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EAN : 9782906389885
207 pages
Encrage Editions (06/05/1998)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Père de la science-fiction, précurseur de la prospective, utopiste, réformateur et romancier social, l'écrivain britannique Herbert George Wells (1866-1946) apparaît comme l'homme-orchestre de la modernité. Malgré la célébrité de l'auteur de La Machine à explorer le Temps, on ne trouve plus aujourd'hui d'ouvrage en langue française qui lui soit consacré. Cette monographie est donc un événement au moment où l'on fête le centième anniversaire de la publication en volu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Sous des dehors de joli petit livre, cet essai, qui a décroché le grand prix de l'imaginaire en 1999, est un ouvrage imposant de par son contenu.
Joseph Altairac ne nous livre pas une biographie de plus, il nous offre un ouvrage d'analyse intelligent et surtout une bibliographie définitive de l'oeuvre d'Herbert Georges Wells.
Effectivement, en partie non traduite, souvent non rééditée, incomplètement mentionnée dans les anciens volumes, la liste de ses ouvrages ne pouvait jamais, pour l'amateur, être exhaustive.
Elle était souvent mystérieuse, par contre car ayant, par bonheur, déniché un nouveau titre, l'amateur se questionnait, toujours, avant l'achat, souvent onéreux, d'une ancienne édition et hésitait :
Anticipation ? Nouvelles ? Littérature ? Roman ? Essai ? Fantastique ?
Ouvrage scientifique ? Traduit ? Non-traduit ?
L'arrivée d'Internet changea un peu la donne et facilita la recherche. Pourtant sorti de ses principaux volumes, de science-fiction, d'anticipation et fantastiques pour la plupart, il n'était généralement pas possible pas d'obtenir le moindre renseignement sur le contenu de l'ouvrage.
Et ce livre, signé Joseph Altairac, que je viens de découvrir, dégage l'horizon. Il porte un regard éclairé et intelligent sur l'homme et sur son oeuvre. Plus moderne et plus lucide que la biographie passionnante signée Antonina Vallentin (éditions Stock-1952), cet ouvrage rend un bel hommage à cet énorme auteur qu'est Herbert Georges Wells.
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Si le nom de Herbert George Wells perdure en littérature et surtout dans le domaine de la science-fiction, grâce à des titres tels que La Guerre des Monde, La Machine à explorer le temps, L'Homme invisible ou encore L'île du docteur Moreau, ne citer que ces romans serait réducteur et dévaloriserait l'homme et son oeuvre littéraire.

Pourtant, ce sont bien ces romans qui lui assurent de nos jours le titre de père de la science-fiction et lui confèrent une aura qui brille toujours. Mais outre cette vision parfois pessimiste de l'Humanité, H.G. Wells se préoccupe, tout comme Dickens, de l'Humain et du côté social dans lequel celui-ci vit. Il dénonce souvent le triste sort réservé à bien des membres de la classe moyenne inférieure. Et il se livre souvent à une impitoyable critique des moeurs sociales et économiques de son temps.

C'est ce que Joseph Altairac écrit dans son analyse de l'Histoire de M. Polly, charmant roman sensible et très souvent humoristique. Car Wells, comme précisé plus haut, n'a pas écrit que des ouvrages de science-fiction, mais aussi des romans et des nouvelles dans lesquels il met en scène des ouvriers, des employés, des boutiquiers n'ayant eu accès qu'à une éducation sommaire et qui constituent ce qu'en Grande-Bretagne on appelle la classe moyenne inférieure ou Low-middle-class.

Wells a toute sa vie dénoncé les injustices qui l'accablent et entravent son émancipation. Pour lui, l'état dans lequel sont laissés les membres de cette classe conduit à un scandaleux gâchis humain. Il est lui-même parvenu, au prix de quelles difficultés, à s'épanouir intellectuellement et socialement grâce à l'éducation, mais cette opportunité exceptionnelle est refusée au plus grand nombre.

Si Joseph Altairac souligne cette forme proche du paupérisme, c'est bien parce que Wells l'a lui-même vécue dans son enfance. Mais pour autant le romancier qui s'érige quelque peu comme le porte-parole de sa classe, n'en sort pas aigri. C'est un utopiste, un réformateur, qui ne sombre pas dans la mélancolie, dans le misérabilisme, dans le pathétique, et garde toujours une forme d'optimisme, même si cela ne se traduit pas toujours dans ses romans, et surtout d'un ton humoristique qui parfois l'a desservi, surtout auprès des critiques comme dans Les Premiers hommes dans la Lune.



Au sommaire de cet ouvrage qui permet de mieux connaître Herbert-George Wells et sa production littéraire, Joseph Altairac nous offre une introduction avec quelques dates significatives qui tournent plus ou moins autour de l'oeuvre wellsienne et offrent des repères. Ensuite la partie biographique, enrichissante, intitulée de l'apprenti drapier au prophète moderne et de la science-fiction au réformisme social, cette seconde partie étant conséquente car elle apporte un éclairage sur certains romans de science-fiction ainsi que ses romans sociaux.

