AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,64

sur 36 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
1 avis
C'est le troisième roman de l'écrivain suédoise Karin Alvtegen, qui est par ailleurs la petite-nièce d'Astrid Lindgren, la créatrice de la célèbre fillette facétieuse Fifi Brindacier. Ici un registre très différent: Deux femmes qui n'ont aucune raison de se rencontrer ( l'une est obèse et vit en recluse dans son HLM, l'autre est médecin reconnue par ses pairs) vont être mises en relation par le plus grand des hasards et, à leur corps défendant, finir par s'entraider.
Un thriller psychologique de haute volée où l'auteur aborde avec beaucoup de délicatesse la misère affective et le manque de communication.
Commenter  J’apprécie          80
Attention, contrairement à ce que peut faire croire la couverture, il ne s'agit pas franchement d'un polar - même si on y meurt, on y tue et on y ment.

Magnifique galerie de portraits de femmes maudites chacune de leur façon, dont les destins se croisent vers la rédemption, ce roman très prenant associe une exceptionnelle finesse psychologique à un vrai suspense. A lire!
Commenter  J’apprécie          70
"reine incontestée du polar suédois", "petite-nièce de... créatrice de...", "meilleur roman policier nordique en 2000"... La couverture ne tarie pas d'éloges sur Karin Alvtegen, et tout au long de l'intrigue je me suis demandée pourquoi.
Ce roman est fait de "semi"-mesure. Un peu sombre mais pas trop, un peu triste mais pas trop, un peu thriller mais pas trop, un peu fleur bleue mais pas trop, un peu réfléchi mais pas trop,... bref. Un peu de, c'est mieux que trop de, me direz-vous. Et bien, non. J'étais en perpétuelle demande d'action. le thriller ne commence jamais. Il y a bien une histoire d'accident, comme promis sur la 4ème de couverture, mais il n'est absolument pas bien exploité. C'est davantage dans ce roman, un problème d'écriture, de forme, que d'intrigue à proprement parlé.
En revanche, dans le fond, j'ai déploré la prévisibilité des actions, et le kitsch de l'intrigue.
L'histoire d'amour "at first sight" entre Monika et Thomas, si pré-faite, si peu réaliste. Les destins des personnages se trouvent liés, mais ça aussi, c'est mal réalisé. Enfin , parlerons-nous de l'invraisemblable relation entre Pernilla et Monika...? Sans commentaire.
Il manque profondément quelque chose à ce roman plat et sans intérêt. Je le penserais potable pour un premier roman, mais pour un auteur qui a déjà été primée, je l'ai trouvé mauvais.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai ce livre dans ma bibliothèque depuis mars 2012, le moment de le lire est enfin venu ; et au vu des critiques trouvées sur Babelio, j'aurai pu m'y prendre plus tôt. Bref ! J'arrive au chapitre 5 et je n'arrive pas à lâcher prise... Je me régale. J'ai terminé et je confirme ma première impression, c'est un très bon livre. Sous l'emprise de la culpabilité, deux vies sont brisées, mais il faut toujours garder l'espoir.
Commenter  J’apprécie          50
Pris presque par hasard à la médiathèque, je dis presque par hasard puis je fouine très souvent dans le rayon auteurs nordiques mais ce jour –là je ne cherchais pas d'auteurs particuliers et en lisant le titre puis le résumé de ce roman posé sur un présentoir, j'ai tout de suite été tentée de le lire. Je ne regrette pas car j'ai été séduite par l'écriture de l'auteur et par la profondeur de sa réflexion.
Dans ce roman, intitulée honteuses, l'auteur dresse le portrait de deux femmes rongées par la culpabilité mais aussi l'offense et le manque d'amour. Une bonne partie du roman est rédigée en alternance. Un chapitre sur Monika, un autre sur Maj-britt jusqu'à ce que leurs vies se croisent et que leur destin s'en trouve changé.
Monika a perdu son grand frère lors d'un accident domestique alors qu'il avait 17ans. Cette mort dont elle se sent responsable et dont elle a caché certains détails va la rendre totalement incapable de construire une relation amoureuse avec un homme jusqu'à ce qu'elle rencontre Thomas mais un accident dont elle se sent responsable va la pousser à nouveau dans ses retranchements. Sa mère, dont le deuil de fils, ne se fera jamais, a une certaine emprise sur Monika. Monika semble lui être redevable en permanence et cède souvent à ses demandes.

Maaj- Britt, est devenue obèse suite au décès de sa fille et le départ de son mari. de la même manière que Monika, la culpabilité la ronge énormément et sa vie se résume depuis à ingurgiter avec excès de la nourriture. Elle ne sort plus et dépend d'une aide à domicile. Elle ne souhaite aucunes relations amicales ou sociales, elle a érigé autour d'elle des murs que seule sa nouvelle aide à domicile arrivera à franchir.
Deux femmes que la culpabilité marginalise chacune de manières différentes, Monika , en tant médecin , semble se racheter en essayant de soigner, Maj-Britt donne le sentiment d'être une femme mauvaise ,dans le déni en permanence et en même temps, elle suscite une certaine compassion. On ne peut pas détester son personnage malgré ses sautes d'humeur et son comportement antipathique et le plan machiavélique qu'elle prépare. Sous sa carapace, on y décèle une grande fragilité, une grande intelligence et surtout une âme capable de faire le bien.
Ce Roman est écrit avec un grand talent, les réflexions y sont poussées et l'intensité dramatique y est très présente.


