AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,38

sur 46 notes
5
3 avis
4
1 avis
3
3 avis
2
3 avis
1
0 avis
Je suis en train de lire ce roman qui "dormait" sur mon étagère depuis plusieurs mois. Je découvre un auteur et c'est un coup de foudre !
Je croyais lire un énième roman fantastique pour ados perdus dans une mine désaffectée.
Je tombe sur une langue d'une beauté et d'une pureté incroyables, à chaque page ou presque, une phrase me prend le coeur et le broie. Kit, Allie et John ne ressemblent pas aux héros habituels de la littérature de jeunesse contemporaine. Pas de langage jeunes ni de portables. En fait, on dirait plutôt des personnages de conte, sont-ils bien de notre siècle ?
En même temps, c'est un livre sur les racines, sur ce que c'est que d'être d'un endroit qui façonne votre âme et votre imaginaire. le jeu de la mort des ados, c'est en fait plonger dans le passé de la mine à qui la ville a payé un lourd tribut. Les anciennes catastrophes hantent l'imaginaire des héros dont les ancêtres éponymes figurent sur un mémorial aux enfants morts dans la mine.
La ronde des saisons accompagne le récit. Dans la description de l'hiver, je retrouve les hivers glacés de mon enfance, entre luge et glissades.
La relation que Kit, 13 ans, noue avec son grand-père, porteur de la mémoire de la mine, m'émeut profondément. Kit aime son grand-père, il le dit et le montre. La lente dégradation du vieil homme est montrée avec naturel, sa famille l'accompagne, avec amour, sans juger ni récriminer, un peu comme on l'imagine dans des sociétés plus "primitives" que la nôtre...
Tant d'humanité.
Cela m'évoque un roman parmi mes préférés : "Qu'elle était verte ma vallée!".
La mine, bien sûr, un décor rude et omniprésent qui façonne les hommes, mais surtout la solidarité, la tendresse que se vouent les personnages, qui en fait des êtres forts et, pour moi, admirables...
Commenter  J’apprécie          70
L'ambiance est glauque du début à la fin. L'histoire commence par un mort et finit par un mort. Les deux personnages principaux voient des fantômes du début à la fin. Et ce livre est un roman fantastique dans le sens où on ne saura jamais si ce sont vraiment des fantômes ou si c'est l'imagination (ou les hallucinations) de gamins de 13 ans.
L'histoire est très intéressante, comme je le disais réaliste en même temps que fantastique. Cependant, certains passages sont beaucoup trop répétitifs à mon goût.
Par exemple: p65 "Tu les as vus, Kit Watson! Et une fois qu'on les as vus, ça ne s'arrête jamais!"
p110, toujours entre les mêmes personnages "Il y a ceux qui voient et ceux qui ne voient pas"
p128, toujours entre les mêmes personnages, toujours parlant de la même chose: "- Tu les vois? - Qui eux? - Oui, eux. - Il y en a encore d'autres à voir."
p205 "Tu les vois. J'avais raison. J'avais raison"
p226, toujours entre les mêmes personnages "-Tu les vois? - Oui. - Je le savais. Certains voient, d'autres non."
etc...
Commenter  J’apprécie          20
Il y a des fois où il faut se résoudre à admettre qu'un auteur n'est pas fait pour nous. David Almond a beau être un écrivain encensé par la critique, par les jeunes lecteurs comme les plus vieux, et y compris par ses pairs (le formidable Philip Pullman reconnaît son "grand talent"), il se voit dans l'incapacité de séduire mon petit coeur de lectrice. Et pourtant... et pourtant je ne suis pas complètement hermétique à son univers puisque parfois, j'ai l'illumination, comme avec le Sauvage par exemple. Oui mais voilà, je me demande si cette illumination n'est pas simplement liée aux magnifiques illustrations et à la forme originale du Sauvage, car je n'arrive pas à retrouver ce qui m'a fait vibrer dans ses autres textes.

