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sur 204 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Bien. Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu envie de balancer un bouquin aux orties. de l'abandonner avant la fin. Je mets un point d'honneur à terminer tout ce que je lis, ne serait-ce parce que, parfois, une belle fin rattrape bien des dégâts.

Ce n'est pas le point de vue "décalé", délibérement provocateur choisi par Martin Amis pour traiter du sujet de la Shoah, et en particulier de la vie à l'intérieur d'un camp de concentration du point de vue de bourreaux titillés par des affaires de coeur ou de libido, qui m'a dérangée. Tenter une sorte de Vaudeville intra camp, donc sous un angle forcément grinçant à 200 %, dès l'instant qu'en dessous il dénonce, témoigne, et surtout donne à réfléchir, pourquoi pas, on pourrait même dire que c'est courageux, et je veux bien être déstabilisée lorsque c'est fait avec talent.

Sauf que, tout simplement, c'est illisible, c'est incompréhensible. Au début tu te dis, "je ne suis pas concentrée, j'ai loupé un passage", mais non, les phrases n'ont ni queue ni tête, tu ne sais jamais qui parle, de qui/de quoi il est question. Chaque personnage aurait pu donner lieu à une exploration intéressante, ainsi le Commandant du camp est bien l'immonde bouffon qu'on imagine, si soucieux de rendement qu'il ne s'exprime que par chiffres (compassion maximale pour le traducteur qui a dû s'arracher les tifs). le chef du Sonderkommando aurait pu donner lieu à l'une des plus bouleversantes introspections qui soient, mais il n'est qu'esquissé, comme s'il n'avait pas d'importance - de fait : dans le quotidien du camp il n'est qu'une marionnette vouée à la disparition. Des femmes également, et de leur rôle au sein de la machine infernale, il aurait été intéressant de dresser des portraits plus haut que la ceinture, même s'il est vrai que l'"endroit n'est pas fait pour les sentiments délicats".

J'ai entendu l'auteur expliquer dans une émission qu'il avait voulu décrire de façon réaliste la vie sociale qui continuait à Auschwitz, et se demander si l'amour pouvait survivre dans le pire des contextes imaginables. Ce n'est pas du tout le livre que j'ai lu.

Dans les dernières pages (oui, j'ai tenu bon !), il finit par lancer un débat intéressant - trop tard : "Sous le National-Socialisme, on se regardait et on voyait son âme. On se découvrait. Cela s'appliquait, par excellence et a fortiori (avec une violence incommensurable), aux victimes, ou du moins celles qui vivaient plus d'une heure et avaient le temps de se confronter à ce reflet. Mais cela s'appliquait également à tous les autres : les malfaiteurs, les collaborateurs, les témoins, les conspirateurs, les martyrs absolus (...). Nous découvrions tous ou révélions, désemparés, qui nous étions.
La véritable nature de chacun. Ca, c'était la Zone d'Intérêt."
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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Ce que j'en pense: Comme vous l'aurez compris, cette histoire se déroule dans un camp de concentration durant la seconde guerre mondiale. Pour raconter cette histoire, l'auteur a pris le parti du point de vue des nazis. J'ai apprécié l'originalité de ce choix car il existe de nombreux livres sur la Shoah et beaucoup sont écrits du point de vue des victimes.
Pour le coup, Martin Amis a décidé de faire alterner plusieurs narrateurs tous dans le clan nazi. Là encore, originalité et bonnes idées sont au rendez- vous. de prime abord, ce roman a donc tout pour plaire d'autant qu'en trame de fond nous avons une petite histoire d'amour qui se dessine. Et pourtant... Avec moi la mayonnaise n'a pas du tout pris.
D'abord, je n'ai pas du tout aimé les personnages, les trouvant soit barbants, soit écoeurants, soit sans intérêt. de plus, en y regardant de plus près, l'intrigue s'avère faiblarde. J'ai trouvé certains passages choquants. Je pense que ce qui se voulait de l'humour noir ne m'a tout simplement pas fait rire du tout.
Pour finir, je n'ai pas non plus accroché au style de l'auteur. Là aussi, je ne suis pas sûre de savoir expliquer pourquoi mais tout le long de ma lecture, j'avais cette impression de platitude et d'ennui.
Par contre, gros coup de gueule! Je ne comprends pas que dans un roman on puisse écrire des choses du type "1 ou 2 semaines" ou encore "d'1 commun accord". Pourquoi cette utilisation des chiffres?! A ce que je sache, nous ne sommes pas entrain de lire un SMS! Lorsque je suis tombée sur ce genre de chose la première fois j'ai cru à une coquille mais il s'avère que non il en pullule tout le long du roman, ce qui m'a profondément agacé. La question que je me suis posée c'est "Est- ce un choix de l'auteur ou de l'éditeur?". Si c'est l'auteur qui désire ce type d'écriture, on peut penser à un parti pris stylistique mais si c'est l'éditeur c'est tout simplement une honte.

