Le grimoire d'Elfie, tome 2 : Le dit des cigales

Ayant beaucoup aimé le premier tome du Grimoire d'Elfie, j'avais hâte de me lancer dans la suite des aventures de notre jeune héroïne. J'ai mis un petit peu de temps à le faire, certes, mais mieux vaut tard que jamais ! Dans l'ensemble, le dit des cigales est tout aussi mignon avec sa petite dose d'humour, mais j'avoue que certains points m'ont aussi fait tiquer.

Nous retrouvons donc nos trois soeurs en direction de la Provence où elles vont retrouver un vieil ami de leur mère : Alistair un écrivain anglais à succès. Mais sur place, les frangines se rendent compte que quelque chose ne va pas. Alistair a des ennuis avec un fauteur de trouble qui ne cesse de le harceler. Il n'en faut pas plus à Elfie pour se lancer dans une quête de la vérité.

On retrouve les mêmes ingrédients que dans le premier tome, avec peut-être ce côté familial mis en retrait. Maintenant que la dynamique entre les filles est posée, c'est peut-être un aspect qui ne sera plus autant mis en avant. On en apprend par contre plus sur Mélusine, la maman des filles. C'est plutôt sympathique d'ailleurs de voir qui elle était de son vivant, et de montrer sa façon de vivre plutôt moderne. Je ne suis pas forcément fan, par contre, de la mère qui a des conquêtes avec lesquelles elle a des enfants sans les prévenir. Et c'est là que les choses m'ont fait grincer des dents.

Parce qu'on est dans de la littérature jeunesse, et que personnellement, je trouve que certains messages ne sont pas bons du tout. Chacun fait comme il veut, j'entends bien, mais faire un enfant dans le dos du père… Alors oui, le Grimoire d'Elfie est tout mignon et drôle, mais ça ne suffit pas à masquer certaines choses. Et puis « la révélation » sur Alistair vers le milieu du tome et la façon dont s'est géré… Sans compter qu'il y a un peu trop de préjugés faciles, et des personnages ultra caricaturaux. Franchement, j'ai du mal à comprendre ce qu'il s'est passé dans la tête de l'autrice. Les riches sont des gens ignobles, les français de province sont racistes, les chasseurs font tous n'importe quoi, les gendarmes ne sont pas des bons à rien mais presque, les hommes de la voirie sont des fainéants… Bref… Je n'ai pas trouvé cela drôle, mais alors pas du tout. Des préjugés faciles encore une fois.

Heureusement, l'enquête et Elfie relèvent le niveau. Ces nouveaux petits compagnons sont très mignons bien que manquant un peu de jugeote, et il est amusant de voir comment la jeune fille réfléchit et est pleine de bonne volonté. La magie est moins « spectaculaire » mais c'est aussi parce que nous connaissons déjà les pouvoirs de notre héroïne. La partie découverte et exaltante du premier tome s'est dissipée.

Un second tome qui est mignon mais qui n'a pas du tout le charme du premier. le grimoire d'Elfie partait pourtant sur de très bonnes bases avec un univers original et une situation familiale qui laissait la porte à pas mal de choses intéressantes, mais ici, je n'ai pas retrouvé la même magie. J'espère que le tome trois qui est très ciblé Noël, si je ne me trompe pas, saura plus me ravir.

Après avoir découvert le tome 1 lors d'une virée à la médiathèque, j ai offert le tome 2 et le tome 3 à ma fille lors d une visite à notre librairie préférée de vacances (qu on pourrait sans problème renommerl île de la tentation ou attentat à la carte bancaire).
Bref nous avons lu ce tome toutes les deux et nous été charmées à nouveau par ce trio de soeurs , leur bus librairie et les dessins tous plus beaux les uns que les autres.
Cette fois les filles quittent la Bretagne pour la Provence rencontrer Allistair un écrivain ami avec leur maman.
Celui ci est en panne d inspiration entre le vol de sa machine à écrire, des incidents bizarres dans sa maison et un fan ultra collant. La petite Elfie va mener l enquête avec un soupçon de magie toute mignonne.

Ah je l'ai volontairement savouré ce titre. Lisant que quelques pages tous les soirs, j'ai lu cette BD comme un petit bonbon qui fait du bien.

On retrouve Elfie mais dans un autre cadre qui mets une fois de plus notre beau pays à l'honneur : la Provence. Direction un ami de Mélusine, la mère des filles, nommé Alistair, anglophone et écrivain mais en panne sèche d'inspiration. Il faut dire que sa machine à écrire, offerte par Mélusine, lui a été dérobé et qu'il est l'objet de beaucoup de "plaisanteries cruelles".
Ni une, ni deux, Elfie met ses talents magiques à profit. A renfort de grimoire, elle s'adjoint les forces de trois souris origamis et mène l'enquête!

