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EAN : 9782493909046
432 pages
Collection Proche (01/09/2022)
  Existe en édition audio
4.1/5   273 notes
Résumé :
L'auteure présente l'expérience pilote menée à l'école maternelle de Gennevilliers de 2011 à 2014 et s'appuyant sur les travaux de Maria Montessori et sur des apports des sciences cognitives et de la linguistique. Elle partage également les outils mis au point pour une approche de l'éducation à partir des lois naturelles de l'enfant.
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4,1

sur 273 notes
Essai sur l'intelligence.

Depuis l'entrée dans ma scolarité j'ai toujours été séduit par ceux qui avaient un don particulier, en sport ou à travers des activités festives, rarement par les premiers de la classe. Avoir un talent singulier à vélo ou en patins à roulettes, m'avait toujours semblé un signe d'intelligence, une capacité de s'élever au dessus du morne quotidien, pour certains avec brio.


la pratique de la voltige, de l'ébénisterie, de la nage papillon, de l'escalade, ou monter un poste à galène me fascinait, autant de sujets inutiles rarement abordés dans les livres scolaires.
Depuis, le cas de Jean-Paul Sartre m'émeut, car son inadaptation au monde réel, faire cuire un oeuf, démonter un moteur fut-il celui d'une tronçonneuse, me rend sa brillante intelligence touchante ( ayant tout appris dans les livres et uniquement par les livres, cf Les Mots) JP Sartre était-il dyslexique en intelligence exécutive ?

Fallait-il publier un texte sur l'intelligence, pour révéler enfin au monde l'importance des facultés d'adaptation de l'enfant ; l'enfant aurait donc une intelligence autre que l'intelligence activée par la logique, mesurée par le QI ?

Jeunes des banlieues, filières professionnelles, oyez braves ados, il n'y a pas que les maths, l'intelligence des mains sales existe ! Et l'on pense pouvoir la mesurer, et Céline Alvarez pense même l'enseigner.

Personnellement j'y crois.

J'ai pu apprécier l'exemple d'un handicapé de l'éducation nationale, qui a échoué en BTS. Il a créé néanmoins une entreprise de plus de 10 salariés, qui prospère, et suscite des vocations en 2018.

Le livre de Cèline Alvarez a fait polémique. le titre n'est pas en cause ; « les Lois Naturelles de l'Enfant », mais la mise en avant de son expérience à Gennevilliers fait les hauts et des bas chez les instits.

Impressionnable de tempérament je relève une liste de plus de 100 publications sur ces sujets, dont la liste figure en fin d'ouvrage. Des livres en français, une minorité, aux noms connus, Dehaene, Cyrulnik, Montessori...

Les fonctions exécutives sont essentielles, pour agir de façon organisée. Les auteurs distinguent, la capacité à garder une information en mémoire, capacité à se concentrer, capacité à les corriger et décisif à se montrer créatif.
Attention, nous sommes dans la vie courante et non face à une feuille d'examen, à rédiger un mémoire ou un devoir de mathématiques.


L'un des points qui revient sans cesse dans cet apprentissage des capacités exécutives, est celui de donner à l'enfant les moyens de son autonomie, ne pas faire à sa place des taches quotidiennes, répondre favorablement à cette demande de l'enfant, " moi tout seul" !

L'autre voie à privilégier est la mobilisation de tous les sens de l'enfant, l'odorat comme le toucher, ou l'exploration du vivant, la nature dans toutes ses manifestations, forêts, étangs, mer...

Vous n'êtes pas enseignant alors lisez les 70 pages qui me semblent novatrices et qui enfin ne limitent plus l'intelligence à l'écrit et à la scolarité, bref aux examens.

Dans certains établissements créés par les Jésuites il existe le système des équipes. Quel est-il ? le mixage des élèves de 2ème , de 1ère et de la terminale pour développer une passion commune. Un de mes enfants a choisi l'équipe cirque !
On retrouve là tous les ingrédients pour créer et développer ses dons non scolaires, révéler son potentiel par le partage et le jeu.

