Le Pont aux cerisiers

Bei-Fang, jeune fille de dix-sept ans, est en colère. Son père l'a envoyé au fin fond de la campagne chinoise passer un an chez sa grand-mère qu'elle ne connaît pas, tout ça pour la séparer de Sijie, son amoureux. Pour elle, il ne va pas gagner. Avec Sijie, ils se sont jurés un amour éternel. Dans un an, quand elle reviendra, elle partira avec lui, et son père ne pourra plus l'en empêcher. C'est sans compter sur les histoires de sa grand-mère Lin-Lin...
Dans ce roman, l'auteur nous montre l'importance des histoires du passé qui nous permettent de forger notre avenir. Bei-Fang porte le même nom qu'une aïeule. Lin-Lin va lui raconter son histoire. Bei-Fang va alors découvrir la force des mots qui permettent d'acquérir une liberté de penser, de s'exprimer, même quand la personne est opprimée, prisonnière. Elle va découvrir les conditions des femmes de sa famille, de son pays. Vivant à Beijing, Bei-Fang vit dans le présent, la tête tournée vers l'avenir et ses amis sont des étudiants qui crachent sur toutes ces traditions et leurs ancêtres. Elle ne connaît pas du tout ce milieu paysan, où la vie est dure, mais où les relations familiales sont importantes. Avec les histoires de sa grand-mère, elle va redécouvrir la tendresse qui lui manquait tant depuis la mort de sa mère. Elle va aussi découvrir l'histoire de ce père qui passe en boucle le même morceau de Bach, qu'elle a en horreur.
Dans ce roman, nous ressentons l'importance de la famille et de l'histoire familiale, qui nous permet de comprendre l'évolution des personnes qui nous entourent, les blessures cachées qui peuvent les rendre amères. Connaît-on vraiment ceux que l'on aime ?
J'ai beaucoup aimé les histoires racontées par la grand-mère autour de l'écriture Nüshu, cette écriture des femmes de la région qui a permis à deux soeurs de communiquer par delà la distance que le mariage de l'aînée à mise entre elles. On se laisse bercer par des légendes.
Un beau roman sur la famille et L Histoire.


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Une jeune Chinoise de 17 ans, vivant en ville avec son père veuf et acariâtre, est amoureuse d'un étudiant.
Son père, réticent à cet amour, l'envoie à la campagne. Elle passera un an avec sa grand-mère.
Elle va découvrir l'écriture secrète inventée par les femmes mariées de force, qu'elles brodaient pour communiquer à l'insu de leurs maris.
Des ancêtres de l'héroïne -deux soeurs séparées- auraient inventé ce langage et brodé leurs amours tragiques.
L'héroïne va aussi aller à la rencontre de son père, luthier de génie mutilé pendant la Révolution parce qu'il tentait de sauver son violon.

Vous l'avez peut-être compris depuis le temps, j'aime beaucoup toutes les histoires qui touchent à la Chine et au Japon. du coup, ce tout petit roman m'a fait de l'oeil et je n'ai pas pu lui résister !

Un petit roman, certes, mais que j'ai mis 4 jours à lire car finalement je n'ai pas du tout accroché. J'ai trouvé l'écriture beaucoup trop poétique (je conçois totalement que ça peut être une qualité pour certains, mais moi j'aime pas). J'ai trouvé que le récit tournait autour du pot. J'aurai aimé en savoir plus sur la relation entre Bei-Fang et Sijie.

En plus, pour un livre fait pour les 8-13 ans (collection Castor Poche), je l'ai trouvé bien compliqué. Il est question plusieurs fois de la révolution Culturelle mais uniquement en sous-entendu, et je suis quasiment sure qu'aucun jeune d'aujourd'hui ne sait ce que c'est et surtout connaît cet évènement au point d'en comprendre les sous-entendu.

Si la relation entre Bei-Fang et sa grand-mère est intéressante, j'ai aussi aimé la relation des deux soeurs, les aïeules de Bei-Fang. Mais ces deux histoires sont, selon moi, trop superposées pendant tout le récit pour s'attacher assez à tous les personnages. En fait j'arai voulu que chacun soit plus développé pour vraiment les comprendre et m'attacher à eux alors que là leur destin ne m'a fait ni chaud ni froid.

Dommage, une lecture à côté de laquelle je suis passée.
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Ce livre parle des différents sentiments d'une jeune fille chinoise de 17 ans, Bei-Fang, vivant à Beijing, et amoureuse transie de Sijie.
C'est un très beau roman, qui relate l'histoire d'une famille, avec ses secrets, ses non-dits, ses joies et souffrances.

Le choix du cadre de la Chine est très important, ainsi que le fait qu'une fille en soit le personnage principal. Là-bas, la condition féminine est toujours très préoccupante, surtout dans les campagnes très reculées. La politique de l'enfant unique et les croyances ancestrales ont fait diminuer de manière drastique le nombre de filles/femmes dans cet immense pays.
Ce roman décrit aussi, plus fugacement les forts clivages existant entre villes (très modernes, sur le modèle occidental) et les campagnes (vivant de pratiques ancestrales et parfois très rudes), et les idées reçues de l'une sur l'autre.
L'épisode douloureux de la Révolution Culturelle et ses conséquences sont évoqués en substance, sans s'appesantir. Ce qui, bien sûr, explique certains comportements !
Je vous invite grandement à lire ce livre !
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