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Critique de Apikrus


Anders, riche homme d'affaires, se réveille dans une chambre d'hôpital après un accident de voiture. Son état psychique apparaît progressivement presque plus préoccupant que les seules conséquences visibles de l'accident.

Dans le Noorland, une famille vient d'éclater : Helena est restée dans l'hôtel qu'elle gérait avec son époux Martin quelques mois plus tôt. Martin est retourné vivre à Stockholm. Leur fille adolescente vit avec sa mère, et semble déchirée.

L'auteur dissèque les comportements et les interactions de tous ces personnages, et de quelques autres. Bien que distincts ou séparés par de multiples aspects (âge, lieu de vie, appartenance sociale, etc.), beaucoup d'entre eux semblent avoir des modes de pensée et de vie qui fonctionnent finalement selon un schéma similaire, caractérisé par une forte propension de l'humain à voir le monde à travers un prisme déformant, de la manière qu'il croit lui convenir ou convenir à ses proches. Tous en souffrent.

C'est la lecture d'un extrait de ce livre, suggérée par Canel, qui m'a donné envie de le découvrir intégralement (page 204 à 214, passage dans lequel Anders se remémore un souvenir d'étudiant, à savoir un cours de physique quantique animé par son père).

L'intrigue en elle-même est plutôt anodine, mais sert de support à une brillante analyse psychologique des personnages et de leurs interactions. La forme est en outre agréable, avec des dialogues qui donnent de la vivacité au récit. J'ai notamment apprécié les échanges entre le riche Anders et l'excentrique Verner. J'ai aussi beaucoup aimé, entre autres, le passage dans lequel l'auteur raconte deux fois le même événement avec le regard successif de chacun des deux personnages qui l'ont vécu. A travers ces protagonistes, notamment Anders, c'est parfois la question du sens de la vie qui est posée (mais qui reste bien sûr sans réponse).

En bref, ne vous arrêtez pas à la couverture et au titre trompeurs.
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