Pour l'apprentissage de la polémique, une équipe journal fonctionne.

L'intelligence est bien un vaste monde, celle du coeur, celle des mains, celle des profs, celle des parents, celle de la faune et de la flore, l'intelligence du vivant...
je prête à JP Sartre bien des travers, je m'en amuse, choisissez votre tête de turc, un voisin, ou un ancien premier de la classe qui a tout raté.
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Pour ou contre Céline Alvarez : le grand débat (actuel) des enseignants.

I. Un faux débat
Pour : « les résultats sont fabuleux ! », « on ne peut nier la réussite des enfants ! », « et en plus, elle l'a fait en banlieue, et non pas avec des enfants issus de milieux favorisés ». Contre : « elle n'a travaillé que trois ans et croit tout savoir », « elle a eu plein de matériel qu'on n'a jamais en vrai ».
Le débat est lancé, les enseignants argumentent et choisissent un clan. Sauf que. Sauf que le « débat » n'en est pas vraiment un. Il n'est pas honnête. Je m'explique. Céline Alvarez a certes bénéficié de plein de matériel, d'une jolie classe, etc. Et c'est bien vrai que, lorsqu'on a une classe lambda, on ne peut pas acheter des bouts de bois rouges qui coûtent un bras. Mais Céline rétorque que le matériel ne fait pas tout. Non, non, c'est la méthode vois-tu. Bah oui, t'es un peu con, toi, l'enseignant, si tu crois que c'est juste parce qu'elle a acheté tout plein de jolis trucs que ses gosses savent lire à 4 ans. Bah non ! Elle y a aussi mis tout son savoir-faire. Et là, attention, elle agace fort Céline. Car elle nous dit qu'il faut mettre de l'amuuuur quand on enseigne, et parler gentiment. Moi qui hurle chaque jour sur les gosses en disant « apprends ! », c'est vrai que ça m'en a bouché un coin. Voilà, en gros, pourquoi Céline énerve. Car, avec un petit ton supérieur, elle explique comment faire passer le savoir. Et même si elle ne dit jamais que nous (nous, ce sont les pauvres enseignants ordinaires) on est nuls, on a quand même bien l'impression que c'est ce qu'elle sous-entend.
Quand elle explique que l'inspecteur se trompe en demandant à l'enfant de dire ce qu'il fait alors qu'on voit bien qu'il roule un tapis, je comprends l'argument. Mais ce genre de phrase sous-entend que l'éducation nationale est un ramassis d'abrutis qui n'y pigent que dalle. Et, ça, forcément, c'est agaçant.

II. Nous, enseignants à la noix
Revenons au début. Céline a choisi une classe exprès en rep pour bien montrer que si ça marche avec les plus nuls, ça marche partout. Bon. Il est vrai que si elle avait travaillé chez les riches, on le lui aurait reproché. Mais ! Mais Céline oublie quelques « détails », et je ne parle même pas du matériel puisqu'elle précise un milliard de fois que ce n'est pas le plus important. Céline oublie qu'elles sont deux à être « au taquet ». Rappelons que toutes les classes ne bénéficient pas d'ATSEM et que, tiens, il faudrait faire un sondage (car Céline aime bien les stats) bien des ATSEM ne sont pas tout à fait telles qu'on les voudrait. Il n'y a qu'à voir le nombre de conflits dans les écoles maternelles.
Alors admettons. Admettons que notre ATSEM soit au top du top, Céline a encore oublié un truc ! Bah oui, il est où l'handicapé ? Non parce que bon, dans quasi chaque classe, on a un autiste, un handicap moteur, un retard mental, ou que sais-je encore ? Ah, j'ai lancé un pavé. Car oui, au grand nom de l'inclusion, on doit inclure, dès la petite section, sans avs, sans personne, touuuus les élèves, pour l'égalité des chances tout ça tout ça. Moi j'aurais bien aimé le voir l'élève qui hurle à la mort non stop et qui casse tout. J'aurais bien aimé voir Céline lui expliquer avec son regard bienveillant comment il doit apprendre à canaliser sa colère. Parce que n'oublions pas que nous, on ne sait pas parler aux enfants. On n'utilise pas la bienveillance, ni les sourires, ni le contact humain. C'est bien connu.
Et suis-je bête ! Quand un enfant fait une bêtise, Céline lui dit « non », d'un ton ferme. Oooh… que de bouleversements…
Céline Alvarez s'adresse donc aux enseignants de la « vieille école », ceux qui (rhooo les nuls, bouuuh !) font des groupes de couleurs pour les ateliers. Les groupes, pouah, c'est vilain pas beau. Et pendant tout le livre, hormis un brin glissé en conclusion, Céline généralise sur ces enseignants de la lose qui n'ont aucune pratique innovante. Euh, la maternelle actuelle, on en parle Céline ? Non parce qu'on a pleiiiin d'autres fonctionnements que ceux des groupes de couleur, t'es au courant ? Non ? Ah bah non.

