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3,34

sur 32 notes
Sasha est un jeune homme juif qui doit retrouver sa famille à Marseille pour le week-end. Il s'est promis de parler à son père d'un sujet difficile: il ne croit pas en Dieu et veut s'affranchir de son milieu d'origine.
Il redoute beaucoup cette confrontation d'autant plus que sa famille est ultra-religieuse.
Sa rencontre avec une jeune femme non-juive, Carla, va l'aider à mieux se situer.
C'est un très beau roman qui traite de sujets graves: les rapports père/fils dans une communauté très soudée et aussi très hiérarchisée, la question de la croyance en Dieu, et du repli identitaire.
Sasha souffre surtout d'une frustration de ne pas avoir connu grand chose d'autre que son milieu familial.
Il a fréquenté une école juive et voudrait trouver son identité en dehors de sa communauté.
Le récit semble très autobiographique et nous donne plein d'informations sur la communauté juive séfarade.
David Allouche, l'auteur, publie ici son premier roman. Il est économiste et conférencier en plus de son activité d'écrivain.
J'ai été très sensible à l'aspect "témoignage" de ce roman.
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« Deviens qui tu es et tu seras heureux »

L'agréable surprise de la semaine.

Coup de coeur inattendu !

Ce roman initiatique est d'une telle justesse qu'on s'y attend pas du tout. Riche en émotion, il aborde sans jugement une quête d'identité et spirituelle. Selon moi, même si c'est la religion juive qui est mise en avant, David Allouche aurait pu l'écrire avec toutes les religions.

Sasha Cohen, 17 ans, un grand avenir devant lui, se cherche. Il ne croit plus en Dieu alors qu'il a toujours baigné dans la religion. Il souhaite s'affirmer et faire face au patriarche. le jeune Sasha a 48 heures pour se préparer à cette confrontation et lui faire comprendre qu'il abandonne…. Mais dire « non » ne veut pas dire renier sa famille ?

L'auteur aborde l'autonomie intellectuelle et affective. Moi, j'y ai perçu comme la frontière très mince entre religion et famille. Choisir son chemin autre que celui imposé ne veut pas dire qu'on n'aime plus sa famille… J'ai beaucoup aimé cette trame parent/religion/obligation. Sasha peut-il être considéré comme un bon fils s'il ne croit pas en Dieu ?

Un récit émouvant, touchant, réaliste, moderne, très actuel. Un petit côté feel good book avec les questionnements de Sasha. J'ai eu le sourire même si le futur de Sasha reste incertain. Ce dernier est attendrissant et le lecteur a envie de l'écouter.

Ce n'est qu'un avis personnel. Je trouvais que l'auteur ne pointait pas du doigt la religion mais l'homme. le roman traite le dysfonctionnement familial quand la religion entre en jeu. Dans la confrontation père/fils, j'avais envie que le père enlève ses oeillères.

Un très beau premier roman !
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Merci aux éditions Eyrolles pour cette lecture.

Pour tout vous dire, si j'ai accepté de recevoir ce livre, c'est parce que la petite présentation de l'auteur sur le communiqué de presse a retenu mon attention. Je ne vais pas m'étendre, mais Telecom Paris Tech, cela me parle, même si ce n'est pas mon domaine. Et j'étais curieuse de lire le roman « développement personnel » d'un ingénieur en télécommunications. Parce qu'à l'inverse, le titre et la couverture n'avaient pas du tout attiré mon attention.

La kippa bleue ça parle de quoi ? D'un adolescent juif, Sasha, qui a pris la décision d'annoncer à son père qu'il ne croit plus en Dieu. Alors en vacances à Paris, Sasha réfléchit au fil de ses rencontres à ce qu'il va dire à son père, à la manière dont il va lui annoncer son choix. Ces deux jours sont l'occasion pour Sasha de vivre pleinement, sans contrainte jusqu'au moment du retour chez lui, le jour de Kippour. Moment où il ne sait pas comment réagira son père et ce que sera l'après de cette annonce.

"Moi, c'est le monde intérieur qui fait mon malheur. le monde extérieur, c'est mon salut. Dans le cocon familial, je meurs étouffé."

J'avais très peur du côté religieux de ce roman. Mais je me suis laissée séduire. le style de David Allouche est fluide, et surtout il ressort une grande sincérité de ses écrits. J'ai lu ce livre en moins de deux heures. Les pages se tournent vite, Sasha est intéressant dans ses réflexions, et très déterminé. On ressent vraiment le lourd de la religion et de la culture dans son éducation. Mais finalement, le récit s'attache plus à son séjour parisien, à ses amours avec une jeune femme qu'à l'annonce en elle-même. En effet, ce n'est que dans les dernières pages que Sasha rentre chez lui et affronte enfin son père.