Bref: Je n'ai pas du tout accroché.
Lien : http://aufildesplumes.blogsp..
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Si vous tapez « Martin Amis » sur Google, vous trouverez une brassée de critiques élogieuses, sorties en 2014, lors de la parution de l'édition originale (en anglais) de "La zone d'intérêt".

Récemment, la parution de sa traduction française a été saluée par un bon article du Monde des Livres, rappelant le statut de « grand écrivain » de Martin Amis. L'un des critiques américains va jusqu'à comparer Amis à Philip Roth.

Alors, peut-être, vous entrerez comme moi dans cette « Zone d'intérêt ». Ou plutôt vous tenterez d'entrer, et comme moi vous aurez l'impression d'être toujours repoussé vers l'extérieur comme par une force centrifuge. de fait, il est difficile d' « accrocher » à ce texte.

Cela ne tient pas au sujet traité qui est une déclinaison des « Bienveillantes », Prix Goncourt de Jonathan Littell en 2006, qui montrait les Nazis au quotidien : le roman décrit la vie personnelle du commandant du camp d'Auschwitz et de ses « officiers ». Intrigues d'avancement, chasse aux jupons, tout y est, comme dans une garnison « normale ». Nous sommes au coeur de l'abjection, et, comme Les Bienveillantes, ce texte contribue à saisir l'horreur de l'Holocauste.

Malheureusement le style d'écriture est obscur et confus ; ainsi les personnages ne sont pas caractérisés, tandis que de nombreux mots allemands non traduits émaillent le texte.