III. Co-éducateurs, avec les parents
Et ses résultats me font un peu sourire. Car, encore une fois, Céline insiste, le matériel ne fait pas tout. C'est la méthode. Et les parents sont étonnés du changement de comportement de leur enfant. Alors, Céline, je te rassure, ça arrive plein de fois en maternelle. Les parents, si, si, c'est vrai, je te jure, je l'ai vu, viennent te dire que c'est fou les progrès, la concentration, le langage, tout ça. Alors oui, moi, mes élèves ne savent pas lire à 4 ans. Je m'incline, je rampe, je bave. Peut-être qu'on aurait moins de non lecteurs en CM avec ta méthode. Mais ta méthode demande : certes pas de matériel, mais bon quand même un peu, d'être deux adultes au top et d'avoir les parents in the pocket. Ah, tiens, j'oubliais ça, les parents ! Tu nous dis, dans ton livre, que tu t'es battue (aïe, ouille) pour que les parents d'un de tes élèves arrêtent les écrans avec leur enfant car tu n'arrivais à rien avec lui. Ils ont enfin abdiqué, ils ont enlevé les écrans et miraaacle, amen Céline, il est devenu élève. Pardon, tu ne dis pas élève. Bon, il a commencé à s'intéresser à la vie de la classe. Bah oui Céline mais le souci, c'est que dans la vie (la vraie, je veux dire, les millions d'autres parents qui ne composent donc pas la quarantaine que tu as vue), les parents, ils en ont rien à secouer de tes beaux discours. Mais vraiment. Et donc, la télé, ou autre chose, ils n'arrêteront pas. Et que donc, cet enfant avec qui tu n'arrives à rien si les parents ne changent rien, bah tu n'y arriveras pas. Ah si, car, toi, tu insistes. Of course.

IV. En forme, tu seras
Ah, et un dernier petit point un peu énervant de ton livre. (Parfois, on dirait même que tu le fais exprès.) Tu nous dis, en gros : « ne vous fatiguez pas hein, il faut être en forme pour les enfants, sinon ça ne marche pas. » Ooooh… Je suis subjuguée. Non, sérieux, je n'y avais pas pensé. Mais dis-moi t'as rédigé ton compte-rendu de réunion de conseil de cycle ? Et le résultat de ton PPMS ? Et tu vérifieras que t'as bien le car pour ta sortie (et les autorisations). Ah et t'as fait ta coopé ? T'es peut-être de service en plus demain ? Ah non, t'en étais exemptée ! (pourquoi au fait ?) Et t'as contacté la psy pour Machine qui fait encore caca sur elle à 4 ans et se roule dans son caca après exprès ? Et faut que tu prennes rendez-vous avec les parents de Machin pour parler, encore, du fait qu'il aime bien exhiber ses parties intimes toute la journée. Bon, et du coup, euh, bah va te coucher ! On t'a dit qu'il fallait être en for-me ! Ah mais, je suis bête, t'as démissionné. Ouf.

