Les librairies sont des endroits où je me suis toujours sentie à ma place.
Bon nombre de génies étaient insomniaques : Groucho Marx, Vincent Van Gogh, Thomas Edison... Je suis en bonne compagnie.
Mes parents ne remarquent même pas mon absence. Je suis une fille très occupée, après tout. J'ai toujours une collecte de fonds, du bénévolat ou une répétition en vue.
Ou une liaison interdite par- ci, par là.
Les apparences sont parfois trompeuses, lancé-je, avant de me maudire aussitôt.
" Parfois, on passe sa vie entière à essayer de cerner qui l'on est."
Je me sens seule au milieu de tous ces visages inconnus, en décalage avec tout le monde, pas à ma place. Vu de l'extérieur, ces jeunes me ressemblent, mais il est clair que je ne suis pas des leurs. Ce soir, la vérité me saute au visage : rien ne cloche chez eux, c'est dans ma tête que quelque chose ne tourne pas rond.
La perfection offre bel et bien le meilleur alibi qui soit.
Griffonné à la hâte en haut de la feuille, ce n'est pas le 19 ou le 18, que j'ai tant l'habitude de découvrir sous la plume de Belrose. Ni même un 14 ou, Dieu m'en préserve, un 10.
Je n'ai pas la moyenne.
Sur un devoir que je sais absolument excellent.
Mais pas cette fois. Là, maintenant, j'ai envie de faire la fête.
Et de boire.
Peut-être même que j'irai jusqu'à prendre une bière.
Comme si Riley Stone pouvait omettre de référencer ses sources.