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EAN : 9782702161838
486 pages
Calmann-Lévy (02/11/2017)
2.79/5   7 notes
Résumé :
Vladimir Nabokov • le poker • Jane Austen •
la princesse Diana • Donald Trump •
le porno • John Travolta • Philip Roth •
Maradona • l’hérédité • Saul Bellow •
le tennis • John Updike • Orange mécanique •
Don DeLillo • Ben Laden • Las Vegas

Quel est le point commun entre tous ces sujets ? Martin Amis s’en empare brillamment ici pour les célébrer, ou les railler. De tous les grands écrivains d’aujourd’hui, rares sont ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ceci n'est pas un roman (il aurait un beau titre...) mais un recueil d'articles écrits entre 1994 et 2017.
Martin Amis, romancier anglais, est très éclectique dans ses thèmes, mais essentiellement tourné vers le Royaume Uni et les Etats Unis. Il passe de la mort de Lady di à la renaissance artistique de John Travolta avec Tarantino, du tennis à Trump, du portrait d'un de ses amis visiblement un animateur célèbre à des commentaires sur Ada de Nabokov...C'est la première limite du texte, du moins pour nous de culture française et francophone : nous ne savons pas toujours de quoi il parle. Visiblement, par exemple, son ami Christopher Hitchens est une institution en ...Angleterre ? Je ne sais pas trop. C'est une sorte de commentateur pour débats politiques musclés comme nous en avons aussi. Mais essayez d'intéresser une Américaine du Wyoming pendant dix pages à, je ne sais pas, "Christopher" Barbier, ce serait compliqué. Ca l'est aussi pour Martin.
Bon, à part ça, il y les sujets qui pourraient m'intéresser : les sujets littéraires, mais qui ne le font pas parce que, Martin et moi, nous n'avons pas les mêmes goûts : Saul Bellow euh...Sorry, jamais lu. Bon, alors Philipp Roth, quand même, Agathe...Euh, oui, La Tâche, Némésis, ouais, j'apprécie pas trop ce monsieur, je le trouve trop porté à réduire ses personnages féminins à un cul et des seins, sorry...Je suis dans le camp qui préfère Oates, dont tu ne parles jamais, Martin. Nabokov ? Bon, déjà mieux. Mais tu ne parles pas de Lolita, tu parles d'Ada et de sa correspondance avec Vera...Et de là à le considérer comme le génie du siècle, faut pas déconner, Martin. Don Delillo, Burgess, GJ Ballard (hein ? Quic'estcuilà ? ) ...Où sont les femmes, Martin...Ah, Jane Austen. Bon, joli article, mais pas révolutionnaire, sauf l'idée que Mansfield Park, la fin, c'est vraiment n'importe quoi, on est d'accord, là.
Je passe le foot, le tennis et le sport en général, qui me surgonflent.
Les articles politiques...
Qu'est-ce qui reste, alors, pour me plaire ? Bon, l'introduction sur la France, qui s'appelle Jean-Jacques, et sur laquelle il est toujours drôle de lire les réflexions perfides des Anglais. Les textes sur la maison de Windsor (mon côté Paris Match...), l'article sur Travolta, les chapitres intitulés "plus personnels", et le texte sur Austen.
Trois étoiles parce que c'est très très bien écrit, insolent et drôle, et que, pour ceux qui connaissent le sujet dont il traite, c'est tout à fait délicieux.
Je remercie Babelio et les éditions Calmann-Levy pour ce livre !
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Lire "La Friction du temps" de Martin Amis me confirme une crainte : le journalisme, c'est décidément pas de la littérature. Impression laissée de survol, de blabla gratuit et d'emphases fabriquées (on nous parle de "Ada" de Nabokov, pour ne pas tomber dans l'habituel "Lolita", ça fait plus intello).

Il y a dans ce recueil les articles classiques sur des sujets qui bottent Martin (souvent nombrilistes, mais offrent un parti-pris, c'est ce qu'on réclame), et les reportages en immersion pour son journal. Et alors là, c'est bien souvent d'une viduité intense ! Je prends en exemple la plongée de Martin Amis dans le monde du porno, décrivant un tournage, s'impliquant dans l'interview de réalisateurs, d'actrices, de producteurs, pour conclure avec candeur que tout ceci, c'est pas joli joli, on fait du fric sur le dos de pauvres femmes qui ne tiennent que rarement plus d'un an dans le "métier". Merci, on ne s'en serait pas douté ! Les banalités chassent les clichés, tout est lisse, attendu, c'est confondant d'ennui. Mais alors, pour contrebalancer la soupe, le ton est celui du journaliste de terrain, certain de ses révélations ! Imbuvable. J'évite M6, ce n'est pas pour m'en taper sur papier.
Côté scientifique, il n'hésite pas à mouiller la chemise en affirmant tel ou tel pourcentage. Puis se ravise. Non, ce ne sont pas les chiffres. Mais ça aurait pu. Un bel exemple de rigueur scientifique qui ravira dans les chaumières, même TF1 n'avait pas osé.

Si au moins c'était bien écrit, amusant, riche de trouvailles. Mais l'écriture sent la facilité, le remplissage journalistique, histoire de pondre de quoi justifier son salaire. Faut bien gagner sa croûte. Dommage pour nous.