V. Concluons
Le problème de Céline est qu'elle a beaucouuuup étudié l'enfant, le bébé, l'apprentissage, les chercheurs, tout ça tout ça. Mais l'école actuelle, pas trop. Ou alors, comme ce gros truc nul archaïque qui ne fonctionne pas. Et, globalement, son message c'est « faites comme moi ! » et moi j'entends : « petits enseignants, ne vous mettez pas trop de pression devant tout ce que je vous dis. Je sais que ça fait beaucoup pour vos petits esprits, alors allez y doucement ». Pour conclure : en vrai, je suis d'accord avec tes pratiques, Céline. Tu as raison. Voilà, c'est dit. Mais tu le dis mal. Tu nous parles comme à des gamins ignares en arrivant comme le Messie et c'est, comment te dire, un poil agaçant.
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Céline Alvarez a mené une expérimentation dans une classe de maternelle à Gennevillier de 2011 à 2014. Ce livre la relate et met en exergue les enseignements à en retirer. Il s'adresse tout particulièrement aux enseignants mais est aussi une mine d'or pour les parents ! Sa construction alterne les constats et réflexions sur le développement de l'enfant et ses capacités naturelles, et l'application sur le plan scolaire. N'étant pas enseignante je me suis concentrée sur les premières parties.
Bien qu'étayée par de nombreuses recherches scientifiques, l'idée principale repose sur l'importance d'identifier les compétences innées de l'enfant et simplement de les accompagner par un contexte accueillant,sécurisant et bienveillant. Les grands projets pédagogiques qui se suivent et s'imposent n'ont pas d'intérêt réel.
Cet essai met en valeur l'impact très positif de l'horizontalité, l'empathie,l'entraide,la curiosité qui sont des attitudes naturelles chez l'enfant lorsqu'elles ne sont pas brimées par un système axé sur la compétition et le rapport d'autorité.
Dans ce paradigme, le vocabulaire est significatif,il n'y a pas le maître et l'élève mais un enfant et un adulte dont la place est respectée avec bienveillance. le matériel est simple mais bien choisi. La qualité et l'utilité des supports sont préférés à un consumérisme qui éloigne de l'essentiel. L'esprit critique est favorisé,la créativité stimulée et même le droit à la paresse est respecté. le contact avec la nature est primordial.
De fait,ce modèle correspond totalement à ce qui peut se mettre en place dans les ZAD par exemple. Aussi,je doute fort que ce type d'approche dans les écoles soient encouragé par nos gouvernements !
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Le livre « Les lois naturelles de l'enfant », de Céline ALVAREZ, n'est pas tant une révolution de l'Education que le rappel d'une lente évolution qui, il est vrai n'a pas encore gagné tous les acteurs du terrain et encore moins les décideurs de l'Éducation Nationale mais qui, néanmoins, mobilise déjà au quotidien des milliers d'enseignants et de nombreux parents.
Le postulat de Céline ALVAREZ est de se situer, sans ambiguïté, du côté des recherches en neurosciences qui affirment que l'enfant, de manière innée, est ‘câblé' pour apprendre, pour développer des qualités sociales d'empathie, d'entraide, de bienveillance et d'amour pour les autres. En corolaire, Céline ALVAREZ pointe comme obstacle au développement harmonieux de l'enfant l'organisation de nos classes d'apprentissage basées sur la discrimination de l'âge et ayant pour moteurs l'esprit de compétition, l'attente de la gratification des adultes qui décident ce qui est bien ou non et l'instauration d'un temps et d'un mode d'apprentissage collectif que chacun se doit de suivre, peu importe ses besoins, ses envies et l'état de maîtrise de ses compétences exécutives. Ces compétences exécutives, à savoir la capacité de mémoire de travail qui permet la mise en oeuvre d'une procédure et le maintien en point de mire de l'objectif poursuivi, le contrôle inhibiteur qui permet la concentration et l'éloignement des distractions et la flexibilité cognitive qui représente la capacité de détecter les erreurs en cours d'apprentissage et d'y remédier, sont au centre de la réflexion structurée de Céline ALVAREZ pour qui l'organisation, telle qu'on la connaît trop souvent, dans nos formes d'enseignements standardisées, est inapte à l'exploitation de tout le potentiel que recèle chaque apprenant.