Peut-être, comme moi, vous lasserez-vous de ce roman incompréhensible.
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Quand un auteur considéré comme l’une des meilleurs de sa génération, auréolé d’une réputation où le sulfureux le dispute au talent, se voit refuser un manuscrit par son éditeur, la curiosité est à son comble ! Et Masse critique m’a permis d’aller y voir de plus près …
Donc, nous sommes dans le camp de concentration Kat Zet 1, en Pologne, en compagnie de trois personnages principaux : le commandant Doll, bouffon, pochetron, préoccupé avant tout de bien faire son travail puis de rentrer auprès de sa femme et de ses filles jouer les maris modèles ; l’officier Angelus Thomsen, qui se sent « en rut, en rut, en rut » et tombe amoureux de Hannah Doll, plantureuse épouse du commandant ; Szmul, le Sonderkommando, triste à mourir.
Calmann-Levy, qui a « récupéré » le roman évoque le marivaudage et les Monty Pythons … j’ai bien cherché mais je n’ai trouvé que ridicule même pas drôle et phrases boursouflées, plombées de mots allemands, d’abréviations et d’allusions historiques pas toujours faciles à décoder … Pour moi, le roman « inventif, provocateur et, tout comme le Guernica de Picasso, d’une beauté incongrue », selon le Herald tribune, est tout au plus un pétard mouillé.
Dans le registre « humour décalé » sur le même thème, Roberto Benigni et sa « Vita e bella » avaient fait mouche avec bien plus de légèreté. Pour évoquer le sens du devoir aveugle de tous ces fonctionnaires zélés, on relira avec bonheur « La question humaine » de François Emmanuel ou « La mort est mon métier » de Robert Merle. Enfin, pour évoquer la Shoah, les Sonderkommando et toute la mécanique de ce système implacable, « Shoah et « Sobibor » de Lanzmann ou le tout récent « Le fils de Saul » ont bien plus de force et d’humanité, sans oublier l’essentiel « Si c’est un homme » de Primo Levi.
Ce roman me semble donc surévalué par son éditeur et les critiques, peut-être porté par la réputation de son auteur, mais j’ai pu constater que les lecteurs lambda étaient loin de partager cet avis. Pour ma part, je trouve que ce livre n’est pas simple dans sa compréhension directe (trop nombreuses abréviations et allusions parsemées de vocabulaire allemand), ni dans l’appréhension de sa portée véritable : il est vraiment nécessaire, après lecture, de poser le livre, d’y réfléchir et de se confronter aux avis d’autres lecteurs. Pour ma part, cette réflexion m’amène plutôt à me tourner vers d’autres œuvres plus fortes et – à mon humble avis – de plus grande qualité littéraire ou esthétique.
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Ennui, tout simplement.L'intention d'écrire un nième livre súr la nazisme et les camps de concentration est certes louable .Encore faut il apporter quelque chose en plus des magnifiques témoignages et romans déjà lus sur le sujet
Et là, flop complet. On est à la limite du grotesque et de la vulgarité
Quant à la qualité littéraire de l'oeuvre, disons "banale" pour rester correct
Pas de temps à perdre avec des livres aussi médiocres
Relisez Primo Levi oû Les Bienveillantes de Littell
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Ce roman subversif raconte l'histoire de trois personnages dans un camp de concentration pendant la Seconde Guerre Mondiale. Deux de ces personnages sont allemands, l'un est le commandant du camp, l'autre, je n'ai pas vraiment compris qui il était, et le troisième est un prisonnier juif affecté aux chambres à gaz. Les trois personnages prennent la parole chacun à leur tour pour raconter leur quotidien, leur guerre, leur vie, leurs amours.

Le ressenti que j'en ai est que l'auteur a voulu provoquer, c'est certain, mais c'est franchement raté. Oui, son roman est choquant, provocant, mais il manque cruellement de construction, d'organisation, voire d'humour.
Je me suis sentie parfois complètement perdue dans les différentes intrigues, des personnages arrivent puis repartent sans que l'on comprenne de qui il s'agit et qu'est-ce qu'ils sont venus faire là.
Même avec les personnages principaux, je n'ai pas toujours compris qui ils étaient, de quel côté, prisonnier ou geôlier, "gentil" ou "méchant".
L'auteur s'est amusé (avec l'aide du traducteur, certainement) à laisser ici et là des mots en allemand. Au début on essaie de deviner, puis de guerre lasse, on laisse tomber. A quoi bon ? si l'auteur a décidé de nous embrouiller, il a parfaitement réussi.
J'ai persisté dans ma lecture jusqu'à la fin pour voir comment serait traitée la défaite allemande, et pour voir si, au final, tout ce qui était obscur allait trouver une explication. Eh bien non.
Dans les derniers chapitres expliquant ce qu'étaient devenus certains personnages récurrents, je me suis même surprise à découvrir des noms de personnages dont je n'avais aucun souvenir.

Certains aspects purement historiques sont assez bien traités, et cela peut être intéressant de les découvrir du côté allemand comme la défaite allemande, ou la gestion interne des camps de concentration.
Mais l'ensemble laisse vraiment un goût amer.
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Quand au bout de 50 pages, je trouve que cela ne ressemble à rien, j'arrête. Je ne suis plus assez jeune pour me permettre d'attendre patiemment que l'auteur me convainque de rester. il y a trop de choses intéressantes à lire pour cela. Direction, retour bibliothèque :(
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J'ai eu beaucoup de mal a trouver de l'intérêt dans un livre qui fait pourtant l'unanimité. J'ai bien compris que c'était un livre décalé et plutôt bien fichu mais j'ai pas accroché du tout.
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