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Après avoir beaucoup aimé l'écriture de "Un été", j'étais curieuse de découvrir le nouveau roman de cet auteur prometteur. Je n'ai pas été déçue.

Le narrateur s'appelle Laurent, on ne sait pas grand chose de lui, si ce n'est qu'il revient dans son village natal Saint-Fourneau pour assister au mariage de sa cousine. Il n'est pas revenu depuis longtemps, il ne reste que sa mère et son oncle (qui vivent ensemble). Il vient accompagné d'une amie qui s'appelle Claire mais qu'il fait passer pour sa compagne Constance.
C'est l'été, la canicule. L'atmosphère est lourde, pleine de secrets, de rancoeurs et de non-dits.
La tension monte au fil du roman-qui est court- et la fin vous met ko, comme une claque. Très réussi, comme une nouvelle où tout est suggéré et dit en peu de mots. Cela m'a fait penser aussi, pour le milieu rural, aux romans de Franck Bouysse.
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Coup de coeur pour ce court récit parfaitement maîtrisé tant par son style concis et visuel que par une construction qui égrène, distille le doute, le poison avec une grande finesse.
Le texte a des allures de roman familial, les liens sont distendus entre le fils Laurent et sa mère, entre Laurent et sa cousine Lucie. Les non-dits sont suggérés, l'atmosphère est lourde. A plusieurs reprises , on est face à des scènes de décomposition, des odeurs pestilentielles.Mais on fait comme si. On partage la langue de boeuf. On rend visite à la cousine Lucie qui va se marier. On va à la cueillette des champignons .Pourtant
le doute s'installe: pourquoi Claire la fausse compagne de Laurent tombe-y-elle malade ?Pourquoi n'est-ce pas Constance qui accompagne Laurent?
Laurent a une hérédité très lourde. Quand il va à l'épicerie de Vieux-Fourneau l'épicière le reconnaît, lui reviennent les rumeurs d'empoisonnement qui ont couru lors du décès de son père…
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A l'occasion du mariage de sa cousine, Laurent retourne dans le village de son enfance. Il y retrouve sa chambre à fleurs, les manières rugueuses et alcoolisées de son oncle, l'hostilité d'une mère inquiétante, et une famille engourdie par de vieux secrets masqués à demi mots. Laurent est venu avec Claire, sa fiancée enceinte, pour la présenter. Tout se trouble et s'enchaîne à partir de quelques mots : « Mon oncle se leva péniblement de sa chaise. Je lui désignai Claire de la main. Je te présente Constance, dis-je. »

Au fur et à mesure du récit, on se sent chatouillé comme par une mouche qui nous effleure, puis dérangé par une tension sourde et croissante.
Un récit où chaque mot en dissimule un autre, où chaque détail est essentiel ; une écriture à la fois riche et dépouillée ; une tension irrespirable qui nous conduit comme une autoroute jusqu'au dénouement. Un petit chef-d'oeuvre, en somme.
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Faire mouche est la formule qui convient à ce livre qui représente bien les Edts de Minuit. Roman très court, sans fioritures, dans le même esprit que les 2 précédents: droit au but.
Un jeune homme se rend en province au mariage de sa cousine, il devra donc revoir sa mère, son oncle, ce qui semble une épreuve pour lui. Il vient accompagné de son amie Constance que dans l'intimité il appelle Claire...
L'écriture n'est pas spécialement travaillée, et pourtant on tourne les pages fébrilement tant une sorte d'angoisse monte à chaque page.
En fait, la seule frustration est qu'en 1 heure ce livre est dévoré.
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Typiquement le genre de roman français qui me laisse assez froide (c'est d'ailleurs plus une novella qu'un roman).
On peut apprécier l'économie de mots mais "Faire mouche" est tellement dégraissé qu'il n'en reste pas grand chose. Je n'ai rien contre les styles dépouillés, bien au contraire, mais à tout réduire à l'essentiel, l'auteur m'a rendu son histoire très fade. Et alors que l'on m'annonçait du suspense, j'ai très vite compris quel était le twist.
Dommage. D'autant plus que l'ambiance, qui rappelle un peu les films de Chabrol, me plaisait beaucoup.

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Cette oeuvre tient davantage de la nouvelle que du roman. L'auteur brosse avec beaucoup de vraisemblance des rapports de famille distendus, pleins de soupçons et de rancoeurs cachés.
Le leitmotiv des mouches est bien trouvé (allégorie de la désagrégation des liens de parenté et de la mort qui rôde).
Hélas dès le début j'ai trouvé la clé de l'énigme et l'accumulation des indices au fil du roman n'a cessé de renforcer ma conviction.
Le dénouement, liquidé en un court paragraphe, est adressé directement au lecteur en un procédé peu naturel, pour créer un effet de stupeur. Effet raté.

Il y a là l'ébauche d'un roman puissant, mais l'ébauche seulement.
Quel dommage pour l'auteur d'avoir rassemblé d'aussi riches matériaux et de n'avoir pas conduit l'oeuvre à maturité !
Vincent Almendros n'a pas vécu suffisamment longtemps avec son personnage, et cela se voit : la hâte est l'ennemie de la littérature contemporaine.
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Laurent retourne dans sa famille pour un mariage, après une longue interruption. Que s'était-il passé, que va-t-il se passer aujourd'hui ?
Il ne faut pas lire ce roman pour l'intrigue, vraiment secondaire : la fin se devine assez vite. Non, la force de ce roman est dans l'écriture. L'auteur met en place en quelques pages un contexte, une atmosphère oppressante. On y est: on entend les mouches, on souffre de la chaleur, on sent la boue entre les orteils.... La tension monte lentement, efficacement. le roman se lit très vite et avec beaucoup de plaisir.
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Le texte est court, et doit être lu d'une traite, sans sortir de cet univers familial oppressant.

