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Laure Joanin-Llobet (Traducteur)
EAN : 9782268025926
353 pages
Les Editions du Rocher (31/05/1997)
3.32/5   74 notes
Résumé :
(Réédition du livre paru en 1997 sous le titre "Mégalodon'')

À la fin du Pliocène s’éteint le plus gros et le plus féroce prédateur de toute l’histoire : le Carcharodon mégalodon. Dix-huit mètres de long pour vingt tonnes, l’ancêtre des
grands requins blancs a dominé la chaîne alimentaire marine pendant des millions d’années.
De nos jours, en Californie, le professeur Jonas Taylor, paléobiologiste et ancien pilote de submersible pour la... >Voir plus
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J'ai une fascination pour les requins, je suis une fan inconditionnelle des Dents de la Mer que je connais par coeur alors ce roman était fait pour moi.
Il y a des théories folles comme quoi des Megalodons existeraient encore à notre époque mais à de très grandes profondeurs de malade dans certaines zones. Réalité ou fiction? L'auteur s'est vraiment inspiré de ça pour l'élaboration de son histoire mais pour moi, le roman reste pure fiction.

Il y a 7 ans, Jonas Taylor est descendu en sous-marin pour faire des tests dans les fosses marines et plus précisément, la fosse Marianne qui se trouve dans l'océan Pacifique, mais quelque chose a fait qu'il est remonté très vite à la surface, causant la mort de ses deux coéquipiers. Depuis, il n'a plus jamais piloté de sous-marin alors que c'était sa passion et bizarrement, il est ensuite devenu paléontologue, océanographe et professeur, se spécialisant dans les créatures marines préhistoriques. Les questions qu'on se pose dès le début, c'est pourquoi a-t-il tout abandonné, qu'a-t-il voulu tant oublier, qu'a-t-il vu? Une jeune japonaise, Terry, fille d'océanographe, va venir bouleverser sa vie en lui rapportant que d'étranges choses se passent dans la fosse Marianne et qu'ils ont tant besoin de son expertise. Il est alors temps pour Jonas de replonger, d'affronter ses plus grandes peurs et de découvrir la vérité!

Le Carcarodon Megalodon est un requin géant préhistorique, étant pratiquement de la taille d'une baleine, existant donc il y a 70 millions d'années lors de la période du Crétacé. Il est surtout connu pour être l'ancêtre direct du Grand Requin Blanc. Voilà, pour la petite infos pratique.
Le Megalodon est la star du roman et il se fait désirer. Il n'apparaît qu'un peu avant la moitié. Mais quand Meg apparaît, tout n'est que désolation et carnage sur son passage! C'est la machine à tuer parfaite qui ne tue pas que pour manger mais aussi pour le plaisir! Et il faut l'empêcher de poursuivre son oeuvre macabre car l'écosystème marin est totalement perturbé par sa présence (les poissons et les mammifères sont terrifiés, on a des échouages massifs, des cadavres d'animaux un peu partout, les baleines qui dévient de leur chemin de migration...) mais pas que, puisqu'elle va aussi prendre goût à la chair humaine!

Vous l'aurez compris, âmes sensibles s'abstenir car c'est vraiment un roman d'horreur! C'est violent, c'est sanglant! Les humains sont victimes du terrible Megalodon mais pas que, et pour l'amoureuse des baleines que je suis, c'était très éprouvant/choquant car ces animaux en bavent tout du long!

On sent vraiment que l'auteur s'est passionné pour les requins, qu'il a fait des recherches sur eux, sur les squales préhistoriques notamment. Je n'ai pas la prétention de m'y connaître à fond mais le peu que je savais, je l'ai retrouvé ici. Il doit aimer aussi tout ce qui a attrait aux transports maritimes et militaires (sous-marins, navires...) car tout est bien expliqué.