Lien : http://helene14.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          40

C'est un beau roman psychologique qui nous parle du hasard, du destin et de la culpabilité. le hasard est partout: hasard d'un incendie, hasard d'une rencontre, hasard d'une chute mortelle, hasard d'un accident de voiture. Karin Alvtegen va nous montrer, suite à ces hasards, les conséquences de nos réactions, parfois prises dans l'instant. ‘L'enfer, c'est nous qui le faisons exister sur terre en nous trompant dans nos choix' dit Vanja.


C'est aussi un roman sur la solitude, Maj-Brit et Monika vivent seules. Cette solitude tire sa source du passé douloureux de ces femmes et de leur renoncement à tourner la page. Mais est ce si facile de tourner la page quand on se croit marqué par le destin? quand on se sent coupable? L'isolement mène à l'irritabilité, puis à la haine des autres et à la honte. Honte de son comportement, honte d'avoir manqué sa vie, honte de ce qu'on est devenu. Alors se développe une double tactique: mentir aux autres à propos de sa vie ou de soi même, et mettre sur leur dos ses propres problèmes. C'est Monika qui reconnait ‘Ses mensonges la forceraient à continuer ainsi éternellement et elle serait condamnée à connaître à jamais la peur d'être démasquée'. C'est Maj-Brit qui pense ‘Si cela tournait mal, elle pourrait toujours rejeter la faute sur Ellinor. C'était tellement plus facile de supporter quelque chose, quand on pouvait en blâmer quelqu'un d'autre.'


L'auteur mêle habilement les scènes du passé qui nous révèlent pourquoi Maj-Brit et Monika se sentent coupables et les scènes du présent qui nous les montrent vivant leur calvaire. On pense que Monika va s'en sortir. On ne voit pas bien comment Maj-Brit pourrait éviter de sombrer. Bien que… Une grande justesse des sentiments et beaucoup d'émotion. A lire en ces temps de focus sur le féminisme et sur les femmes battues. Les 4 principaux personnages sont des femmes.


Note à tous ceux qui parlent de polar ou de thriller à propos de Honteuse. Désolé ce n'est ni l'un, ni l'autre. Comme je l'ai dit en introduction, c'est un roman psychologique. Un auteur de polar (‘Recherchée' est un polar) a le droit de temps en temps d'écrire autre chose que des polars.
Commenter  J’apprécie          20
Ne me dérangez plus je lis HONTEUSE et je le prends en pleine figure, j'en ai le souffle coupé!
Commenter  J’apprécie          20
Lecture appréciable avec des personnages torturés au possible..
Commenter  J’apprécie          10
Deux femmes qui ne ne connaissent pas et ne se sont jamais rencontrées ont chacune un secret dont elles ont honte et qu'elles essaient d'enterrer au fin fond de leur cerveau, en restant dans le déni perpétuel. Et pour cause: par leur négligence, elles ont causé la mort respectivement de son frère et de son enfant aveugle. Des événements vont le leur rappeler, et ça va déboucher sur d'autres tragédies.

Difficile à raconter comme ça, mais c'est un thriller psychologique de haute volée au scénario très original, avec peu d'action mais on est quand même tenu en haleine en permanence. C'est un voyage aux confins du mal être et de l'esprit tordu de deux femmes qui refoulent en permanence leur sentiment de culpabilité.
Commenter  J’apprécie          10
La couverture "d'Honteuse" indique qu'il s'agit d'un polar… Je serais curieuse de savoir ce qu'englobe exactement ce terme, car l'on peut difficilement qualifier ce roman de "policier", dans la mesure où il n'y est pas question de meurtre (et donc, pas d'enquête, et a fortiori pas de policier ni de détective).
On peut en revanche le qualifier de "roman à suspense", de ceux qui vous font battre le coeur et déglutir nerveusement, qui vous donnent le sentiment qu'à la page suivante, l'horreur va se produire, qui vous feraient presque crier tout haut, à l'intention de l'héroïne : "mais que fais-tu, malheureuse ?! Non, pas par là… non, pas comme ça ?!..."

Comment ça, je m'égare ? D'accord, venons-en aux faits : il s'agit de deux femmes, très différentes l'une de l'autre, mais qui finalement vont se révéler avoir plus de points communs qu'il n'y paraît. L'une, Monika, est médecin-chef au sein d'une clinique, et vit dans une certaine aisance financière. L'autre, Maj-Britt, est affligée d'une obésité invalidante, et n'a pas mis les pieds hors de son appartement depuis 30 ans. Toutes deux abritent des démons intérieurs qui les torturent, démons de culpabilité entretenus par d'interminables non-dits, et causes d'angoisses qui vont se transformer en véritables névroses.

Le lecteur suit en alternance l'histoire de ces deux femmes, dont les chemins vont bien sûr finir par se croiser. le procédé n'a certes rien d'original, mais Karin Alvtegen l'utilise efficacement, amenant petit à petit les obsessions de ses personnages à prendre le dessus pour les mener inéluctablement à la catastrophe. C'est pourquoi certains passages –bien que peu nombreux- m'ont agacés : l'auteure y souligne de façon grossière le moment où le destin des personnages bascule (ex, page 113 : «Tous ces choix dont est tissée l'existence ! Si elle n'avait pas répondu. Si elle avait eu le temps de parler à Thomas avant d'apprendre la nouvelle. Hélas non.»). Vous voyez ce que je veux dire ? Et franchement, ce genre de réflexions n'était pas nécessaire. Au contraire, elles alourdissent le récit. Heureusement, comme je le disais plus haut, il y en a très peu.

"Honteuse" est donc un roman qui se lit facilement, et qui permet de passer un bon moment.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (92) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2859 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}