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EAN : 9782070497010
208 pages
Gallimard (04/03/1997)
3.75/5   12 notes
Résumé :

Papa est ouvrier sellier, Maman est championne de plongeon et Fifille prépare son bac. Mais la petite famille pratique aussi la cambriole. Ce n'est ni la pègre ni la police, qu'ils vont croiser. Et ceux qui viennent vers eux sont des héros du plastic et de la grenade, et pour tout dire d'un seul mot : des soldats. Alors on comprend pourquoi les blindés viennent prendre la maison sous le feu de leurs canons.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Découverte pour moi de cet auteur , précurseur du roman noir ou polar , sans doute peu connu du grand public mais référence pour de nombreux auteurs actuels comme Patrick Pécherot par exemple .
On est au milieu des années 60 en banlieue parisienne . "Pitié pour les rats " décrit comment la vie tranquille d'une famille de gentils voleurs " du dimanche " qui a élevé la " cambriole " à l'état de l'art se retrouve tout à coup chamboulée par l'arrivée d'un certain Michel au passé trouble et sans doute avec un peu de sang sur les mains . Personne dans la famille Lenfant ne sera épargné par cette rencontre "venimeuse " ni les femmes dans leurs sentiments ni le père dans ses activités occultes .
Un style incisif , corrosif , sans fioriture , qui dépeint avec justesse et émotion des personnages hors normes mais si réalistes .
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les linges avaient été jetés en vrac dans les deux cuves de l'évier inoxydable. L'eau dans laquelle Yvonne trempait les mains était encore rosâtre de sang dilué, avec des filaments coagulés qui tourbillonnaient en surface sous le jet.

Quand le docteur Lenfant entra, elle ferma le robinet, s'essuya les mains à un torchon et demanda sans se retourner :

– Il vous a parlé ?

Il paraissait un peu plus grand que son frère. Plus marqué aussi, le cheveu plus rare, le rictus plus prononcé. Yvonne se souvint qu'il avait trois ans de plus que Julien, ce qui devait donc faire dans les quarante-deux... Âge, ou pointure ?

– Vous me faites un café, Yvonne, s'il vous plaît.

Le ton poli, trop poli, des longues explications. Il fallait y passer. Pourquoi avoir pensé à la pointure, sinon parce que le beau-frère, le docteur André Lenfant, allait infailliblement parler de « repartir du bon pied ».

Elle désigna du menton la brésilienne qui lâchait sa goutte, sur le réchaud à gaz. L'arôme du café se répandait doucement.

Yvonne retourna la cafetière, la posa sur la table, sortit deux bols bleu lavande dans lesquels elle jeta alternativement quatre sucres... clang, clong, clang, clong... l'un des bols résonnant plus sourdement que l'autre.

– Il m'a parlé, oui, dit le beau-frère. Oui et non. Vous le connaissez ! On m'appelle au milieu de la nuit et... Enfin, passons ! Rien ne m'étonne plus ! Votre version, s'il vous plaît, Yvonne ?

Il tremblait. Il était blanc de fatigue, ou de fureur, pincé de mépris, ricanant.
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Pour la première fois, il la regarda en face. Elle avait les traits tirés, les cheveux sur les épaules, sauf une frange oubliée dans un bigoudi, une robe de chambre fatiguée et tachée de sang sur la cuisse car elle avait dû aider au transport du blessé...

Facile de se souvenir qu'elle côtoyait la quarantaine, et cependant elle était encore petit bout de femme au regard enfantin, juste un peu basse des hanches, mais avec la souplesse et la vigueur des fausses naines. Pas monstrueuse du tout, et même, il fallait en convenir, encore très attirante.

Elle versait le café, penchant son grand front d'élève appliquée... Heureuse ! C'était désarmant.

Tout en prenant son bol de café chaud, il demanda comment l'affaire s'était passée.

– Je ne sais pas.

– Vous n'en étiez pas ?

– Non.

– Julien travaillait seul ?

Elle hésita à peine.

– Oui.

– Ce n'est pas vrai, dit-il sans se fâcher.

Elle se taisait. Il but une gorgée, se rendit compte que le sucre n'était pas fondu. Elle ouvrit un tiroir, lui passa une cuiller. C'était un petit bijou genre ancien, argenté, ciselé, lourd à la main, certainement pas un article de Prisunic.

Le docteur Lenfant hocha la tête :

– J'imagine que votre ménage est monté, maintenant ! Non ?

Un peu pète-sec, mais ce n'était pas le goût d'humilier, plutôt le ton professionnel pour prendre autorité sur les familles des malades.

– Est-ce qu'il y aura des suites ? demanda-t-elle.

– Je n'en sais rien. Je ne suis pas le Père Éternel.
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