J'ai un faible pour les romans illustrés qui intègrent des dessins commmentés ou des vignettes façon BD (type le Journal d'un dégonflé de
Jeff Kinney dont je suis une grande fan. Oui, c'est vrai, aussi surprenant que cela puisse paraître...)
Alors, du coup, je crois que cela a grandement influencé ma première impression sur cette série que j'avais un peu peur de trouver un caricaturale.
Mais finalement, non. Il faut dire que
Cécile Alix a choisi un héros hyper attachant et pas uniquement parce qu'il est en fauteuil roulant. Pour le récit, cela apporte beaucoup de force car Carl nous parle de ce handicap avec franchise et un certain sens de la dérision. C'est un battant. Il a pourtant eu des moments difficiles et la vie lui a déjà imposé beaucoup d'épreuves. Petit garçon comme les autres, il a dû faire face à cette maladie qui l'a cloué dans ce fauteuil. Sa mère a voulu déménager à la campagne où Carl, après quelques difficultés, a su s'adapter. Et voilà qu'il va encore devoir changer ses habitudes ! Il va tenter de se rebeller, mais pas longtemps.
Carl est drôle, touchant et vraiment simple. Un héros comme je les aime avec de l'humour, des faiblesses et une grande force.
J'ai beaucoup aimé la galerie de personnages qui évolue autour de lui.
Cécile Alix nous en fait voir de toutes les couleurs entre le vieux M.Morel fort sympathique, la grand-mère assez antipathique de Carl, le propriétaire de l'appartement ou encore l'adorable Oumtiti que tout le monde voudrait avoir en garde chez lui.
Ici, on ne tombe pas dans le cliché sur le handicap, ni sur le côté "jeunes de cité". L'histoire prend un tour un peu rocambolesque sur la fin mais c'est plutôt drôle et ça passe plutôt bien.
Et dans tout ça, Carl, Miel, Orel ont des préoccupations de leur âge. Ils vont découvrir la vie au collège. A côté de ça, on assiste à la naissance de leur amitié autour de leur passion de la glisse. Carl, même si lui n'a pas choisi son bolide, les impressionne tous avec son fauteuil, Bernard.
Dans l'immeuble où ils vivent, l'entraide prédomine. C'est plutôt chouette ! Ensemble, on oublie un peu les problèmes. Ou du moins, on cherche à les résoudre !
Bref.
Ce roman est drôle, touchant et surtout, surtout, c'est très positif. Et ça fait du bien.
Je crois que c'est cela qui reste une fois la dernière page tournée : l'envie de prendre la vie du bon côté !
Cécile Alix et Dimitri Zegboro ont déjà "collaboré". L'illustrateur avait réalisé la couverture de
Six contre un, l'excellent roman de l'autrice sur le harcèlement. Je vous en avais parlé sur le blog.
Ils ont la bonne idée de retravailler ensemble, sur un projet différent. Je crois que l'on peut dire que leur duo fonctionne bien. le ton de l'autrice, le style du dessin et l'association des deux : ça marche ou plutôt, ça glisse !
Vivement la suite et vive Oumtiti !
Lien :
https://www.hashtagceline.co..