Son livre, loin de rester à un stade explicatif d'une théorie pédagogique nouvelle, se veut une illustration de l'expérience menée par elle dans une école maternelle, en zone ZEP, à Gennevilliers. Même si on peut reprocher, parfois, un ton docte et pouvant passer pour donneur de leçon, il faut accepter l'idée qu'avant tout c'est la passion de l'auteure qui s'exprime et qu'elle répète souvent que l'objectif de son livre n'est pas d'imposer un modèle à prendre tel quel mais une invitation à se mettre en chemin, à faire les pas permis par notre maîtrise des lieux d'éducation qui sont les nôtres et par notre propre flexibilité au changement. Nul donc, à la lecture de ce livre, ne devrait se sentir ‘pré-jugé' et condamné par les tenants d'un apprentissage collectif misant sur la plasticité du cerveau de nos jeunes apprenants, sur la foi développée à l'encontre d'une relation horizontale enfant-adulte plus que maître-élève et sur la puissance d'une collaboration positive entre des enfants d'âges différents mais suffisamment proches pour s'épauler et se renforcer mutuellement.
« Les lois naturelles de l'enfant » se révèle être un appel, une invitation à reconnaître la puissance d'apprentissage de nos enfants … une invitation à réviser nos certitudes et postures éducatives et à nous mettre en route vers une éducation plus efficiente, plus heureuse, pour eux comme pour nous !
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Impossible d'échapper au phénomène Céline Alvarez à la rentrée 2016, présente dans tous les médias et sur les réseaux sociaux. Je l'avoue j'avais un a priori très négatif sur ce que je croyais être une grosse intox. Encore une qui pense révolutionner l'éducation nationale avec trois concepts vaseux et une communication très maîtrisée, pensais-je.. Je me méfiais de ces histoires d'enfants de maternelle issus de ZEP qui lisent parfaitement, qui connaissent le nom de tous les pays africains, et font des divisions à quatre chiffres. J'y voyais une supercherie monumentale.
Mais un ami a insisté pour que je découvre son travail … et je me suis exécutée. J'ai lu son livre en quelques heures, et en tant que jeune maman, j'en suis ressortie inspirée et revivifiée.
Certes, Celine Alvarez n'a que peu d'expérience dans l'éducation nationale ( elle appuie ses thèses sur une expérience de trois années dans une maternelle de Gennevilliers ) et les résultats qu'elle a obtenus doivent beaucoup sans doute à son investissement exceptionnel, Il n'en reste pas moins que ces résultats sont extraordinaires, et interroge vraiment le système d'éducation actuel. On en ressort avec le sentiment d'un gâchis monumental, mais aussi avec l'espoir de changer les choses.
Ses principes ne seraient pas généralisables ? le matériel utilisé ne semble pourtant vraiment pas hors de prix. Moins cher que du matériel informatique en tous les cas.
Céline Alvarez enfonce des portes ouvertes diront certains enseignants ? « L'être humain n'apprend pas ce qui ne le motive pas" ? "La bienveillance , l'exploration personnelle sont des moteurs puissants. 'On le sait depuis 100 ans. "À bon ? Alors pourquoi cette résignation et cet immobilisme de l'éducation nationale depuis des décennies.
Celine Alverez reprendrait tous les principes de la pédagogie Montessori à sa sauce ? Peut-être, mais, elle le fait avec une grande clarté, sans dogmatisme, et l'étaye avec de nombreuses études sur la plasticité cérébrale de l'enfant et des exemples concrets. le passage le plus intéressant du livre est selon moi, la partie didactique où elle explique comment, avec quelle méthode, et quels outils elle a fait entrer les enfants de sa maternelle dans la lecture, comment elle a réussi à les intéresser à la musique, à la géographie et aux mathématiques. (Le tout est accompagné de photos bien utiles. )