Le jeu de la mort me laisse en effet une impression assez mitigée. En lisant la quatrième de couverture, je me suis imaginé quelque chose de très fantastique alors que pas tellement. Cela ne m'a finalement pas gênée mais j'ai mis un petit moment à savoir où et quand l'action se déroulait. le jeu de la mort met en scène un jeune adolescent d'aujourd'hui, Kit Watson, qui emménage chez son grand-père pour ne pas le laisser seul après la mort de sa femme. Tout juste arrivé, il fait la connaissance de John Askew, un adolescent marginal qui l'entraîne au plus profond de son âme, à la recherche de fantômes...

David Almond a l'art et la manière d'entraîner son lecteur dans un univers sombre et très onirique qui laisse la part belle aux peurs et angoisses de chacun. Oscillants entre réalité et cauchemars, les personnages doivent plonger au plus profond d'eux-mêmes, laisser s'exprimer leurs côtés les plus obscurs afin d'espérer trouver la lumière. Sans être dépressif, le jeu de la mort (vous l'aurez deviné) n'est pas un roman joyeux. Il m'a été difficile de me plonger dans ce récit sans éprouver un certain malaise, une sensation d'étouffement et parfois même de la tristesse. On pourrait dire que le mal-être est ici l'un des personnages principaux, aux côtés de la mémoire. Ce sujet là en revanche m'a beaucoup plu ; je me suis énormément attachée au grand-père rêveur et marqué par la vie qui transmet petit à petit ses souvenirs à Kit.

J'ai beaucoup de mal à mettre des mots sur ce que j'ai ressenti lors de cette lecture, du moins à expliquer et analyser précisément ce qui m'a plu et ce qui m'a déplu. Ce roman est une suite de sensations plus ou moins définies qui, accumulées, me laissent un gout étrange et plutôt amer. Celui qui domine est pourtant la frustration devant mon incapacité à comprendre et apprécier les rouages de l'esprit de David Almond. Je ne m'avoue pas complètement vaincue pour autant mais je pense laisser passer un certain temps avant de retenter l'expérience...
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
Commenter  J’apprécie          20
Mon livre favori ! Il a pris la place de grands best-sellers dans mon coeur parce que l'histoire me fascine, la façon dont l'auteur fait revivre les morts est très réaliste, l'univers sombre de la mine donne aussi une ambiance particulière, rassurante et inquiétante... A lire !
Commenter  J’apprécie          20
C'est le deuxième livre de cet auteur que je lis mais je peux déjà dire que c'est un grand auteur. Almond est un grand maître de l'imagination enfantine, de la part sombre et mystérieuse de l'enfance. Ce livre encore m'a époustouflé par sa puissance évocatrice, sa force narrative.
Pourtant, à y regarder de plus près, l'intrigue est mince, pas d'action, ni de vrai suspense, ni de romance mais une atmosphère magique, inquiétante, troublante, un récit où réalité crue se mêle à la poésie, à l'imaginaire, un monde où les vivants côtoient les morts et leur souvenir, le monde de la mine, sombre et mortifère mais qui a fait vivre des générations dans cette petite ville.
Le jeu de la mort est un jeu que des enfants, des adolescents pourraient vraiment inventer, un jeu de "jouer à se avoir peur", à "t'es pas cap", un jeu lié au monde de la vie et de la mort, à l'imaginaire et aux peurs de l'enfance, aux rites de passage.
Kit, le jeune héros est attachant, plein d'imagination; sa relation avec son grand-père est tendre et belle, autant lorsque le vieil homme est bien portant que lorsqu'il "se perd".
Bref, un coup de coeur pour ce roman original qui parle de famille, de racines, d'enfance, d'imagination, tout ça dans un volume peu épais aux courts chapitres. C'est ça le talent!

A partir de 14 ans
Commenter  J’apprécie          10
Cette lecture, loin d'être un coup de coeur, possède toutefois de très nombreuses qualités. Parlons tout d'abord de ce qui m'a surprise. La 4e de couverture parle d' "une histoire envoutante, pleine d'énigmes et de magie". Est-ce vraiment le cas?
Tout d'abord, pour moi, les expériences que vivent les personnages s'apparentent davantage à celles du shaman qui communie avec les esprits des défunts qu'à de la magie. On est plus à la frontière entre réalité et monde onirique que dans une histoire fantastique.