Je remercie cependant Babelio et son opération Masse critique pour l'envoi de ce livre, même si je n'ai pas apprécié, ça m'a permis de découvrir une autre facette de cet auteur.
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Les articles consacrés à ses auteurs préférés : la dévotion sans nuances ne laisse plus de place à l'argumentation. Les extraits ne sont pas des arguments à mes yeux.
La section consacrée à Bellow et Nabokov s'intitule Twin Peaks : parce qu'ils sont deux.
Gênante, l'absence de cohérence : « Dans Chien jaune, j'ai écrit que la monarchie c'était de la branlette », nous rappelle-t-il en page 289. Mais pour les quotidiens il rédige une vingtaine de pages sur la maison de Windsor – et ce n'est pas une satire, c'est du sérieux. Bref, des écrits alimentaires.
Restent les commentaires politiques. Insolents, mordants.
Il parait que Martin Amis possède le sens de la formule, mais ….. lost in translation. Je suis persuadée que le désamour des lecteurs francophones est dû notamment à la piètre traduction.

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De Martin Amis tu avais lu roman D'autre gens, qui trône dans ta bibliothèque, et dont tu gardes un très bon souvenir de lecture… mais tu n'avais aucune idée de sa verve d'éditorialiste. La Friction du temps reprend des billets publiés par l'auteur entre 1994 et 2017, dans diverses revues et sur divers sujets. Et le moins que l'on puisse dire est que Martin Amis ne mâche ni ses mots, ni ses engouements, ni ses opinions. Martin Amis est l'auteur de nouvelles, romans et thrillers, et donc aussi de nombreuses chroniques publiées en revues (le New Statesman, l'Observer, Vogue, Esquire). Tu as personnellement été très intéressée par ses articles littéraires, notamment ceux évoquant Nabokov dont il est un spécialiste. En maîtrise, il y a très très longtemps, ton maître de mémoire t'avait porté vers cet auteur, et notamment vers le roman Ada (que tu avais détesté). Il va sans dire que ce mémoire n'a jamais vu le jour… Et quel bonheur de lire que Martin Amis considère l'Ada de Nabokov comme son roman raté. Tu t'es retrouvée d'accord avec lui sur beaucoup d'autres sujets, et étonnée aussi de la diversité de ses centres d'intérêts. Martin Amis évoque aussi bien effectivement l'ascension de Donald Trump, que le poker, la pornographie, l'hérédité, John Travolta, Orange mécanique, Las Vegas, Philip Roth ou Saul Bellow… Et toi lectrice, tu as parcouru ce portrait en creux d'une Amérique à la fois riche et obtuse faite par un anglais élevé sous l'influence des lectures de Jane Austen et James Joyce avec régal. C'est une lecture qui ne demande pas de connaître tant que cela les auteurs abordés, ni les thèmes, car on y apprend beaucoup. Tu as personnellement sauté les chapitres sportifs qui t'intéressaient moins. Martin Amis pose un regard intelligent sur notre temps, avec un ton à la fois satirique et sans concessions, qui fait du bien !
Lien : https://leslecturesdantigone..
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critiques presse (1)
LeFigaro
03 novembre 2017
Un tournoi de poker, une enquête sur l'industrie du porno, Lady Di, Trump, Maradona... Martin Amis affiche ses goûts et ses couleurs dans un recueil d'articles à la prose électrique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Quand nous disons que nous aimons un auteur – oui, même quand nous le disons la main sur le coeur -, nous mentons toujours un peu. Ce que nous voulons dire, c’est que nous aimons environ la moitié de son œuvre. Parfois un peu plus, parfois un peu moins : mais, disons, oui, environ la moitié. La gigantesque réputation de Joyce repose presque entièrement sur Ulysse, avec un petit coup de pouce des Gens de Dublin. On pourrait passer par dessus bord les trois tentatives de Kafka dans le domaine du roman en bonne et due forme (qu’il a laissées inachevées – comme nous en laissons nous-même inachevée la lecture) sans nuire à l’impact de son originalité sismique. George Eliot nous a laissé un roman lisible, qui se trouve être le roman pivot de toute la littérature anglophone. Toutes les pages de Dickens contiennent un paragraphe qui nous enchante et un autre qui nous fait fuir. […]
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"(...) Les trous du cul, ça, c'est du réel. Mais les foufounes, c'est des conneries. (...)"
Martin AMIS, La Friction du temps, 2017, Calmann Levy (p. 176).
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Videos de Martin Amis (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martin Amis
https://www.laprocure.com/product/458979/amis-martin-la-zone-d-interet https://www.laprocure.com/product/374972/merle-robert-la-mort-est-mon-metier
La Zone d'intérêt - Martin Amis - le livre de poche La Mort est mon métier - Robert Merle - Folio
Quel est le lien entre “La Zone d'intérêt” de Martin Amis écrit il y a quelques années, et “La Mort et mon métier” écrit par Robert Merle en 1952 ? On évoque un sujet d'une grande lourdeur. On est pendant la guerre dans le milieu concentrationnaire. Ce n'est pas un témoignage de la vie dans un camp de concentration, c'est presque pire que cela. C'est le quotidien de celles et ceux qui participent à faire en sorte que ce terrible rouleau compresseur qu'est le monde concentrationnaire, ils fonctionnent au quotidien (...). Des lectures qui semble nécessaire. Martin Amis, “La Zone d'intérêt” au Livre de poche. “La Mort est mon métier”, Robert Merle, chez Folio. Stéphane, libraire à la Procure Paris
+ Lire la suite
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