Les personnalités tout comme l'histoire sont séduisantes. Les dessins, magnifiques. Ce titre est un petit bijou qui met du baume au coeur avec cette petite fille aussi gentille que maligne, maîtrisant une magie très rafraichissante et originale. le petit plus est, qu'au détour de cette histoire, on découvre Mélusine et les artistes nous permettent d'aborder des sujets d'actualité comme le deuil, la vieillesse, la xénophobie de manière touchante. le tout soupoudré de douceur et d'humour. C'est léger, c'est beau, c'est doux, c'est parfait pour un instant coocooning.

Après mon excursion aux côtés d'Elfie et ses soeurs, je n'ai pas pu résister à l'envie de retourner suivre leurs aventures. Je dois dire que si j'ai bien aimé, je l'ai trouvé en dessous du premier tome pour lequel j'avais frôlé le coup de coeur.

Comme pour le précédent tome, j'ai trouvé les dessins très beaux et vivant moi-même dans le Sud (pas en Provence certes, mais dans le Sud tout même !), les planches lui rendaient un bel hommage. Je me suis sentie en plein été, entourée par le chant des cigales et par les odeurs caractéristiques de ces marchés aux multiples saveurs. L'ambiance était donc bel et bien au rendez-vous et visuellement, c'est un plaisir de scruter tous les petits détails disséminés.

Concernant la trame narrative, j'émets en revanche quelques réserves. Il faut garder en tête que ce graphique cible un jeune public, les messages véhiculés doivent donc être pris avec des pincettes. Et malheureusement, je n'ai pas eu cette sensation ici, c'était même assez maladroit parfois. Il y a un certain nombre de clichés, certes, qui ne sont pas toujours infondés, mais qui pour autant ne demeurent pas une généralité non plus. Par exemple, les riches sont des gens affreux, les gendarmes sont noeud-noeud, les provinciaux racistes, et Alistair qui est anglais, ne sait pas parler correctement le français alors qu'il vit en France depuis des années maintenant. On a donc le droit à des phrases mi-anglaises, mi-françaises, qui en plus d'être désagréables à lire, confirment la caricature qu'on y fait des personnages. En définitive, il y a beaucoup trop de préjugés, c'est un peu dommage de ne pas avoir su nuancer cela, pour moi ça cassait tout le charme que j'ai pu ressentir dans le premier tome. J'ai été également assez surprise sur le message apporté autour de la maternité. Mélusine, qui est la mère des trois soeurs, fait ses enfants seule, là n'est pas le problème en soi, mais le cacher aux pères, ça par contre j'ai un peu plus de mal. Ce n'est pas le genre de message qu'on souhaite trouver et transmettre dans un graphique à destination jeunesse, tout sujet n'est pas à traiter avec légèreté.

Cela dit, même si j'ai été déçue par ce trop-plein de caricatures et ces messages maladroits, j'ai malgré tout apprécié ma lecture dans son ensemble. L'enquête bien qu'elle se résolve rapidement, apportait un dynamisme indéniable, l'ode qui est faite autour de l'écriture m'a fait sourire et j'ai été ravie de voir la relation entre Magda et Elfie évoluer. Pour conclure, je lirais la suite, mais en attendant au tournant certains aspects, j'entends par là que j'espère ne pas retrouver les défauts évoqués. Affaire à suivre donc !

Un peu plus tôt ce mois ci, j'ai eu un coup de coeur pour le premier tome de cette série aux traits ronds-enfantins et aux couleurs pastels.
Vivre dans une bibliothèque ambulante, juste avec ses soeurs et un soupçon de magie, c'est plutôt idyllique comme cadre.
Mon faune a dévoré ce deuxième tome les étoiles dans les yeux mais avec un peu plus de difficulté que le précédent puisque des mots anglais se sont glissés dans les phylactères, c'est un peu dommage I think d'avoir put des mots like that au milieu du tout.
Moi, j'vous avoue que la sorcellerie a moins pris. J'ai trouvé les personnages un peu trop caricaturaux, l'enquête moins prenante et les dessins moins jolis. Je regrette aussi que la coloriste ne figure pas parmi les auteurs en couverture. La magie des pages on la doit beaucoup à ses pinceaux. L'avis mesuré ne vient peut-être que de moi... J'aurais peut-être dû laisser passer un peu plus de temps avant d'offrir à nos étagères cet album.
Néanmoins il faudrait que je relise ce tome, les quelques mots en dernière page et les trois brigands de Tomi Ungerer au tout début me font penser qu'il s'y cache sans doute plein d'autres références.
Et puis... Mon faune trouve que Mélusine me ressemble beaucoup. Et ça c'est diablement chouette comme référence.