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Critique de Marti94


J'hésite un peu à noter ce roman de Jorge Amado car il y a un gouffre entre le fond et la forme.
Je ne sais pas pourquoi le titre n'est pas traduit alors que les chapitres le sont, notamment celui qui a pour nom « sueur » et non « suor ». Ça n'est pas plus gênant que ça mais c'est un signe car le principal problème de ce beau roman est qu'il est mal traduit ou plutôt que la traduction a vraiment perturbé mon plaisir de lecture. Il y a beaucoup d'expressions qui ne sonnent pas brésilien comme « crénom ! » par exemple. Même si ce n'est pas faux, j'ai été gênée par le vocabulaire qui ne me semble pas être celui des bas-fonds de Bahia.

Ceci-étant, j'ai aimé ce roman du l'éveil de la conscience de classe. « Suor » est un huis-clos qui se déroule dans une maison coloniale au 68, Montée du Pelourinho à Bahia au Brésil. Dans cette bâtisse insalubre vivent des hommes, des femmes et des enfants qui ont pour point commun la pauvreté. Amado dresse les portraits d'ouvrier, chômeur, couturière, tuberculeuse, mendiant, prostituée et « laveuses mulâtresses, portugaises, Arabes, vieilles et jeunes… ». Chacun va essayer de survivre mais c'est la solidarité de classe qui va l'emporter face au propriétaire quand l'administration veut faire payer une amande pour des latrines insalubres. C'est un beau moment d'espoir dans cette fresque du peuple brésilien exploité.


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