Alors que sa mère est atteinte d'un cancer, Alexander est envoyé par son père auprès de sa grand-mère, Kate Cold, journaliste-reporter dans une expédition en Amazonie, organisée par l'International Geographic, ayant pour mission la recherche d'une mystérieuse créature appelée « La Bête ». L'équipe
est composée d'un célèbre anthropologue orgueilleux, de deux photographes, d'un médecin, d'un guide vénézuélien accompagné de sa fille Nadia.
Isabel Allende, à la plume de conteuse, nous emmène dans une aventure aux multiples péripéties. Au-
Au-delà de ce périple périlleux, il s'agit avant tout d'un voyage aux confins de l'esprit, entre rêves et visions, où les dieux vivants défendent leur peuple et sont les gardiens de leur histoire. La rencontre d'Alexander et de Nadia avec les Indiens les transformera et changera leur vision du monde.
L'auteure souligne, à travers le « peuple de la brume » (l'une des rares tribus encore présente en raison
de sa capacité à se fondre dans la nature et de se rendre invisible), la fragilité des Indiens autochtones
face aux exploitations destructrices de leurs terres et richesses, la cupidité des hommes et la corruption.
Elle met en avant également les représentations erronées de ces peuples considérés à tort comme
sanguinaires et dangereux. Toutefois, cette dénonciation constante au fil du récit est parfois trop
appuyée. Les personnages manquent de profondeur et sont, pour certains, de véritables caricatures (à l'exception des Indiens).
Une lecture en demi-teinte. Si j'ai particulièrement apprécié la description de cette contrée lointaine ainsi que les coutumes et la philosophie du « peuple de la brume », la simplicité des autres personnages et de l'histoire a quelque peu altéré le plaisir de ma lecture.