"Je ne sais pas si l'autre monde est plus intéressant que le monde juif, mais c'est l'autre que je veux."

Ainsi, son cheminement intérieur prend toute la place dans le roman et c'est vraiment dommage. Surtout que le texte est court. J'aurais aimé que l'auteur prenne le temps de développer la conversation avec le père. L'échange est trop succinct, malgré la révélation d'un secret de famille. Mais finalement, celle-ci passe presque inaperçue puisque le livre est déjà terminé.

La kippa bleue est un bref roman, intéressant par la partie sur le cheminement intérieur de ce jeune homme qui ne croit plus en Dieu. Mais quel dommage que ce soit si court, et que la conversation avec le père n'ait pas pris plus de place et d'ampleur. Cela reste tout de même une bonne lecture, surprenante, malgré ce bémol.
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L'auteur est économiste, ( non, ne sortez pas un gilet jaune!) car le roman est très drôle ! Je vous laisse le découvrir malgré le thème...

Hokhmah: la sagesse est un principe masculin, et Binah, le principe féminin, mais la jolie Carla n'est pas de confession juive. Va-t-elle permettre à Sasha de réfléchir au sujet de sa kippa bleue?


"Il suffit d'un instant pour que deux âmes se rencontrent."
A la synagogue, Sasha voit des "anges", les jeunes filles, au 1er étage... Carla est elle un ange? C'est une étudiante en psychologie qui va permettre à Sacha de voler de ses propres ailes.


Un roman d'amour qui permet de poser la question du communautarisme et du rejet par le père, quand un enfant veut s'affranchir de sa loi, de sa ...religion?


C'est le cheminement intérieur d'un jeune homme qui ne croit plus en Dieu, et les rapports père/fils, sur ce thème...
" Je ne sais pas si l'autre monde est plus intéressant que le monde juif, mais c'est l'autre que je veux ! "
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 Sasha est un adolescent juif, bercé dans la religion. Mais voilà : il ne croit plus en Dieu. A l'approche des fêtes religieuses, il se met alors en tête d'annoncer à son père que la religion et lui, c'est fini. Ce qui l'intéresse du haut de ses dix-sept ans, c'est, d'une part, d'intégrer l'école d'art marseillaise qui lui a ouvert ses portes, et, d'autre part, les filles. Au détour d'un musée, il va rencontrer Carla – une jeune fille étudiante en philosophie, qui va l'aider dans sa construction du moi…

Ce récit s'apparente à un essai, où romance et philosophie – ici au sens premier, amour de la sagesse, viennent sous forme de synthèse, ponctuer une dialectique parfaite. La religion, sujet épineux, est ici abordée de manière très simple et intelligente, laissant le lecteur rejoindre la partie du débat qu'il choisit. Et même si j'ai eu cette impression, égoïste, qu'il avait été écrit pour moi (les études en philosophie, le lycée Thiers et son cours Julien me renvoyant à ma vie étudiante marseillaise où j'étudiais la philosophie des mathématiques, la destination finale d'Antibes, lieu que je ne connais que trop bien pour y avoir vécu plus vingt ans, les références à Montaigne, un de mes philosophes préférés, que je consulte régulièrement, et à Brad Mehldau, compagnon fidèle lors de mes voyages en voiture, et enfin, le clin d'oeil à une réplique de Cyrano…), c'est une certitude que vous vous retrouverez, vous aussi, dans ce texte… Et ce qui fait de ce roman une réussite, c'est… son panache !
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Un joli coup de coeur pour le roman de David Allouche, la Kippa bleue, je ne suis pas juive , mais j'ai étudié un an d'hébreux à la faculté de lettres et je me suis passionnée pour la civilisation hébraique. .Alors j'avoue que le roman de David, m'a beaucoup plu, par sa véracité, sa sincérité, par son approche du judaisme. Un livre à l' écriture fluide, simple, lucide avec des pointes d'humour, un petit rien caustique et savoureux .
Il a tout pour plaire notre jeune Héros Sasha , il est jeune, il est beau, il a de grands yeux noirs , il plait aux femmes surtout à certaines femmes , il aime la vie, il est fougueux, impétueux, romantique  Il est vrai. Mais voilà Sasha Cohen est juif, avec des parents qui l'ont élevé dans la religion, école juive, profs juifs, gamins juifs et pas de mixité.
Le problème me direz-vous, n'est pas qu'il soit juif, mais c'est que le jeune homme ne croit plus en dieu et compte l'annoncer à son père le jour du Kippour. Deux jours pour faire un choix qui conditionnera sa vie personnelle et amoureuse, deux jours de liberté pour se libérer et être libre , deux jours pendant lesquels Sasha va déambuler dans Paris , en quête de réponses aux questions qui l'assaillent, en quête de lui-même. Une voix off trainant
Un beau roman touchant, émouvant, drôle, sensible qui pose des questions existentielles sorte d'itinéraire initiatique. Sasha renonce à sa foi, car il veut être lui-même, il veut être heureux et qui passe par une introspection, par un cheminement intérieur afin de parvenir à l'émancipation, une libération pour le bonheur . Et la présence de la jolie Carla , sorte de « muse » non juive va l'aider. Les femmes, il les aime et il ne se voit pas conditionner à épouser seulement une juive pour plaire à sa famille et ne pas déroger à la règle.
Son identité religieuse le fera t'il revenir dans « le vrai chemin » familial quitte à s'oublier lui-même . ou bien son vrai lui prendra t'il le dessus. La vérité qu'il découvrira suite à sa discussion avec son père bouleversera t'il ses positions ?

