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EAN : 9782221094730
240 pages
Robert Laffont (07/10/2004)
3.39/5   9 notes
Résumé :
Coup de foudre, drame et heureux dénouement. Rien ne manque à cette aventure aux héros peu banals : Pierre Amoyal, l’un des plus talentueux violonistes du monde, et le Kochanski, un stradivarius, dérobé puis retrouvé quatre années plus tard après de rocambolesques péripéties.
En 1987, « l’âme sœur » de Pierre Amoyal est dérobée. Pour le soliste, c’est pire qu’un vol : une amputation. Pendant quatre ans, il vivra des aventures dignes de Rouletabille pour récup... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cette fois-ci, je vais faire une critique particulièrement atypique. Quand je l'ai entamé, elle commençait comme cela :

« le livre s'ouvre par le récit du célèbre vol de son stradivarius laissé dans sa Porche. Puis revient à ses jeunes années. Il est issu d'un père juif pied noir d'Algérie d'ascendance espagnole et d'une mère russe réfugiée de la révolution. À la suite de la séparation de ses parents et du remariage de sa mère, il se met compulsivement au violon à l'âge de 7 ans afin de s'isoler du monde qui le blesse.»

S'écoulent ensuite 3 années avant que je ne revienne pour la finir !

Je pourrai faire un commentaire banal sur une autobiographie de plus, comme celles de Kremer ou Capuçon. Ce livre n'est pas dénué d'intérêt, mais ne contient pas non plus d'éléments particulièrement marquants.

Le souci est que sa lecture m'a laissé un goût amer. Il y a au moins 2 passages « problématiques » qu'Amoyal assume, voir revendique et cela me le rends fort peu sympathique. Je vais donc plutôt vous les présenter.

Au préalable, Il faut vous préciser qu'il a été l'élève de Jascha Heifetz. Que celui-ci a eu très peu d'élèves dont il s'est occupé pendant autant d'années. D'ailleurs sûrement le seul à qui il a offert un magnifique violon. Heifetz cherchait un élève qui aurait le niveau pour s'élever et supporter son niveau d'exigence. Il a donc choisi Amoyal.

Jascha Heifetz, en tant que juif ayant vécu la guerre ne pouvait accepter de jouer avec Karajan qui avait été un membre officiel et actif du parti nazi. C'était pour lui un point explicite et non-négociable dans le contrat moral entre le maître et l'élève.

Le premier point qui m'a gêné est donc la trahison de cette promesse en jouant avec Karajan. Il l'explique par le fait qu'ensemble, Karajan et lui ont porté au sommet leurs génies respectifs et que l'atteinte de cette perfection justifie à elle seule son renoncement…

Le second point qui m'a gêné est le récit qu'il fait d'une de leur dernière rencontre. Il raconte avoir rencontré le maître très affaibli par l'âge et l'avoir aidé à jouer en lui manipulant le bras droit pour l'aider à changer de corde.

La description de cette scène, même s'il la tourne en se donnant le bon rôle, m'a laissé, à tort ou à raison, un sentiment d'humiliation pour le maître. Je ne suis pas sûr qu'il aurait apprécié qu'on le montre dans cet état… Mais ça fait une « belle » anecdote pour clôturer le livre.

Tout cela me fait penser qu'Amoyal n'a que peu de respect pour celui qui lui a tout donné.

