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Et je t'emmène » de Niccolo Ammaniti.

Les auteurs italiens n'ont pas leur pareil pour décrire des ambiances et des atmosphères: Niccolo Ammaniti ne déroge pas à cette règle. J'étais l'une des habitantes de ce « village perdu de quatre cents âmes, Ischiano Scalo. » Et je me suis faite piquer par un ou deux moustiques des marais alentours durant ma lecture.

Entrer dans l'adolescence, c'est tout un programme avec Niccolo Ammaniti. Cette période bénie des premiers émois mais surtout celle douloureuse des premières vraies confrontations au monde extérieur avec son lot de chagrins et de désillusions. L'écriture de l'auteur rend tout phénoménal et burlesque: surtout au travers de ses personnages.

On suit le petit Pietro, pas gâté niveau famille. Règne de la terreur par le père alcoolique, mère soumise et franchement dépressive, frère un peu marginal (parce que tout ce qui est « différent » dans un tel microcosme ne peut qu'être marginal). Qu'il est gentil ce Pietro, si mignon, trop gentil et ça quelques gros lourds de son école l'ont bien compris. Mais dans tout ce marasme, il y a son amie, d'un niveau social beaucoup plus élevé, et la tendre affection qu'ils partagent.

Il y a aussi Graziano, quarantenaire, enfant du pays rentré au bercail. Et rien qu'ici, s'insinue déjà l'idée de la fatalité (qui prendra tout son sens dans le dernier tiers). S'il est d'abord difficile d'entrevoir pourquoi tous ces portraits se croisent (et quels portraits! Il n'y a pas un personnage chez Ammaniti qui ne serve pas l'histoire et le sens du livre) sans vraiment se lier, tout s'éclaircit (en s'assombrissant…) par la suite.

Le final est éblouissant, inattendu et pourtant si logique. Un livre atroce dans lequel règne la loi du plus fort et où les rêves se fracassent. Une véritable fresque.
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Niccolo Ammaniti nous emmène, cette fois-ci, en Toscane. C'est toujours succulent. Les personnages sont adorables et attachants. L'histoire est enlevée avec des rebondissements fréquents. La fin est inattendue.Mon seul regret est de ne pas avoir senti l'enracinement local de cette histoire. Entre Silvia Avallone et lui, la littérature italienne a de beaux jours devant elle.
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excellente traduction de Myriem Bouzaher
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L'auteur dresse avec une facilité surprenante le portrait de personnages caricaturaux à souhait qui reflètent bien la société actuelle : Graziano, le bellâtre de 40 ans passés qui refuse de vieillir et continue à sortir avec des filles écervelées à peine majeures, Pietro, un adolescent introverti issu d'un milieu pauvre, qui est la risée d'une bande de sa classe et n'en peut plus d'avoir peur, Flora, une instit' trentenaire vouée corps et âme à sa mère malade qui en oublie de vire ... Des caractères très fouillés, profonds et des histoires qui nous tiennent en haleine et nous font passer du rire aux larmes.
Plus on approche de la fin, plus la sensation de drame se ressent avec un constat implacable : il est difficile d'échapper à son milieu, il nous rattrape toujours. Malgré cette fin assez noire, j'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a donné envie de lire d'autres livres d'Ammaniti.
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Cela se passe à Ischiano Scalo, petite commune de Toscane......il y a Pietro un gamin de douze ans, fils de parents qui ne peuvent rien pour lui, il est à l'école et se sent différents des autres garnements du village qui ne pensent qu'à être des cancres et faire des mauvais coup.....il y a aussi le monde des adultes, qui eux aussi se sentent mal dans leur peau et qui doivent pourtant se débrouiller comme ils peuvent avec la vie qui est la leur....
Cette comédie humaine se déroule, terrifiante et comique à la fois.
C'est mon premier livre de cet auteur et j'ai vraiment apprécié sa façon de nous raconter cette histoire.