Pas besoin d'être super calé en sciences pour lire ce livre, ce n'est pas comme dans Jurassic Park où il faut faire fonctionner ses méninges et avoir des bases solides pour comprendre, Megalodon est très accessible. Trop justement, j'aurais voulu que ce soit plus poussé sur la partie scientifique.

L'écriture est fluide, le rythme est plutôt lent dans la première partie du roman et beaucoup plus précipité dans la seconde; c'est un véritable page-turner et j'ai eu du mal à lâcher le roman. La tension est aussi bien décrite, ça monte crescendo et on ressent bien le stress, la claustrophobie, les angoisses et bien d'autres choses en même temps que les personnages. C'est très visuel, comme si on avait un film sous les yeux. D'ailleurs, le final est explosif, je ne savais plus où donner de la tête avec de l'action à foison avec des réactions en chaîne et un champ de bataille incroyable!

En refermant le roman, je me suis vraiment dit que c'était un peu gros sur les bords quand même car il y a beaucoup de choses improbables. Un minimum de plausibilité aurait été mieux. Par ailleurs, j'ai appris que le film allait finalement être produit et qu'il sortira l'été de l'année prochaine (2018) au cinéma et tout ce que j'espère, c'est que ce ne soit pas une catastrophe comme tous les nanars qu'il y a sur les requins. Il y a vraiment matière à en faire un film d'horreur génial et terrifiant. Il y a une suite car Meg a bien sûr laissé un gros quelque chose derrière elle avant de sombrer et je pense très sérieusement que je la lirais, du moins, le tome 2 car les suivants n'ont jamais été traduits.
Un bon roman pour lire à la plage, tiens, mais je vous préviens, vous aurez peur de faire trempette!
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Le megalodon, Carcharodon Megalodon, nom scientifique, venant du grec "Grande Dent" est l'ancêtre préhistorique des grands requins blancs actuels. Sa taille pouvait atteindre 20 mètres, soit la longueur de plus de 3 requins blancs actuels!
L'espèce a régné dans les océans pendant ces trente derniers millions d'années et aurait disparu il y a environ 1,5 million d'années, et heureusement! car toute navigation aurait été impossible avec un prédateur aussi redoutable!
Et pourtant a-t-il vraiment disparu? C'est la question que pose ce thriller bien ficelé et bien documenté de Steve Alten.
Le professeur Jonas Taylor, héros de ce roman, est paléobiologiste et pilote de submersible. Lors d'une plongée il a entraperçu la tête de ce redoutable monstre des mers.
Dès lors, il va vouloir prouver que l'espèce existe toujours, notamment dans les grandes profondeurs. Cette recherche va coûter beaucoup en dégâts matériels et humains.
Nous suivons avec intérêt cette course au mégalodon. L'espèce aurait disparu bien plus tard que ce qu'on pensait auparavant. Des dents de megalodon datant d'il y a 10 000 ans ont été retrouvées, d'où un scenario qui pourrait être plausible d'autant plus que la recherche aura lieu aux endroits les plus profonds (et les moins connus!) de la Terre: les fosses Marianne, situées sur la zone de subduction de la plaque pacifique sous la plaque eurasienne. Un canyon de 2 500 km de long sur 64 de large et pouvant atteindre 11 km de profondeur! Une boule de bowling de 2,5 kg mettrait plus d'une heure pour parcourir la distance entre la surface et le point le plus bas!!
A ce jour, seulement trois personnes seraient descendues au fond de Challenger Deep, le point le plus profond de la planète! (dont le cinéaste James Cameron, celui-là même qui a réalisé "Titanic"..)

Un récit à couper le souffle et qui excite l'imagination!

Les passages scientifiques sont très bien amenés. Et des hypothèses sur ce dont on n'est pas encore absolument sûr à propos de cette espèce, notamment sa disparition massive qui aurait été due aux orques, nouvelle espèce alors, qui aurait détruit l'aire de reproduction des megalodons.

