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EAN : 9782848195445
262 pages
Créer (10/09/2015)
3.69/5   8 notes
Résumé :
Max avait tout. Jusqu'au jour où il l'a perdue, elle. Depuis, l'ex-chirurgien vit reclus dans sa ferme perdue au milieu de nulle part, à noyer son chagrin dans l'alcool.Rachel n'avait rien. Jusqu'au jour où elle décide de planter son mac, lui piller son coffre-fort et de s'envoler dans la nature. Quand Max rencontre Rachel, ils gagnent tout, mais pourraient perdre davantage encore...

Une femme fatale, un butin dans son sac, des tueurs aux trousses, un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Sous titré « Petit thriller rural et sans prétention » on aurait pu ajouter original et rafraîchissant. En effet si l'intrigue est simple et le dénouement prévisible, le traitement est original. le style tout d'abord, avec ce recours à l'argot qui n'est pas sans rappeler Nicolas Lebel ou Nick Gardel, puis la narration, tantôt personnalisée quand elle est le fait de Max, tantôt plus classique lorsqu'il est absent, rendent ce roman léger quoique l'hémoglobine y soit très présente. Les personnages y sont attachants, en particulier Max cet ermite, médecin, qui porte assistance à Rachel et croise de ce fait le chemin d'assassins, qui ont fait de sa femme un dommage collatéral. Sortira-t-il de sa dépression en même temps que de cette épreuve ? C'est la question que se posera le lecteur au cours de ces 252 pages suivies du bonus … les recettes de cuisine bien alléchantes qui agrémentent le récit comme les calembours et autres néologismes.
Sans prétention peut-être, mais avec le souci de nous divertir : mission réussie
Merci aux éditions CREER et à Babélio de m'avoir fait découvrir cet auteur.
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Un début prenant, nous mettant rapidement dans le bain et une suite au suspense fidèle. Même si on n'a pas vraiment de surprise tout au long du livre (on se doute bien qu'ils vont s'en sortir), on reste suspendu au fait de savoir comment ils vont se dépatouiller, quelle stratégie Max, notre "héros", va mettre en place. Ceci dit, par moment, on peut se dire que la façon de se débarrasser des ennemis est un peu facile...
Malgré la violence de l'histoire à certains moments, ce roman se lit bien, très bien même et très vite.
Côté style, au premier abord, les première pages disons, je n'aime pas. Pour moi, c'est un peu trop de vulgarité, de "j'écris comme je parle". Je comprends le parti-pris et le fait qu'une partie du roman soit à la première personne explique aussi cela. Mais ce n'est pas ce que je recherche dans un livre. Après, c'est simplement durant les premières pages. Ensuite, c'est comme tout, on s'habitue, ça ne gène pas du tout la lecture et ça donne même le ton. A noter que ces petits commentaires sont, pour le coup, irrésistibles dans les recettes de cuisines données gracieusement à la fin du livre :-) !
Enfin, à noter : sympa les quelques illustrations...
Pour conclure : bonne petite lecture, bon moment ! Merci à la masse critique de Babelio et aux éditions Créer
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Max vit dans une ferme isolé avec son chien Kérouac, ses chevaux, ses bouteilles de vin râpeux, sa marijuana et son mal de vivre. Dans les vapeurs d'alcool et les nuages de fumée de ses joints, il s'englue dans une torpeur quasi-permanente habitée par Isa, sa femme morte quelques années plus tôt.
Rachel, femme objet au service du Grec, vient de faire une grosse bêtise. Pour échapper aux assassins qui la poursuivent, elle entre dans le premier train en partance pour l'inconnu.
Et l'improbable se produit : le chemin de Rachel rencontre celui de Max. Comment Rachel, à la langue bien pendue, au langage ordurier, aux manières brusques et au corps de rêve et Max, ancien chirurgien de l'esthétisme féminin, au corps avachi par les substances illicites qu'il ingurgite à longueur de journée qui, depuis des années, ne parle qu'à son chien et dont la bibliothèque regorge de livres au langage châtié arriveront-ils à communiquer ?

Rouge printemps est un roman facile à lire, prenant et assez intéressant. L'histoire est peut-être un peu trop convenue, les stratégies pour se débarrasser des méchants un peu trop simplistes (et le lien entre la mort d'Isa et l'ancienne vie de Rachel m'a un peu fait bondir (évidemment !)) mais, une fois commencé, cette histoire se lit d'une traite, quelques 250 pages avalées le sourire aux lèvres et l'eau à la bouche à l'évocation des bonnes recettes du terroir (j'ai d'ailleurs prévu de cuisiner des Paupiettes de dinde de Jaligny). A noter que les illustrations de Bruno Bo Basset qui jalonnent le roman sont vraiment très belles : dommage qu'il n'y en ait pas plus !