J'espère qu'au vu du grand retentissement de ce livre, l'éducation nationale s'inspirera de son travail. Que l'école devienne enfin un lieu où les enfants vivent. Qu'on puisse mélanger les enfants d'âges différents dans les classes, qu'on diversifie les enseignements pour inclure la musique, la botanique, la couture… Qu'on délaisse le système de validation omniprésente de l'enseignant, pour favoriser l'entraide , et l'altruisme entre les élèves…Qu'on introduise un peu plus de nature dans les écoles : potager, espaces verts…
Enfin, je dirais que la force de Céline Alvarez et la clé de son succès résident dans le partage d'informations. Sur son site internet, vous pouvez en effet trouver gratuitement, tous les principes de sa pédagogie, ses conférences, ainsi que celles d'intervenants très divers sur la psychologie cognitive, la science de la motivation, l'altruisme…
La puissance de cette pédagogue, c'est aussi son optimisme face aux experts blasés de l'éducation nationale. Une autre école est possible. Lisez ce livre. Vraiment.
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
"Ils touchent à tout", "ils parlent tout le temps", nous plaignons-nous. "Dès que je tourne le dos, ils discutent ou font une bêtise !".
Les enfants qui bravent les interdictions font preuve d'une grande force de vie : leur intelligence insatisfaite ne se résigne pas et cherche à se nourrir envers et contre tout. Contre nous, s'il le faut. Braver l'interdiction de l'adulte et risquer une punition n'est rien comparé aux bénéfices de la transgression. Ce n'est pas de l'insolence, c'est la vie qui se manifeste et qui résiste.
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La génétique ne tient qu'un petit rôle dans le film de notre vie : ce que nous sommes est essentiellement déterminé par notre milieu. C'est principalement la nourriture physique et psychique que nous assimilons - les gens que nous fréquentons, les mots que nous entendons, les mots que nous prononçons, la façon dont nous gérons notre stress, les expériences que nous vivons, la qualité de la nourriture que nous ingérons, le temps d'exercice physique que nous nous offrons - qui font de nous ce que nous sommes.
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L'erreur devrait être neutre. Il s'agit simplement d'un retour d'information qui indique qu'une prediction doit être réajustée. L'enfant qui ne fait pas d'erreur n'a pas à être regardé avec plus d'amour et de bienveillance que les autres, il a en revanche sérieusement besoin de passer à autre chose de plus difficile au risque de s'ennuyer fermement et de dépenser son énergie à se comparer aux autres. En sanctionnant l'erreur et en valorisant les enfants qui ne se trompent pas, nous bloquons le processus même d'apprentissage - pour tous.
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L'amour nourrit l'esprit, élève l'intelligence et la créativité et l'excellente nouvelle, c'est qu'il possède un grand pouvoir de contagion.
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Dans une vie plus naturelle, plus physiologique que civilisée, le jeune enfant se développe avec la présence d'êtres d'âges très différents du sien - de 3, 6, 10, ou 15 ans, tout en bénéficiant de la présence d'autres adultes en cas de besoin. Cette variété humaine est à mon sens ce qui manque le plus cruellement au jeune enfant déposé le matin dans nos crèches.
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Videos de Céline Alvarez (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Céline Alvarez
Pourquoi avoir fait le choix des lettres majuscules ? Céline Alvarez vous explique en quoi ces grandes lettres bâtons peuvent faciliter une entrée naturelle dans la lecture en maternelle.
00:00 Apprendre à lire avec des lettres majuscules 00:45 La pédagogie Montessori 00:56 La graphie imprimée 01:40 L'entrée dans la lecture avec les majuscules d'imprimerie 02:10 Passage à la minuscule d'imprimerie 02:36 Passage à la cursive
Abécédaire des animaux menacés © Coq en pâte
La playlist complète pour apprendre à lire https://tinyurl.com/Apprendrealire
4 vidéos simples et pratiques pour une entrée naturelle dans la lecture, dès la maternelle. Conçues à partir des travaux de Céline Alvarez et des livres de la collection « Les lectures naturelles » aux éditions Les Arènes.
Découvrez toute la collection https://tinyurl.com/leslecturesnaturelles
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