Le rythme est bien maintenu tout au long du livre qui a été adapté au cinéma (j'ai hâte de voir le film..)
Bref les "Dents de la mer" version XXXXL.....

Merci à Babelio de m'avoir fait découvrir, dans le cadre de l'opération Masse Critique, cet auteur palpitant et cet ancêtre spectaculaire de nos grands requins blancs...

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Megalodon exhibait en 1997 une couverture explicite vendant son auteur comme parfaitement compétent dans le domaine marin, passionné de paléontologie avec mention, diplômé par l'académie des fans de documentaires Arte sur les squales, laissant sous-entendre qu'une telle proposition, celle là même qui se dessine dès les premiers chapitres du livre, était loin d'être insensée, pour ne pas dire, osons-le, complètement probable.

Steve Alten va donc nous raconter ici comment un type, Jonas de son prénom, ce qui forme déjà un petit spoil en soi, va, dans sa quête obsessionnelle, partir dans les abysses pour trouver le megalodon, va le trouver, va l'observer, va avoir un problème et va le remonter à la surface. Par mégarde. Oui parce qu'un requin de 22 mètres pour 50 tonnes, si on a le choix, on le laisse au fond de l'océan. Parce-qu'un chalutier, c'est une planche de mousse pour lui. Les plaisanciers, des crakers. Les baleines, des en-cas. Et c'est à la fois un écosystème et une économie que viendrait chambouler pareil animal s'il revenait soudainement dans nos belles eaux saumâtres. Et c'est bien-sûr ce à quoi on assiste ici.

J'me souviens, quand j'étais ado, j'y croyais. Je veux dire, la quatrième de couverture me dit que l'auteur est un pro des requins, comment douter ? le type part de cette bonne vieille découverte, si chère à la cryptozoologie, qui a révélé des dents de megalodon relativement récentes, ramenant sa disparition à 1,5 million d'années avant notre ère. Et Alten réduit encore le truc à 10 000 ans avant de parler de dents non fossilisées et d'utiliser cette bonne vieille fosse des Mariannes pour évoquer le repaire probable de la bête. Alors ça fonctionne, j'vais le nier, ça tient en haleine, et j'pense que ça fonctionnerait pareillement aujourd'hui, je n'en doute pas une seconde d'ailleurs. Quand ça parle de requin, j'suis pas trop regardant. Un tel livre, avec une vraie proposition, toute aussi simple et insensée soit-elle, une sorte de série B bien grasse et enthousiaste en somme, nul doute que ça fonctionnerait.

Et de la série B, Megalodon tire tous ses atouts. Une histoire débile, un final over the top — v'là l'Jonas avalé tout rond farfouillant dans l'bordel pour trouver le coeur de la bête à la seule force de son canif... — , un requin titanesque qui promène une gueule béante large comme un garage, un aileron de 2 mètres et gobe des bateaux et des rorquals bleus et, bien entendu, des débilités scientifiques cosmiques, faisant honneur à l'annonce d'un auteur paléontologue à ses heures. Mais comment s'en passer ? Comment se refuser la rencontre du squale géant avec un tyrannosaure en plein crétacé dès la scène d'ouverture du livre (mais le carcharocles megalodon est un animal du Cénozoïque, on date ses fossiles de - 28 à - 1,5 millions d'années, pas - 66, hé Steve !) ou comment se refuser un megalodon en aquarium alors que mince, le requin blanc lui-même ne peut vivre dans de telles conditions ? (j'ai appris ça dans Jaws 3, vous pensiez vraiment que j'lisais des livres ?). Mais comme dans toutes bonnes séries B de bêbêtes, l'acuité scientifique et le réalisme sont à troquer pour l'euphorie et la générosité, éléments indispensables devenant très vite addictifs. Et puis Megalodon fait le beau choix de se contenter de son postulat de départ, à savoir un monde perturbé par un requin géant, et ne cherche pas à dériver vers le mystique, le fantastique à grande échelle ou je n'sais quel autre moyen pour transformer une histoire simple en intrigue plus ample et souvent parasite (cf Carthago). Ici, on se contente du requin de 50 tonnes et c'est déjà bien suffisant.
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"Meg: en eaux troubles" est un roman de science-fiction (mollo, c'est pas du space op) écrit par Steve Alten et publié en 1997 puis revu, corrigé et augmenté par l'auteur il y a quelques années. Vous avez probablement vu passer l'adaptation cinématographique survitaminée avec notre émotionnel Jason Statham. Je n'ai pour ma part pas vu le film, et n'étais même pas au courant d'un livre précurseur.

