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EAN : 9782350871103
173 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (23/04/2009)
2.92/5   36 notes
Résumé :
Septembre, la rentrée des classes. Pour Anne, le lycée marque le début d'une nouvelle aventure. La petite Espagnole pense enfin être comme ses camarades, mais c'est sans compter une nouvelle forme de rejet: si elle n'est plus l'étrangère, elle est la fille d'ouvrier, que les filles de notable regardent de haut. En digne héritière de Libertad, son indomptable mère courage, Anne répond â cette nouvelle injustice et se rebelle contre sa condition. A la broderie, elle n... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je poursuis mes lectures "écrivains des médias" puisque après Claude Sérillon et PPDA, je lis mon premier livre d'Isabelle Alonso. Le parallèle est peut-être exagéré, parce que la notoriété d'Isabelle Alonso est sans doute moins envahissante que celle des deux autres et aussi parce que Isabelle Alonso a d'abord été repérée comme auteure (d'un essai certes mais auteure tout de même) avant de devenir médiatique pour son féminisme via Les Grosses Têtes puis Laurent Ruquier.

De féminisme, c'est essentiellement de ça qu'il est question dans ce livre, en tout cas la question de ce qui fait qu'on devient femme, des changements de la puberté. C'est dans ces pages que l'auteure est la plus douée, on sent qu'elle maîtrise son sujet et qu'elle a des angles de vues originaux, notamment les pages sur les règles qui justifient en partie le rouge du titre. L'autre partie du rouge, celui du communisme, de l'anti-franquisme donne lieu à des pages qui m'ont semblé plus cliché, plus attendues et qui atteignent moi à l'émotion.

Le contraste est également assez flagrant entre les scènes de dialogue entre jeunes filles au début du collège, touchantes dans leur simplicité assumée et les pages d'envolée plus lyrique où je ne suis pas parvenue à suivre l'auteure dans certaines envolées stylistiques qui m'ont semblé artificielles.

Une impression contrastée donc, d'autant que les chapitres courts font plus cartes postales remplies d'impressions et pas assez consistantes pour réellement donner corps à des personnages que l'on sent-sait n'être que les alter-ego des membres réels de la famille de l'auteure.

Le moment passé reste agréable... peut-être aussi grâce à la brièveté de l'opus qui permet d'échapper à la lassitude.




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J'aime bien Isabelle Alonso. Je la trouve pétillante, intelligente, pleine d'humour et de fraîcheur et son engagement féministe me la rend particulièrement sympathique. D'elle, j'avais lu, il y a quelques années, L'exil est mon pays que j'avais bien apprécié. J'ai voulu réitérer l'expérience en lisant, avec beaucoup de retard, la suite de son roman et malheureusement pour moi c'était moins réjouissant. Les « aventures » adolescentes de la petite Angustias, fille de réfugiés politiques espagnols, naturalisée Anne, ne m'ont effectivement guère intéressées. Je me suis ennuyée. J'ai trouvé le temps long. Et les personnages, petites filles, manquaient, à mes yeux, de crédibilité: je n'ai jamais vu d'enfants, d'adolescentes affirmer avec autant de lucidité un raisonnement féministe. Elles peuvent, très tôt, se rendre compte d'un dysfonctionnement, interroger les différences qui les opposent si rapidement aux garçons mais de là à avoir un raisonnement aussi pointu je dis, « bravo ». C'est, pour moi, un peu trop tirer par les cornes. L'auteure n'a donc pas fait dans la subtilité: sa patte est trop visibile. Elle a voulu faire porter à ses personnages, à ses enfants, un discours de grand; elle a voulu leur attribuer SON discours. Pourquoi pas … mais pour que le procédé prenne, il faut qu'il soit discret. Rendu visible, il perd de son efficacité et de sa crédibilité. Isabelle Alonso, vous l'aurez compris, ne m'a pas ici transporté. Je n'ai pas été touchée par le récit qui manquait à mes yeux de puissance et d'efficacité. Au lieu de la vivacité, c'est une couleur terne que j'ai rencontré.
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À la lecture, c'est un roman qui amuse parce que l'on suit les pseudos aventures d'une adolescente, fille d'immigrés espagnols, avec sa maitrise approximative du français, ses soucis face à un corps qui change… le monde léger d'une jeune fille sans problème mais dont le passé et l'ascendance a toute son importance dans la vie quotidienne.

