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Critique de clairejeanne


Syrie, le désert, et un grand fleuve, l'Euphrate ; dans un village isolé, un petit garçon est né d'une très jeune femme, répudiée et chassée de son foyer à cause des manigances de la première épouse ; la jeune mère meurt alors que l'enfant est encore petit et celui-ci est élevé par sa grand-mère qui le destine à devenir berger.

"Nous, les badawis, les Bédouins" dit l'auteur ; le petit garçon qui s'appelle Maïouf est très conscient d'être un bédouin et ne renie pas ses origines ; ce qu'il veut, c'est aller à l'école. Il en a entendu parler par les autres enfants, mais la grand-mère ne veut pas, il doit travailler, s'occuper des troupeaux. Alors, il se sauve, il suit les autres de loin, il marche pieds nus le matin sur la terre gelée ; et un jour enfin il est accepté, il entre dans la classe et il travaille très bien. Malgré sa pauvreté, la jalousie des autres enfants qui supportent mal que Maïouf, le fils d'une femme répudiée, soit le meilleur, et surtout malgré l'indifférence ou l'opposition de sa famille, il s'obstine et réussit à faire des études. Cette première partie du livre est très belle et émouvante.

Avant de partir en France avec une bourse, il a fréquenté plusieurs années, à Raqqah, une jeune fille dont il est tombé amoureux, Fadia. Mais rejoindre l'occident, laisser le désert et Fadia pour de longues années, ne va pas être sans conséquence pour sa vie personnelle...

C'est un parcours incroyable que l'ascension de ce petit bédouin qui devient ingénieur en pétrochimie ; une histoire hors norme, mais ne risque-t-on pas de se perdre dans cette quête de liberté ? de devenir quelqu'un d'autre que soi ? C'est ce que semble dire l'auteur et la deuxième partie du livre est bien sombre : si l'enfant était malmené, il se battait pour sa survie et une certaine revanche ; arrivé à ce qu'il a ardemment souhaité, l'adulte lui, a beaucoup de regrets.
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