On suit l'histoire de Jonas Taylor, ancien pilote de submersible dans la Navy, ayant vécu un évènement traumatisant dans la fosse des Mariannes alors qu'il menait une expédition scientifique. Alors qu'il explorait la fosse des Mariannes dans un état de fatigue extrême, à 11km de profondeur, il a cru apercevoir un mégalodon, sorte de méga-requin préhistorique disparu depuis bien longtemps. A l'origine de la mort de deux scientifiques, cette petite expédition lui vaudra d'être interné et discrédité par ses pairs. Pourtant, il semblerait que le mégalodon n'ait pas été seulement une manifestation de l'ivresse des profondeurs et qu'il soit bien décidé à quitter ces profondeurs chaudes et insondables pour gagner la surface...

Pour expliquer ma note étonnamment haute, deux choses sont à prendre en compte. La première est l'adéquation de l'envie du lecteur et sa lecture. On n'a pas toujours envie de se plonger dans du Dostoïevski, et "poser son cerveau" est très probablement un de mes loisirs préférés. Ainsi, je suis un grand amateur de nanars à mes heures perdues et loin de moi l'idée de cracher sur un divertissement facile et efficace. A titre d'exemple, l'épuisement professionnel de ces derniers mois (pour faire simple, imaginons une fin d'internat en période COVID) ne m'a pas franchement orienté vers des pavés complexes et l'idée d'une histoire simple et claire, propice à l'évasion, était une promesse suffisante. le deuxième point important est de juger une oeuvre à l'aune de ses ambitions. Quand vous ouvrez un bouquin avec un gros requin prêt à bouffer du surfer, il ne s'agira pas de critiquer la prose de l'auteur. Il ne faut pas tomber dans la facilité et passer sur tous les défauts mais gardons en tête ces quelques idées simples.

"Meg" est donc sincèrement un très bon divertissement. Et j'aurai très peu de choses à développer à ce propos, car finalement tout est là... L'écriture est plutôt immersive, les personnages bien qu'un peu grossiers dans leur développement finissent par être attachants et l'histoire semble plutôt bien ficelée. L'auteur connait son sujet et abonde de détails concernant son monstre des mers.
A la revue des défauts, on déplorera quelques scènes très, trop nanars cassant un peu avec le semblant de sérieux auquel s'astreint l'auteur (typiquement, le brave surfer qui distance un requin venant de bouffer son pote à qui l'on remet le trophée de la compétition une fois sur la terre ferme, sans aucune considération pour le massacre ayant eu lieu 3s auparavant) ou encore des personnages vraiment nazes (Danielson...). L'avalanche de détails, lorsqu'elle concerne le meg, est plutôt bienvenu. Quand on passe 5 pages sur les détails d'un navire, j'avoue un peu m'ennuyer...

Loin de moi l'idée de continuer la série, qui semble bien longue pour une idée demeurant très "instantanée". Mais je vous conseillerai Meg, si vous souhaitez une lecture facile, riche en rebondissements et un peu nanar.
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Il y a sept ans, Jonas Taylor a failli mourir durant une plongée dans la Fosse des Mariannes et a causé la mort de deux de ses collègues. Il a toujours prétendu avoir vu un mégalodon mais bien sûr, personne ne la crut. Aussi lorsque se présente la possibilité pour lui de prouver qu'il avait raison, il saute sur l'occasion.