L'écriture est assez crue mais je trouve qu'elle respecte bien le franc parlé des jeunes de cet âge-là.
Il y a aussi des références historiques puisque l'on aborde la guerre d'Espagne et la vie quotidienne de la population pendant la dictature de Franco. le titre renvoie d'ailleurs directement à cette période, « Les rouges » étant le nom donné aux révolutionnaires espagnols pendant la guerre, dont le père d'Anna a fait partie. Anna elle-même est une jeune fille en révolution. Elle déclare la guerre à son corps qui change, aux conventions et aux inégalités sociales, au rôle réservé à la femme dans la société.

Enfin, le rouge est la couleur du sang et, notamment, du sang féminin. Celui-là même qui relie Anna aux autres femmes de sa famille (sa mère Libertad, sa grand-mère Virtudes) et permet de mettre en perspective la vie de trois générations de femmes fortes et rebelles.

Malheureusement, une fois le livre refermé, le bilan est plutôt maigre. Ce roman ne laissera pas de trace durable dans ma mémoire parce qu'il manque de consistance.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Fille de rouge fait parti de ces romans qui se déguste, dont on se délecte de chaque mot. Une véritable sucrerie au goût exquis, une pâtisserie aux fruits rouges au parfum exaltant. Isabelle Alonso va, tout au long de son roman, nous faire découvrir la petite vie bien mouvementée d'Anne, une jeune fille complexée par la couleur rouge, moteur de l'histoire. Entre humour et insolite, ce livre nous berce de tendresse et d'affection.
Les personnages ont chacun leur singularité, donnant ainsi un dynamisme à l'histoire. Il est aussi à noter que l'entièreté des chapitres ne conte pas l'histoire d'Anne, mais de Libertat et aussi de Virtudes, ces femmes de générations distinctes, rapprocher par le lien du sang, la couleur rouge. L'auteure va nous offrir plusieurs portraits moraux de ces femmes, mais surtout de la jeunette, Anne, la fille, la petite fille, celle qui ne veut pas avoir ces règle, celle qui ne pense qu'au rouge.
Y a-t-il vraiment une intrigue dans ce livre ? Je ne saurai vraiment le dire. Á mon sens, les événements vont et viennent, rythmant le récit de par les péripéties de chacune. I.Alonso nous permet de vivre une relation intergénérationnelle au plus profond, dans ce qu'il y a de plus sincère, de plus respectable.
Fille de rouge est une petite perle, une pépite que l'on a pas envie de lâcher, que l'on déguste, que l'on sirote avec amusant. Que vous dire de plus ? Ce livre est un cadeau tout emballé, il ne vous reste qu'une chose à faire : l'ouvrir.

Lien : http://wolkaiw.blogspot.fr/2..
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Bonjour,
Je n'arrête pas de change la notation en étoiles de ce livre. C'est à dire que, en vrai, il n'a rien d'excellent. MAIS, je ne sais pas, il laisse un goût tendre et légèrement sucré sur la langue...
Il y a quelque chose de très agréable à lire ce livre qui ne donne pas dans le drame, ni dans les multiples rebondissements. Il se déroule paisible. Ça a été une parenthèse de calme dans ma vie de brute.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
On dit que le rose est la couleur des filles. On dit aussi que la vie n'est pas rose. Dois-je en déduire que la vie n'est pas un truc pour fille, et c'est décourageant, ou qu'en rose la vie serait plus belle, et c'est flatteur ?
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Variations sur le mot fille, visa pour une sous-vie. Jeune fille. Teint de jeune fille. Vraie jeune fille. Vie de jeune fille. Nom de jeune fille. Un parcours semé d'embûches, de choses, de roses, qu'on perd, qu'on risque de perdre ou qui vous perdent. Jeune fille, c'est toujours une prison avec de la dentelle autour. Il faut être une fille pour connaître le prix du rose.
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- Les garçons font des choses intéressantes et nous tout ce qui est pénible ou ennuyeux. Ils ont le droit de ne rien faire, ou des choses qui ne servent à rien. Nous, on doit se rendre utiles. Enfin, utiles. Si on pense qu'un bavoir est utile. Personnellement, je trouve les avions plus utiles que les bavoirs.
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Tous les cœurs sont rouges même au pays des racistes.
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Etre une fille, c'est l'arnaque
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Videos de Isabelle Alonso (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabelle Alonso
À l'occasion du Festival littéraire Franco-Irlandais 2019 de Dublin, rencontre avec Isabelle Alonso.
Notes de Musique : Bibliothèque Audio Youtube
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