Ensuite, cette histoire est plus noire qu'envoutante. C'est comme si Kit et John, héritiers du passé, n'avaient pas le droit de vivre. Leurs homonymes ne sont-ils pas morts au même âge qu'eux? Ce sentiment est encore renforcé pour John, brimé depuis l'enfance par un père ivrogne. Cette fascination pour la mort est présente tout au long du livre divisé en trois parties: automne, hiver et printemps.

"Quand débute le printemps? En mars? le jour où nous avançons nos montres d'une heure? Ou à l'aube de la première journée après le solstice d'hiver? En réalité, c'est à partir de cet instant que les jours allongent et que les nuits racourcissent. le monde se tourne vers le soleil."

Enfin, j'ai également été décontenancée par le parti pris par l'auteur qui commence son récit par la fin. C'est un peu comme dans ces histoires policières où l'on assiste au meutre et où tout le jeu consiste à voir comment l'inspecteur finira par coincer le meurtrier. Ici, on sait d'emblée que les héros s'en sortiront, qu'ils choisiront la lumière. Reste à savoir comment ils vont y arriver. le suspense réside davantage dans la psychologie des personnages et dans les relations qu'ils vont tisser entre eux.

C'est d'ailleurs le point le plus intéressant du roman. Les liens entre Kit et son grand-père m'ont particulièrement émue. Il lui transmet ses histoires et ses trésors.

J'ai également particulièrement apprécié le style de l'auteur. Il décrit à la perfection cette lande et cet univers qu'il connait bien puisqu'il est, lui aussi, originaire d'une région minière. En lisant la note biographique à la fin de l'ouvrage, on pourrait d'ailleurs presque croire qu'il s'agit d'un récit autobiographique.

En conclusion, le jeu de la mort est un récit qui plaira davantage aux amateurs de récits psychologiques et décevra sans doute ceux qui s'attendent à un récit bien plus fantastique!
Commenter  J’apprécie          10
Spoilers.

Un livre qui ne tient pas ses promesses. Il commence fort avec une anticipation intrigante : on voit trois adolescents sortir de terre, blessés, dans un état étrange mais riant aux éclats. Que leur est-il arrivé ?

La première partie du roman est très bien, elle pose l'ambiance. On est dans une petite bourgade hantée par son passé quand les enfants allaient travailler à la mine de charbon. Fin du XIXe siècle, plus de 100 enfants y ont trouvé la mort suite à un effondrement. Des légendes circulaient entre les mineurs, les anciens qui ne sont pas morts en parlent encore entre eux, discrètement, allusivement... La mort rôde, dans une menace sourde. Elle est partout. Elle est la raison du retour de Kit et sa famille dans cette ville, sa grand-mère est morte et son grand-père, vieillissant, ne peut plus vivre seul.

L'auteur sait installer une atmosphère lourde, mélancolique, qui flirte avec le fantastique. Dès le début, le personnage mystérieux et franchement inquiétant d'Askew, qui initie Kit au "Jeu de la Mort", crée un suspense très fort chez le lecteur. Déjà la peur s'installe, avec ces jeunes qui descendent sous terre, Askew sorte de prédictateur qui arrive à hypnotiser d'un geste ses adeptes et à les jeter dans la mort... Désir morbide chez ces jeunes. Les premières pages nous plongent dans le doute : font-ils semblant ? Kit semble très sensible, les paroles qu'ils échangent avec Askew, leurs noms sur le monument aux morts... L'auteur maîtrise très bien les codes du fantastique et du surnaturel !

Malheureusement, seule cette première partie est digne d'intérêt, car lors d'une autre cérémonie, la professeure de français surgit et interrompt brutalement le jeu, ce qui est un geste terrible car Askew avait prévenu : personne ne doit interrompre le jeu au risque de condamner la personne désignée à devenir un "mort-vivant". Kit est réveillé de son évanouissement mortel par l'enseignante, et alors on croit que le livre va prendre une nouvelle tournure : Kit va-t-il devenir un mort-vivant ? qu'est-ce que cela signifie ?