Puis il s'agit d'établir le rapport entre Wells et la France, au travers des critiques sur celui qui fut surnommé le Jules Verne anglais. Les romans scientifiques furent tout de suite adoptés, avec admiration, mais les romans sociaux restent au second plan.

Enfin la Bibliographie exhaustive comprenant pas moins de 227 titres, nouvelles publiées séparément, et dont certaines ont été reprises en recueils, et romans, commentée, même ceux qui n'ont pas été traduits en France et il y en a beaucoup. Avec le recensement des titres en anglais, la ou les dates des parutions et les éditions, britanniques et françaises.

Pour terminer, un index des titres, la bibliographie critique, les adaptations au cinéma, à la télévision et à la radio, et la chronologie de Wells.



Un véritable travail de bénédictin exigeant réalisé par un enthousiaste qui savait faire partager son savoir et sa passion, avec la complicité de quelques amis : Alfu, Jean-Luc Buard, I.F. Clarke, Daniel Compère, Gérard Klein, Simon Lequeux et Jean-Jacques Schleret.

Un livre qui devrait intéresser tous ceux qui lisent avec plaisir de la science-fiction, mais pas que, et désirent en connaître davantage sur l'homme, son oeuvre et l'époque durant laquelle il a vécu.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
1899.- Rachilde publie, en février, dans le "Mercure de France", une critique élogieuse de "La machine à explorer le temps" que Henry-D Davray vient de traduire. Dans le même numéro, on trouve, sous la signature du docteur Faustroll, un texte définitif d'Alfred Jarry, "Commentaire pour servir à la construction pratique de la machine à explorer le temps".
1923.- En pleine guerre de 14-18, un groupe de braves poilus découvre dans une maison en ruine, la machine à explorer le temps de Wells. Ils la manipulent, et se retrouvent projetés...à Valence, en Espagne, sous la domination maure ! C'est du moins la réjouissante épopée que nous content, avec une verve inimitable, Théo Varlet et André Blandin dans "La belle Valence".
1938.- Un certain Orson Welles sème la panique aux Etats-Unis en adaptant à la radio de manière trop réaliste "La guerre des mondes" de son presque homonyme.
1946.- Publication posthume de "Die reise mit der zeitmachine", roman de l'écrivain autrichien Egon Friedell probablement rédigé en 1935. Il s'agit d'une suite à "La machine à explorer le temps"....
1976.- Jack l'éventreur s'empare, en 1893, de la machine à voyager dans le temps de Wells, et ce dernier devra le pourchasser dans le San-Franscisco des années 70. C'est en tout cas la fort curieuse histoire que rapporte l'écrivain américain Karl Alexander dans son roman "C'était demain"..., que le cinéaste Nicholas Meyer adaptera en 1979......
(extrait de l'introduction du volume paru aux éditions "Encrage"en 1998)
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Il n'y a pas de vieux livres, quand il s'agit de bons livres.
Celui-ci de notre complice Joseph Altairac présente cette particularité d'être un bon livre qui parle de bons livres, indémodables.
Longtemps, Wells s'est résumé pour les lecteurs francophones de ma génération à cinq titres : "L'homme invisible", "La guerre des mondes", "Les premiers hommes dans la lune", "L'île du docteur Moreau" et "La machine à voyager dans le temps".
Bien entendu, Altairac revient sur ces ouvrages mythiques, les replace dans leur temps, dans l'histoire de la littérature, dans l'histoire personnelle de l'homme Herbert Georges Wells, mais aussi dans son œuvre totale.
Car, bien entendu, Wells a écrit beaucoup, et si aujourd'hui ses livres deviennent plus accessibles, certains restent encore à traduire. Altairac laboure entièrement ce champ à travers une bibliographie commentée qui ne laisse rien de côté. Cette "liste de résumés" est en elle-même un exploit, et un motif suffisant pour se procurer l'opuscule.....
(extrait d'un article signé Pierre Gévart et paru dans le n° 15 de "Galaxie" de janvier 2012)
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Wells a toute sa vie dénoncé les injustices qui l’accablent et entravent son émancipation. Pour lui, l’état dans lequel sont laissés les membres de cette classe conduit à un scandaleux gâchis humain. Il est lui-même parvenu, au prix de quelles difficultés, à s’épanouir intellectuellement et socialement grâce à l’éducation, mais cette opportunité exceptionnelle est refusée au plus grand nombre.
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Videos de Joseph Altairac (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joseph Altairac
Joseph Altairac vous présente son ouvrage "Rétrofictions : encyclopédie de la conjecture romanesque rationnelle francophone" aux éditions Belles lettres Encrage .
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2248962/guy-costes-retrofictions-encyclopedie-de-la-conjecture-romanesque-rationnelle-francophone
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