Tout est dit dans la présentation de l'éditeur en quatrième de couverture. Mais tout est tu à la fois.

Le narrateur de cette histoire revient dans le village de son enfance pour le mariage de sa cousine. Il est accompagné de Claire dont on comprend très vite que sa présence n'est pas anodine. Dès les premières pages, le lecteur retrouve un univers lourd de secrets que Vincent Almendros nous avait déjà fait découvrir dans Un été. Dès les premiers mots, naissent des questions que l'auteur va prendre plaisir à multiplier tout au long du récit. On comprend vite que le passé a laissé des traces, mais Vincent Almendros plonge son lecteur dans un brouillard dense, qui crée une tension palpable. On s'attend à chaque tournant de page à voir des secrets révélés et la famille imploser. Mais on ne sait jamais d'où peut venir l'étincelle. Sous l'aspect d'une histoire des plus banales, un trouble se développe jusqu'à devenir une menace que l'on sent planer au-dessus du narrateur et de sa compagne.

[...]
Dans ce récit comme dans Un été, la tension monte au fil des pages, progressivement le malaise grandit... jusqu'à la chute dans les toutes dernières pages. Mais contrairement à son livre précédent, l'auteur ne m'a pas vraiment surprise ici, je l'avais senti venir ce dénouement. Il est par ailleurs moins dérangeant, moins troublant, me semble-t-il que dans Un été (on s'habitue à tout il faut dire). Je m'attendais à être autant surprise et déstabilisée que dans cette dernière lecture, ce ne fut pas le cas. C'est peut-être un petit regret. Néanmoins, j'ai tellement aimé être plongée dans ce décor, que je ne lui en tiendrai pas rigueur.

La lecture des récits de Vincent Almendros est particulièrement excitante, captivante : un univers d'une petite centaine de pages dans lequel on plonge brusquement pour n'en sortir que 2-3 heures plus tard presque asphyxié. A découvrir si vous étiez passé à côté de Un été.
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Cet été, j'ai découvert la plume de Vincent Almendros en lisant deux de ses romans, Un été et Faire mouche. Complètement conquise par cette écriture qui éblouit dans sa faculté à créer le malaise, à disséminer les non-dits, à faire peser l'atmosphère. J'ai adoré ces deux courts romans.
Un été est une sorte de huis-clos sur un bateau. Deux frères se retrouvent pour passer quelques jours de vacances ensemble. L'un affiche son bonheur, sa réussite, sa richesse, son assurance (enfin bref tout ce qu' il est possible d'afficher) et l'autre essaie de jongler entre son mal-être et son mal de mer. La femme de l'un a été la fiancée de l'autre. Et le malaise s'installe, évinçant le mal de mer.
Faire mouche nous immerge dans un village de campagne où court le qu'en dira-t-on sur la famille de Laurent depuis la mort de son père. Quand il revient pour assister au mariage de sa cousine, il tire sur le fil de son passé et rouvre les plaies familiales.
La plume de Vincent Almendros est accrocheuse, sur un fil tendu, il construit son intrigue en jouant avec les nerfs de ses personnages et la curiosité de son lecteur. Au fil des pages, des tours et détours surprenants qu'emprunte le récit, l'auteur sème le trouble pour nous mener vers un final sidérant.
Une belle découverte ! Un auteur à suivre assurément.
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« Faire mouche » c'est toucher au but et Vincent Almendros réussi à me toucher. Comme dans « Un été » son deuxième roman que j'avais apprécié, il est concis et écrit très bien. Peu de mots mais un suspense campagnard qui donne envie de terminer dès que l'on commence.
Laurent fait le voyage jusqu'au hameau de son enfance pour assister au mariage de sa cousine Lucie. Il va y retrouver sa mère et son oncle, accompagné par Constance sa femme qui est enceinte de 3 mois. Mais Constance est en fait Claire une amie de Laurent qui a bien voulu la remplacer pour qu'il fasse bonne figure, son officielle l'ayant quitté. Il y a des secrets de famille qui l'éloigne de sa famille depuis longtemps mais son oncle étant très malade, Laurent veut le voir une dernière fois. Les retrouvailles ne sont pas faciles et la tension monte malgré un séjour d'une grande banalité. le repas chez sa mère ou l'on mange trop, la balade en forêt pour aller aux champignons, la soirée au coin du feu... Saint-fourneau est resté figé dans le temps avec les hommes qui portent des tricots de peau et des rideaux d'entrée en lanières de plastique multicolores. Il y a aussi des mouches toujours présentent au fil de l'histoire, celles qui sont mortes sur le sol, celles qui volent autour du cadavre d'un chien ou encore celles qui constellent les pièges en tortillon, long ruban adhésif marron et collant. Cela m'a rappelé mes vacances à la campagne chez mes grands-parents. Mes souvenirs étant beaucoup plus joyeux que ceux de Laurent.
Bien que j'aie deviné la fin assez vite, je trouve que Vincent Almendros est un excellent écrivain.

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