Un roman que je vous conseille pour sa fraicheur , son recul pour la religion et pour le piquant amoureux
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C'est un petit ouvrage qui se lit rapidement ; il est très intéressant, l'auteur parle d'identité religieuse à travers son héros Sasha Cohen 17 ans. le jeune homme devient un adulte et il est en prise à une crise de conscience sur son devenir et ses rapports avec la tradition familiale.
Un bon moment de Lecture.
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Merci Babelio et Eyrolles de m'avoir fait decouvrir ce premier roman très réussi !
Sasha est beau, amoureux, et il a envie de vivre sa vie...de bons ingrédients pour ce beau roman sur l'amour et la liberté.
J'ai apprécié la découverte de la culture juive, les ballades dans Marseille et Paris. J'ai apprécié l'écriture envolée, sensible, et drôle parfois.
Un très bon moment de lecture !
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Sasha est un jeune adolescent juif qui prévoit le jour de Kippour de dire à son père qu'il ne croit plus en Dieu. Mais comment va-t-il s'y prendre et réussira-t-il ? David Allouche nous relate les deux jours qui lui restent avant de parler à son père.

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J'avais décidé de lire ce livre en raison du sujet qui m'intéressait à savoir : "Peut-on se libérer d'une religion inculquée depuis l'enfance dans une famille croyante et pratiquante ?"
D'ailleurs est-ce plus facile dans certaines religions que dans d'autres et si oui, pourquoi ?
Dans ce roman, la religion semble ici faire partie d'une culture familiale qui légitime la place de Sasha dans cette famille, au sein des cercles amicaux comme si le simple fait d'affirmer ne plus croire en Dieu entraînait une illégitimité à faire partie de cette famille. On s'interroge alors sur la liberté d'un individu et surtout l'on se demande si l'adhésion à une religion détermine à elle seule la valeur d'un homme.
J'ai un avis partagé sur cette lecture à savoir que j'ai beaucoup aimé le personnage principal que j'ai trouvé émouvant, sincère, candide et très souvent drôle avec ses réflexions. Sa relation avec Carla n'apporte pas grand-chose car selon moi, elle ne saurait l'influencer dans un sens ou un autre tant sa décision semblait prise dès le début de l'histoire. Je regrette que le roman soit si bref. le sujet, profond, aurait mérité davantage de confrontation et discussion entre Sasha, son père mais aussi sa mère.
Enfin, je n'aime pas du tout la couverture.
Une lecture fluide, très agréable où l'on suit avec plaisir ce jeune héros et je me suis même projeté, me demandant comment la relation avec sa famille pourrait évoluer.

Je remercie Babelio et Eyrolles pour cette Masse Critique privilégiée.
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J'ai trouvé très intéressante la question de la religion et notamment du poids de l'héritage religieux soulevée dans ce roman. Il peut être parfois difficile de se mettre à la place de ces jeunes qui n'ont pas choisi leur Dieu lorsque nous ne sommes nous-mêmes pas croyants. J'ai également beaucoup aimé la description des réflexions de Sasha, de sa peur de parler à son père mais aussi de sa détermination et de son courage. J'ai également trouvé intéressantes les quelques informations données par l'auteur sur des fêtes juives, connaissant trop peu cette religion (et les religions plus généralement d'ailleurs).
Par contre, j'aurais bien aimé que le roman soit plus long et que l'on accompagne plus encore en profondeur les pensées de Sasha. Je n'ai pas toujours apprécié le comportement de ce jeune homme (amoureux de presque chaque filles qu'il croise, par exemple de la fille du RER qu'il suit alors qu'il a déjà rencontré Carla), il est un peu trop frivole à mon goût, même si nous pouvons lui trouver des excuses (peut-être) : sa jeunesse (17 ans), un peu d'immaturité, mais aussi le poids trop lourd qu'il porte : la peur de parler à son père de sa non-croyance et de son désir de faire une école d'art. Ce jeune homme n'est donc en rien "conforme" aux souhaits de son père et ne rentre pas dans le moule qui a été créé par lui par sa famille.
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