En revanche, le style de l'auteur ne m'a absolument pas plu : trop axé sur le langage parlé et trop de néologismes même si ces derniers ne manquent ni d'originalité ni d'humour...
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Le sous titre du livre "Petit thriller rural et sans prétention" ! effectivement sans prétention. Plutôt amusant ce petit policier. Les vilains meurent bon débarras. Les héros, au début malheureux et dans la panade, s'en sortent très bien. Et tout fini bien. Effectivement on retrouve du Audiard dans les dialogues. Un bon petit moment.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J’ouvre un œil… glauque.
Comme tous les matins depuis trois ans, j’ai la langue aussi pâteuse qu’une tartine de beurre de cacahuètes (qui fait tant pour la jeunesse américaine) et comme tous les matins depuis trois ans, sous mes cheveux collés par la sueur, les tambours du Bronx battent la chamade.
Dés qu’il m’a entendu bouger dans le canapé, Kerouac s’est manifesté. Il tourne et couine devant la porte. J’ai compris le message, je me lève péniblement et vais lui ouvrir. Comme tous les matins, il attend la petite tape sur la tête auquel il a droit et, de sa démarche claudicante de vieux chien, il part lever la patte en des endroits stratégiques connus de lui seul, mais qui doivent avoir leur importance, compte tenu du zèle quotidien dont il fait preuve.
D’un pas traînant, j’entre dans la cuisine… dégueulasse.
Comme tous les matins depuis trois ans, je passe un coup d’eau froide à une tasse piochée au hasard dans la vaisselle sale qui encombre l’évier. Comme tous les matins depuis trois ans, je me tape un caoua improbable qui n’arrange pas mon mal de crâne, j’avale un cach’ton censé arranger mon mal de crâne et finis par me rouler un joint (de ma propre production s’il vous plaît !) qui relance mon mal de crâne.
Trois cafés et deux pétards plus tard, je n’ai toujours pas bougé mon cul quand Kerouac gratte à la porte. Je sais très bien ce qu’il veut, on n’a pas besoin de se causer tous les deux. C’est con ce que je viens de dire… quoique, certains soirs, quand j’ai un peu trop tutoyé la dive bouteille, on a de longues discussions, enfin, quand je dis « discussions », je parle. Je parle avec sa tête amoureusement posée sur mon genou, je parle de ma douleur, de ma solitude, de mon désarroi et les grands yeux mouillés du vieux briard me crient qu’il partage ma peine, qu’à lui aussi ELLE lui manque beaucoup, que lui aussi est malheureux. Alors j’éteins l’ordinateur où je me passe en boucle des photos d’ELLE, de nous, des jours heureux, des jours de vie et de projets… puis je m’écroule sur le canapé (aussi défoncé que moi) de mon « bureau » histoire de replonger dans mes cauchemars familiers.
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"Moi qui osais tout, qui réussissais tout quand ELLE était à mes côtés, livré à moi-même, j'ai pu mesurer l'importance qu'ELLE avait prise dans ma vie. A l'intérieur de mon corps devenu une enveloppe vide, l'énergie avait fait place à la douleur. J'ai bien essayé au début, mais à l'instar des sables mouvants, plus je me débattais, plus je m'enfonçais. J'ai même tenté de revenir à mon ancienne vie, de renouer des relations, j'ai vite compris que je n'appartenais plus à leur monde, que je leur faisais honte. Comme je me fais honte à moi-même, quand, certains matins, dans la glace piquetée de l'armoire, je contemple ce que je suis devenu." (Editions Créer - p.40)
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Toujours sur l'emprise de la colère, j'entre dans la grange où j'empoigne une botte de foin que je traîne vers la jeep en vociférant . Je maudis l'enchaînement de circonstances qui ma amené à rencontrer cette meuf. Le père Bouissoux en prend pour son grade, Kerouac aussi, qu'avait-il besoin de nous suivre.
Je m'étais bâti un univers à ma mesure, fragile certes, mais je m'y sentais à l'abri. Coincé entre mon pinard et mes souvenirs, rien ne pouvait m'atteindre...
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