des poèmes qui amènent à bien des interrogations.
Se lit comme un livre de chevet, quelques chants par soir.
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Lire la Comédie de Dante est toujours une aventure littéraire. Je l'ai lue la première fois il y a une dizaine d'années, et y revenir était un plaisir que j'attendais avec impatience.

Et quel bonheur!

La traduction de Kolja Micevic est tout simplement excellente, la meilleure dont je pouvais rêver. La minutie avec laquelle il a respecté la technique poétique de Dante est tout simplement magistrale. Les rythmes, les rimes, cette fameuse Terza Rima, l'emplacement des noms au coeur du vers ou en position de rime, la richesse de la langue dantesque, tout y est, du début à la fin.

Mais ce que j'ai le plus apprécié, au-delà de ce travail qui déjà mérite les éloges, est que Kolja Micevic s'est employé à signaler dans les notes chaque fois qu'il a dû adapter sa version ou choisir tel mot plutôt qu'un autre, permettant de mieux saisir les nuances du texte original. En plus de ses propres notes, Kolja a également inclus les notes de précédents traducteurs de Dante, comme Rivarol ou Arnaud de Montor, qui éclairent sur le sens parfois obscur de tel ou tel passage. C'est à dire qu'en plus de produire un texte quasi-parfait et de donner des indications pour les futurs traducteurs et ses lecteurs, Kolja Micevic nous fait plonger dans la tradition dantesque en nous tenant par la main pour nous faire rencontrer ses prédécesseurs.
Kolja nous dévoile en plus les arcanes de la poésie de Dante, cette "rimagination" qu'il révèle avec une passion qu'il parvient à transmettre à son lecteur.

Et si cela ne suffisait pas, la Comédie s'accompagne ici d'un index des noms rencontrés dans l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis, et offre parfois de précieux renseignements pour comprendre le sens du poème.

A ce texte magistral s'ajoutent les illustrations de Vladimir Velickovic, dont le style colle parfaitement avec l'Enfer, mais un peu moins avec les deux autres parties de la Comédie.

Au final, mon seul regret aura été d'avoir dû précipiter ma lecture: reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique (Merci à Babelio et aux Editions Esopie!), je n'avais que 30 petits jours pour déguster l'immense travail de Kolja Micevic. Trop court pour s'y plonger pleinement et en digérer chaque partie...

Les éditions Esopie ont vraiment fourni un travail remarquable sur ce livre, malgré une ou deux petites imperfections très, très mineures. L'ouvrage est vraiment beau et résistant, avec un papier de qualité très agréable au toucher. Je me permets deux petites remarques pour les éditions ultérieures: l'absence de numéros de ligne a été un peu handicapant pour certains commentaires qui y font justement référence, et si j'ai beaucoup apprécié que les commentaires soient en fin de chant plutôt qu'en fin d'ouvrage comme c'est trop souvent le cas, il me semble personnellement que les avoir en bas de page améliorerait beaucoup la lecture.

Le travail de Kolja Micevic sur Dante est, à mon avis, le meilleur dont on puisse rêver. Sa version de la Comédie est un régal pour les connaisseurs, même si je conçois qu'elle soit ardue pour les lecteurs peu habitués à la poésie et qui découvrent Dante pour la première fois. Ses commentaires éclairants démontrent à quel point il a su pénétrer l'essence de la Comédie, et je ne vois pas comment on pourrait faire mieux, à part peut être en incluant la Vita Nuova en guise d'introduction "éclairante" et le texte original en regard.

Cette Comédie est un véritable bonheur que je ne peux que recommander chaleureusement. Un immense merci à Kolja Micevic d'avoir donné à La Comédie de Dante l'écrin qu'elle mérite dans la langue de Molière!

Lien : http://www.sombre-plume.fr/l..
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Au milieu du chemin de la lecture de la Divine Comedie, je me trouvai dans une forêt obscure, car j'avais perdu la voie adroite tracee par Dante. le Purgatoire portait bien son nom, et le Paradis aurait pu se transformer en Enfer. Livre coriace qui se complique au fur et a mesure de la lecture, mais l'exegese de Dante sur la toile est omnipresente. On en sort la tete dans les etoiles.
Lien : http://dantelab.dartmouth.edu
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J'ai lu dans une critique que La Divine Comédie était « l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de l'Humanité ». du coup je me suis demandé comment considérer une telle oeuvre ? Peut-on le lire d'une traite, en tout temps et tout état comme un roman de gare ? Ou est-il destiné à faire partie de ces oeuvres immenses (en densité et en volume) dans lesquelles vous vous plongez de temps en temps pour lire un morceau comme vous prenez une cuillère de Nutella une fois de temps en temps, pour ne pas abuser…

Vous l'aurez deviné, je le considère comme une de ces oeuvres immenses […] et j'en ai fait, pendant quelques temps (et ce temps a duré…) mon livre de chevet, à vous donner des rêves doux et douillets quand vous êtes dans le chapitre du Paradis ou au contraire à vous donner des cauchemars (blague) quand vous êtes dans les Enfers dans le premier tiers de l'oeuvre.

Bon, sa lecture n'est pas une sinécure, un long poème d'une densité à vous faire reposer le livre après quelques dizaines de pages pour les digérer. Entre les allégories, métaphores et autres figures de style avec des formulations alambiquées (bon à la base c'est du toscan local du XIVème siècle…) difficile de garder l'esprit clair. Et en même temps le développement de l'imaginaire de Dante pour décrire les Enfers, le Purgatoire et le Paradis et son voyage à travers les sphères du monde infernal comme autant de pêchés est d'une telle diversité que c'en est … beau.

C'est aussi le témoignage de la pensée occidentale (européenne de l'ouest) de l'époque médiévale, très imprégnée des mythes théologiques de la culture gréco-romaine. Et c'est le témoignage d'un homme, qui s'imagine voyageant des Enfers au Paradis avec l'aide de Virgile, et rencontrant au passage des hommes illustres de l'Histoire. de ses rencontres en Enfer, au Purgatoire ou au Paradis, on peut se demander si c'est sa vision qu'il a voulu transmettre ou celle de la société médiévale de l'époque : les hommes bons iront au Paradis, tandis que les autres…

La descente aux Enfers m'a rappelé l'épilogue du Mahabaharata (conte à l'origine de l'hindouisme et du bouddhisme), quand Yudisthira (l'ainé des 5 frères Pandava et le plus sage) se retrouve à monter aux cieux, et à rendre une petite visite aux âmes errantes dans les enfers, tout un programme ; on y retrouve cette ambiance macabre, nauséabonde, un endroit rempli de cris et de larmes comme chez Dante.
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