Mais rien de tout cela, le livre s'enlise et piétine. le Jeu de la Mort est arrêté, le groupe s'évite, Askew disparaît, ne vient plus à l'école. L'intrigue se resserre sur la relation entre Kit et son grand-père, qui perd la mémoire, et les répétitions du spectacle "La Reine des Glaces" dans lequel Allie, la jeune "diablesse" joue. Dommage que l'intrigue principale se perde un peu car l'auteur réussit pourtant à faire monter la tension et l'inquiétude en brouillant les pistes autour de ce spectacle : Allie est pervertie par la méchante reine des glaces, veut tuer son frère. Joue-t-elle un rôle ou ce qui se passe dans la pièce peut aussi être transposé dans leur vie ? le personnage d'Allie était prometteur, avec ce grand-père qui n'arrête pas de l'appeler "petite diablesse", elle est certes pleine de vie mais on se demande si le mal, la perversion ne couvent pas au fond d'elle, mais ce personnage n'est pas exploité jusqu'au bout. Là encore, une déception, car la tension retombe comme un soufflé, les pistes élaborées par l'auteur ne mènent nulle part, c'est une voie sans issue.

Le texte écrit par Kit fonctionne selon le même mécanisme (l'homme préhistorique Lak qui sauve le bébé du grand ours, la mère qui le supplie de revenir vivants...), les personnages et le lecteur avec eux ne savent plus faire la distinction entre les rêves, les hallucinations, les illusions, la fiction, la réalité... C'est très réussi, vraiment, mais la résolution du livre tombe à plat (comme cette scène finale dans la mine avec Askew et Kit autour du feu), avec un abandon total du fantastique qui manque de finesse et qui casse tout le mystère que l'auteur avait si bien réussi à mettre en oeuvre.

Pour résumer, une très grande maîtrise dans l'élaboration d'une ambiance mystérieuse et menaçante, mais des faiblesses dans l'intrigue générale et le rythme du récit.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai trouvé ce livre très intéressant. Au fil de notre lecture, on se sent happé aussi bien par le récit que nous offre l'auteur que par les histoires que nous écrit Kit. Au bout d'un moment même, on ne sait plus si ce qui est raconté par Kit est d'ordre du réel ou bien du "surnaturel" avec des histoires venant d'un autre temps.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai été happé par ce Roman magique, fait de mystère et de poésie.
A Stoneygate ancien village de mineur, Kit entrainé par Askew va découvrir le mémorial en hommage au 117 morts lors de la catastrophe de 1821 Et lire leurs noms « Christopher Watson mort à 13 ans, John Askew mort à 13 ans ‘ nous sommes liés tu vois dit Askew.Il va entrainer Kit dans « le jeu de la mort » au fond d'une galerie de mine. Kit est comme Askew Il voit les enfants fantômes qui s'y trouvent. Cette découverte va avoir une répercussion dans sa vie
Commenter  J’apprécie          00
Une petite note rapide sur ce roman que j'ai emprunté à la bibliothèque. Avec un titre comme ça, même si la couverture ne m'a pas du tout attiré l'oeil, je ne pouvais que m'arrêter et lire le résumé. Assez accrocheur, donc je l'ai emmené. Je l'ai même commencé à peine arrivée chez moi… mais je n'ai pas été convaincue.

L'histoire en elle-même est intéressante au début, mais l'on est loin de ce que j'imaginais. le jeu de la mort n'a été montré qu'une fois réellement et a eu des conséquences dont je ne me doutais pas. Tout est parti dans une sorte d'imaginaire fantastique où le passé et le présent se confondent pour lier la vie de plusieurs personnages.

Si l'idée est là, je n'ai pas vraiment aimé le rythme du récit. Je me suis ennuyée avec certaines longueurs, et les personnages ne m'ont pas accrochée. Peu convaincue, j'ai terminé le livre par dépit plus que par plaisir. J'avoue, je voulais quand même savoir comment ça se finirait… mais cela ne me laissera pas un souvenir impérissable non plus.
Lien : http://mes-reves-eveilles.bl..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (111) Voir plus



Quiz Voir plus

Je m'appelle Mina #Prix DLAL

Que fait Mina de ses journées ?

Elle écrit son journal dans son arbre
Elle lit dans son arbre
Elle va à l'école
Elle espionne les voisins

9 questions
19 lecteurs ont répondu
Thème : Je m'appelle Mina de David AlmondCréer un quiz sur ce livre

{* *}