En tombant par hasard sur ce livre dans une brocante, son résumé m'a directement fait envie, mais je n'ai pas tardé à déchanter. le style est plat et inconsistant, les chapitres courts (avec des titres qui spoil bien) sautent du coq à l'âne, bondissant joyeusement de rebondissements en rebondissements. Les personnages sont clichés, sans aucune psychologie, pour ne pas dire que les trois quarts sont tout bonnement idiots (mention spéciale aux personnages féminin qui sont toutes des pots de fleurs... mais qui sont très belles, c'est bien précisé à chaque fois). Quant au suspens... et bien tout est tellement cousu de fil blanc qu'il n'y en a aucun !

Côté scientifique, j'ai vu beaucoup de commentaires s'émerveiller des connaissances de l'auteur, mais tout ça n'est que de l'esbroufe. Steven Alten balance termes techniques et explications pour planquer les énormes coquilles de son histoire, mais manifestement le subterfuge a l'air de bien fonctionner. le pire est sans doute la fin qui est une surenchère constante et grotesque en guise de dramas.

Au final, j'ai plus eu l'impression de lire un scénario dopé aux amphétamines qu'un véritable roman. Tout s'enchaîne trop vite, dans un manque total de réflexion ou de suspens. On est clairement sur du nanar à grosses bestioles vilaines, et si en film ça m'amuse, là ce bouquin m'a plutôt ennuyée et je l'ai trouvé très long malgré ses 350 pages.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
"Prologue

À bord du HMS Challenger
Mer des Philippines
5 octobre 1874

Bien campé sur ses deux jambes sur le pont-batterie, le capitaine George Nares défiait crânement le tangage, tandis que les vagues bouillonnantes du Pacifique précipitaient son navire dans les vallées d’une houle de quinze pieds. Chacune des crêtes bleues mouvantes projetait la proue du bâtiment militaire britannique dans les airs, après quoi le cuivre de la quille fracassait la surface de l’océan. Pour l’Écossais, les embruns et le claquement des trois grand-voiles résonnaient comme un mantra depuis sept cents et quelques jours ; malgré le danger, il préférait de loin la fureur de l’océan aux incessantes escales imposées par la mission.

George Nares avait su dès le début que celle-ci serait bien différente des autres. Jadis vaisseau amiral du commandement naval britannique dans le Pacifique Sud, la corvette avait été dépouillée de tous ses canons à l’exception de deux, et ses bômes réduites au strict minimum. On avait converti l’espace ainsi gagné en laboratoires débordant de microscopes, d’instruments de chimie, de bouteilles d’échantillonnage et de bocaux de spécimens remplis d’alcool – et pas le genre qu’affectionnait le capitaine. En sus de l’équipement et des laboratoires, le pont principal avait été modifié de façon à accueillir des plateformes de dragage, qui saillaient de part et d’autre du navire tels des échafaudages permettant à leurs occupants de travailler sans être gênés par les bômes avant et principale. De là, des scientifiques dirigeaient des équipes spécialisées dans le dragage et le gâchage du fond. Cette tâche requérait des filets et des récipients montés sur de grandes longueurs de chanvre, plus de deux cent vingt-cinq kilomètres roulés en bobines, ainsi que vingt kilomètres de corde à piano pour l’équipement sonore. Des treuils motorisés passaient l’essentiel de chaque journée de travail à descendre et à remonter ces lignes.

Les deux cent quarante-trois hommes du HMS Challenger étaient partis pour un voyage d’exploration, une mission scientifique qui s’étendrait sur quatre ans et près de 69 000 milles nautiques.

Son tempérament égal valait à Nares une grande popularité parmi son équipage ; son ingéniosité compensait largement la stature physique qui lui manquait. Debout près de la grand-voile, il observait avec une inquiétude mêlée d’amusement le professeur à la barbe fournie qui progressait vers la poupe avec prudence le long du pont chancelant.

