AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MissVio


Michou Lhozier, 8 ans, est le fils d'un mutin de 1917 qui a été fusillé. Quand sa mère, considérée comme la femme d'un traître et constamment persécutée par leurs voisins, est arrêtée par la police pour trouble à l'ordre public, Michou est placé dans un orphelinat. Avec trois copains à peine plus âgés que lui, il décide alors de se venger. Ensemble, ils s'enfuient de la pension avec l'intention d'exécuter le général de division Des Gringues, qu'ils tiennent pour responsable de la mort de leurs pères…

Tandis que la grippe espagnole a pris la relève de la guerre pour décimer la population, Michou et sa bande partent en direction des champs de bataille avec l'intention de s'y procurer une arme pour ensuite aller régler son compte au général surnommé « le Boucher des Hurlus ». C'est le début d'une aventure en culottes courtes, où l'on sourit souvent malgré la gravité de la situation. La scène de la choucroute à la Gare de l'Est avec des filles à soldats est d'ailleurs un des moments forts de l'expédition.

Comme le petit Michou du roman, Jean Amila, né en 1910, a passé une partie de son enfance dans un orphelinat. Son père avait quitté sa mère en 1920 et celle-ci avait été internée. Il y a donc très probablement une part d'autobiographie dans la description de la vie à l'orphelinat, le froid et la faim, et dans la reconstitution du Paris de l'entre-deux-guerres et du parler populaire de l'époque. Mais il s'agit surtout d'un roman profondément antimilitariste, qui dénonce le sacrifice des sans grades quand ceux qui donnent les ordres sont à l'abri. Enfin, on peut lire ce roman comme un hommage aux 49 soldats qui, suite aux mutineries de 1917, ont été exécutés, et à tous ceux qui sont morts au combat.

Lien : http://liredanslenoir.wordpr..
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}