Je ne recommanderai donc pas plus ce livre que d'autres qui sont au même niveau d'intérêt, mais dont la personnalité de l'auteur est moins ouvertement égocentrique.
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Ce livre est arrivé, il y a quelque mois, par hasard (?) dans ma bouquinerie où, en tant que mélomane, j'ai un joli nombre de livres sur la musique. Me souvenant très bien de l'époque du "rapt" du stradivarius de Pierre Amoyal, en 1987, je savais que le violoniste avait retrouvé son instrument mais j'en ignorais les détails. Pour commencer la lecture j'ai juste du dépasser un peu ma méfiance envers les autobiographies dont les auteurs je considère parfois comme un peu ou très nombriliste Je ne regrette pas les 2 nuits passées avec ce livre car j'ai appris beaucoup de choses sur le milieu des grandes interprètes, sur la lutherie et, bien sûr, sur Pierre Amoyal qui n'est pas un écrivain inoubliable, il est vrai, mais un grand musicien et, à travers le livre, un être attachant et sensible. le petit côté "polar" fait de ce récit une lecture facile, palpitante et intéressante.
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Pour un musicien, son instrument est bien plus qu'un simple outil de travail : c'est son enfant, son bébé. Il se doit d'en prendre soin en l'amenant régulièrement chez le pédiatre, pardon, chez le luthier ou le facteur d'instruments ; il a toujours un oeil attentif et vigilant pour lui éviter chutes, vols ou autre accident ; il lui parle, le caresse, le bichonne, le dorlote... Et quand le musicien a enfin trouvé SON instrument, instinctivement, il le sait. C'est celui-ci et pas un autre. le coup de foudre ne s'explique pas, il se vit. C'est alors une véritable relation amoureuse qui se noue entre les deux, ce qui est parfois difficile à concevoir pour les non-musiciens. Mais c'est ainsi...

Alors quand votre bébé disparaît, c'est le drame ! Dans ce livre, c'est le violon stradivarius du grand Amoyal qui s'évapore dans la nature et ce, durant plusieurs longues années. le lecteur suit pas à pas l'enquête pour retrouver ce fameux violon volé, et que de rebondissements !

Ce roman se lit comme un polar, mais avec une urgence toute particulière sachant que l'histoire est réelle. On tremble, on frisonne, on pleure avec l'auteur/violoniste.
Une belle interprétation que cet opus !
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C'est le genre de bouquin qui m'a donné le goût des gammes. du travail bourrin en violon. L'affaire du vol de strativarius, on s'en fout complètement, la seule chose intéressante, c'est la manière dont Heifetz faisait travailler ses élèves. C'est chaud...
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Très intéressant et qui se lit comme une enquête policière.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Un jour, lors de ma dernière année à Los Angeles, arrivant en cours, je vis, posée sur le piano, une boîte de violon qui n’était pas là d’habitude. […] Jasha Heifetz me dit :
Ouvre cette boîte, essaie cet instrument.
[…]
Comment tu le trouves ?
C’est le meilleur violon que j’ai jamais eu entre les mains.
C’était la vérité.
Considère qu’il est à toi.
Je sus par la suite que ce violon […], n’était pas un instrument qui lui appartenait […]. Il alla l’acheter chez le meilleur luthier de Los Angeles […].
Je ne suis pas sûre que les donneurs de leçons qui accablaient Jasha Heifetz de leurs sarcasmes auraient été capables d’une telle générosité.
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J’eus donc entre les mains un petit instrument aux dimensions de mon âge. Pour m’encourager, ma mère acheta un disque : le concerto pour violon de Tchaïkovski joué par Jasha Heifetz. Je me rappelle avec la plus extrême précision le moment où j’ai placé l’aiguille sur le microsillon. Dès les premières notes, j’eus comme une révélation : je ne me contenterais pas de subir le pouvoir envoûtant de la musique, je me l'arrogerais, j’apprendrais à le faire naître dans ma tête et entre mes doigts, à imposer le silence aux autres.
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La plupart des grands concertistes internationaux tournent avec une dizaine de sonates. C’est peut-être regrettable, mais les mélomanes et les organisateurs de concerts le veulent ainsi. Dans le répertoire pour violon, les trois best-sellers sont la sonate à Kreutzer de Beethoven, la troisième sonate en ré mineur de Brahms et la sonate pour violon et piano de Franck.
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À neuf ans, j’entrai au Conservatoire de Versailles. Ma mère m’inscrivit aux cours par correspondance, organisés par l’éducation nationale pour les handicapés. N’étais-je pas un handicapé moi aussi, comme tous les enfants surdoués qui brûlent les étapes et sont privés de l’insouciance propre à leur âge ?
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