— Professeur Moseley. Que va-t-il se passer, maintenant ?

— On plonge les lignes et on continue à draguer. Les hommes en ont installé de plus longues, sans quoi nous n’atteindrons jamais les profondeurs sans fin de cette zone de l’archipel.

Le capitaine jeta un coup d’œil à tribord. Durant des semaines, ils avaient suivi un cap qui les avait emmenés au large des îles Mariannes, dont les proéminences disparaissaient sous un tapis de forêt vierge.

— Je n’aurais pas cru que les fonds autour de ces îles descendent si bas.

— Il se trouve que cet archipel volcanique s’élève au cœur des eaux les plus profondes que nous connaissons. Elles abritent des trésors de fossiles et de nodules de manganèse. La ligne que nous avons lancée ce matin est descendue à plus de 3 500 brasses, et toujours aucun signe du fond. C’est pourquoi nous y attachons une autre ligne…

Le capitaine attrapa fermement le scientifique vacillant alors que la proue s’élevait et s’écrasait à nouveau à la surface de l’eau.

— Combien de temps avant qu’une nouvelle longueur de câble soit prête ?"
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Le visage défait sous une barbe de plusieurs jours, sale, l'entrepreneur avait perdu de sa superbe. Il n'était plus que l'ombre de lui-même, manquait cruellement de sommeil et avait sombré dans la dépression. Des souvenirs de son expérience traumatisante remontaient de son subconscient sous forme de terreurs nocturnes. Plus effrayantes que le pire des cauchemars, ces nuits d'épouvantes étaient remplies de rêves morbides. Les cinq dernières nuits, Bud avait poussé des hurlements à réveiller les morts, déchirant le silence qui régnait au quatrième étage de l'aile ouest de l'hôpital. Même lorsque les infirmières intervenaient, il continuait de hurler en se débattant, cherchant à fuir un ennemi invisible. La troisième nuit, on avait dû lui attacher les poignets et les chevilles au lit pendant qu'il dormait.
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Les dents fossilisées du Megalodon retrouvées un peu partout dans le monde prouvent que l'espèce a dominé les océans pendant au moins soixante-dix millions d'années. Ce qui est vraiment intéressant, c'est que le Megalodon a survécu au cataclysme survenu il y a environ quarante millions d'années au cours duquel ont péri les dinosaures et la plupart des poissons préhistoriques. En fait, nous avons retrouvé des dents de Megalodon qui indiquent que ces prédateurs ont disparu il y a seulement cent mille ans.
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La dérive des continents vers les pôles a entraîné le refroidissement des masses terrestres et a dévié les courants chauds qui convergeaient vers les pôles. Comme le froid augmentait, la terre s'est chargée de neige et de glace, ce qui, plus tard, a abaissé la température globale et le niveau de la mer. Comme la plupart d'entre vous le savent, le principal facteur de contrôle de la répartition géographique d'une espèce marine est la température de l'océan. Comme la température de l'eau chutait, les courants tropicaux se sont chargés de sel et se sont enfoncés de plus en plus profondément dans la mer. Finalement, les températures de l'océan étaient froides à la surface et il y avait un courant tropical, lourd en sel, beaucoup plus en profondeur.
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Les huit organes sensoriels du Megalodon lui permettaient de rechercher, dépister, identifier et traquer sa proie. Commençons par l'organe le plus stupéfiant : l'ampoule de Lorenzini. À l'extrémité du museau du Megalodon, sous la peau, de minuscules électrorécepteurs, délicats canaux pleins de gelée, étaient capables de détecter les décharges électriques dans l'eau. Je vais expliquer cela plus clairement. Le Megalodon pouvait repérer les vibrations des muscles de ses proies et leurs battements de cœur à des kilomètres à la ronde. Cela veut dire que, même en rôdant autour de notre bateau, il pourrait déceler une personne qui se baignerait sur les plages de Guam.
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