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Citations sur L'Histoire de Bone (47)

Comment pardonner à quelqu'un quand on ne peut même pas prononcer son nom, quand on ne supporte pas de fermer les yeux et de voir son visage ? Je ne comprenais pas.
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C'est pas vous qui avez d'la religion. C'est la religion qui vous a et qui finit par vous presser comme un citron. Elle vous empêche de boire une goutte de whisky. Elle vous empêche de faire sourire et rigoler des filles au gros cul. Elle vous laisse rien faire du tout sauf travailler pour c'que vous aurez dans l'au-delà.
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Tu devras être heureuse pour elle, Bone. Tu montreras à ta maman que tu es heureuse pour que son coeur puisse guérir.
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On fait pas le bien parce qu'on craint Dieu ou qu'on aime Dieu. On fait le bien parce que sinon le monde n'a aucun sens.
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Personne ne savait que, la nuit, elle pleurait Lyle et son bonheur perdu; sous la croûte du biscuit, il y avait le beurre du chagrin et de la faim; plus que n'importe quoi au monde, elle aurait désiré quelqu'un de fort, qui l'aime autant qu'elle aimait ses filles.
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Et prends pas toute cette histoire de Gospel au sérieux. C'est bien pour se nettoyer d'temps en temps,mais faut pas prendre ça au sérieux. C'est comme le mauvais whisky. Ça descend vite et ça nous rend patraque.
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On fait pas le bien parce qu'on craint Dieu ou qu'on aime Dieu. On fait le bien parce que sinon le monde n'a aucun sens.
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La nuit semblait tout envelopper autour de moi comme une couverture. J’avais l’impression que mes entrailles avaient fondu et je sentais le goût du vent dans ma bouche. La douce musique de gospel se déversait en moi par la voix éclatante d’un jeune garçon et faisait gonfler dans mon cœur toute ma méchanceté, toute ma jalousie et ma haine. Je revoyais les doigts de tante Ruth, qui s’agitaient devant sa figure avec la légèreté de pattes d’oiseau, je revoyais les joues rouges et les cheveux bruns, plats d’oncle Earle, tandis qu’ils criaient tous les deux sur la véranda, je revoyais les traits tirés, inquiets de maman, et les yeux froids, furieux de papa Glen. Le monde était trop grand pour moi, la musique trop puissante. Je savais, je savais que j’étais la personne la plus dégoûtante de la terre. Je ne méritais pas de vivre un jour de plus. Je me suis mise à hoqueter et à pleurer. Comment pouvais-je vivre avec moi-même ? La musique était une rivière qui essayait de me purifier.
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J'ai sombré dans la honte comme quelqu'un qui se laisse couler au fond d'une rivière.
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Il ne m’a jamais dit : « Ne le dis pas à ta mère. » Il n’a jamais eu besoin de le dire. Je ne savais pas comment parler à quelqu’un de ce que je ressentais, de ce qui m’effrayait, me couvrait de honte et me faisait pourtant rester là, debout, sans bouger, désespérée, pendant qu’il se frottait contre moi et enfouissait le visage dans mon cou. Je ne pouvais pas le dire à maman. Je n’aurais pas su expliquer pourquoi je restais là et le laissais me toucher. Ce n’était pas du sexe, pas comme un homme et une femme qui poussent leur corps nu l’un dans l’autre, mais c’était quand même un peu comme du sexe, quelque chose de puissant et d’effrayant qu’il voulait furieusement et que je ne comprenais pas du tout.
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