lu en 2008.
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J'ai adoré ce livre, ironique touchant et drôle. L'auteur a un style extraordinaire et décrit tellement bien l'univers de l'adolescence.
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Quand je veux lire un bon roman en Italien, soit je me réfère aux écrivains passés (Italo Calvino ouDino Buzzati) soit je choisis un cru Niccolo Ammaniti (apparemment le Stephen King italien). de la littérature noire qui va au-delà du policier ou du thriller. Un bon pavé avec les détails qu'il faut sur chaque personnage pour comprendre leurs actions et pensées les plus intimes. Ammaniti construit un monde hyper précis et c'est toujours très bien écrit.
On découvre un coin et une atmosphère particuliers d'Italie, avec des personnages jamais complètement bons, jamais complètement mauvais.

Je recommande donc fortement, comme d'habitude.
Lien : http://t-as-vu-ma-plume.over..
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Grinçant, cocasse, passionnant.
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Dans la petite présentation que l'éditeur lui consacre, Niccolo Ammaniti est présenté comme le chef de file de la « littérature cannibale ». Késaco ? D'après un article du « Monde des livres » daté du 7 juillet 2011, il s'agirait d'une « mouvance » prônant un « nouveau réalisme » destiné à « remettre en question le caractère conventionnel et aseptisé de la littérature dominante ». Ses représentants sont « décidés à aborder sans gants un perçu comme dégradé, vidé de sens et prisonnier de la violence, ils écrivaient des histoires souvent très crues qui recyclaient, avec beaucoup d'ironie, tous les langages de la télévision, de la publicité et des cultures juvéniles ».
Plutôt qu'un véritable mouvement littéraire, le « cannibalisme » serait plutôt un coup marketing.
Ce qui n'empêche pas d'apprécier la production de son mentor. Je pense au magnifique « Comme Dieu le veut » qui se vit décerner le prix Strega en 2007.
Dans « Et je t'emmène », publié en 1999, Niccolo Ammaniti fait le portrait d'une Italie qui ne ressemble pas à celle des cartes postales. Ischiano est un petit village de la Toscane. C'est l'hiver, il pleut sans cesse. Les hommes sont des brutes alcooliques obsédées par le sexe et lâches. Les femmes sont soumises. L'horizon est bouché. Seule une petite lumière brille au fond de cette noirceur. C'est Pietro, 12 ans. Au tout début du roman, on apprend que le pré-adolescent redouble. On revit alors les mois qui ont précédé cet événement. Pietro est délaissé par ses parents et est le souffre-douleur du collège. Harcelé par un trio de gamins bêtes et méchants, il est forcé à commettre l'irréparable. Heureusement, il y a Gloria, sa meilleure amie dont il est secrètement épris.
Parallèlement au récit du calvaire du garçon, on suit les aventures et les infortunes de Graziano, la quarantaine, « sex-symbol des campings, mister Conquetador, les cheveux oxygénés et des boucles d'oreilles, un animateur des villages de vacances Valtur ».
Après un échec sentimental avec une bimbo décérébrée qui se rêve en starlette, le bellâtre s'amourache de la prof d'italien de Pietro, Flora, encore vierge à 32 ans et chargée de s'occuper de sa mère mourante...
Mené à 100 à l'heure au rythme de REM et des Gispsy Kings, « Et je t'emmène » est le roman des désillusions et de l'absence de rêves. Si le texte est souvent drôle, c'est d'humour noir qu'il s'agit.
Certains s'en sortiront. Parce qu'ils le méritent. Il y a finalement une morale dans toute cette crasse.


Lien : http://papivore.net/litterat..
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À trop vouloir se montrer désopilant, Ammaniti est comme un cuisinier qui abuserait des sauces.

Il y a des longueurs dont la scène entre les policiers et le type qui roule trop vite avec sa compagne punk.

Il est à déplorer que le héros ait eu recours à la drogue du viol pour conquérir une femme. L'auteur aurait pu trouver un autre procédé de séduction.

La fin est un peu… extrême!
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