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Critique de traversay


La littérature contemporaine argentine au féminin se porte très bien et affiche une diversité de talents que bien des pays pourraient lui envier. Lucia Puenzo, Elsa Osorio, Samanta Schweblin, Eugenia Almeida et Claudia Pineiro en sont quelques unes des figures marquantes, sans oublier Selva Almada, dont on a déjà pu lire Après l'orage et Les jeunes mortes. S'il ne nous parvient qu'aujourd'hui, Sous la grande roue a été publié en Argentine entre les deux livres précités sous le titre Ladrilleros (briquetiers) qui fait allusion au métier des deux pères des jeunes "héros" du roman. Sous la grande roue commence comme une tragédie grecque ou encore un western, avec deux garçons qui gisent au beau milieu d'une fête foraine, se vidant peu à peu de leur sang. le style très visuel de la romancière, et souvent crue, accompagne alors une batterie de flashbacks, dans un savant désordre chronologique, afin de remonter aux sources du drame. L'action de l'ouvrage se situe dans la province d'Entre Rios, au nord de Buenos Aires et à l'ouest de l'Uruguay, sur une terre aride où chaleur et alcool exacerbent les animosités et les rancoeurs. Sous la grande roue est une histoire de violence et d'hérédité plus ou moins consciente et surtout de machisme, où l'on se bagarre souvent pour montrer aux autres et à soi-même que l'on est un homme, un vrai. La plume de Selva Almada est aiguisée et clinique, il y manque peut-être un semblant d'émotion et d'empathie pour ses personnages, voire d'humour, pour que l'on soit entièrement conquis. Mais elle ne dépare dans la constellation des autrices argentines et mérite que l'on suive attentivement la suite de sa production (elle a 46 ans).
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