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Voilà un témoignage qu'il vaut mieux ne pas lire la nuit avant de tenter de s'endormir ! Le dominicain Gabriele Amorth a reçu du Vatican la lourde charge d'exorciser les victimes de Satan et de ses cohortes et il raconte. Et nous voilà replongés au coeur du célèbre film de William Friedkin, « L'exorciste » ! Tout cela est donc vrai car comment soupçonner un tel homme de mensonge ou même d'aberration mentale ? Dans un monde à la fois matérialiste et tellement virtualisé, on aurait bien tort de se moquer. Appelé à l'aide lorsque justement la science ou la psychiatrie n'ont plus de ressources pour soulager ces malheureux envoutés ou possédés, le père Amorth fait de son mieux, reconnaissant que parfois il n'y arrive pas. Si l'on veut bien croire que le plus grand de nos philosophes, Socrate écoutait attentivement les conseils de son Daïmôn et que le plus remarquable de nos psychiatres, Carl Gustav Jung suivait les injonctions de son tracassin invisible, on peut admettre à l'instar d'un Baudelaire l'influence subtile d'entités invisibles sur nos comportements. Mais ces entités ne sont pas toujours sources d'inspirations et bénéfiques, bien au contraire et les pauvres victimes du père Amorth en font l'expérience. Isolement, dépression, phénomènes étranges, obsessions pourrissent la vie de ses possédés et seul la force des exorcismes les dégage de leurs bourreaux. Ces esprits négatifs se font d'ailleurs sournoisement discrets et ne veulent nullement être expulsés de leurs hôtes. Force exceptionnelle, don de parler des langues inconnues, vomissements d'objets, connaissances de faits cachés démasquent les démons. L'exorciste doit alors entrer en lutte. Un livre ébouriffant qui remet en cause notre conception de ce monde. Cependant, un certain manque d'esprit critique se fait ressentir chez ce prêtre courageux. Il n'a sûrement pas compris que ces phénomènes existent partout dans le monde et qu'il n'est pas le privilège de la foi chrétienne de lutter seule contre ces hantises. + Lire la suite |