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Le féminisme à la sauce marketing. L'éditeur a flairé le créneau, le bon filon avec cette jeune et pétillante Rebecca Amsellem. Opération Masse Critique, Club des testeurs Amazon, etc, ... le paquet a été mis pour promouvoir, mettre en avant ce recueil de chroniques web paru en livre, ce féminisme à la sauce chic et très bien marketé (j'emploie pour l'occasion la novlangue en vigueur). Il faut dire la vérité, c'est du très bon boulot ! Bravo ! Bon, pour l'intérieur du flacon, il faudra revenir. Dès le bandeau (même pas la couverture ou la quatrième, le bandeau !) on se doute de la supercherie: pose minette, sourire de jolies lèvre rouges et pulpeuses, chevelure délicatement soulevée par une main délicate soutenue par un poignet fin, pull moutard très BCBG: tout y est, on a envie de lire. Alors on lit. Tout. Souvent on s'arrête, on relit. Enfin je lis, je relis, je souffle, je suis désespéré. Je suis un homme. Et oui, désolé. Enfin pas désolé du tout, mais j'ai l'impression que c'est ce qu'il faut dire après avoir lu le livre, histoire de montrer patte blanche. C'est donc une féministe bourgeoise, grandes écoles et tout qui nous dit de penser aussi aux pauvres noires qui souffrent d'une façon différente d'elle de l'oppression masculine, mais aussi de l'oppression des femmes blanches. Bon, c'est bien, l'auteur sait qu'elle n'appartient pas au commun des mortels. Mais quand même, perchée dans sa tour, elle assène de grandes vérités et petites leçons de morale d'un façon qui m'a parue insupportable. Loin d'une recherche d'universalisme, elle parcelle l'humanité et en est très contente. Laissons les Lesbiennes noires parler entre elles, puis de l'autre côté les Trans blanches évoquer leurs problèmes sans être entendues par d'autres, c'est très bien ainsi, il faut sectionner sinon on se juge, et c'est le mal. Ces chroniques, le plus souvent sur des sujets anodins (inintéressants ?) donneraient du travail à des Chamfort, La Rochefoucauld, Nietzsche ou Leopardi pour quelques temps, malheureusement ils sont morts. Et aujourd'hui ce petit monde (qui n'est pas le monde, ni des hommes ni des femmes) parle en hashtag et autres barbarismes, et croit pouvoir imposer cette pensée-soupe qu'il fait passer pour un réel féminisme, révolutionnaire et novateur. Bref, vous l'avez compris, je n'ai pas accroché. Les problèmes évoqués sont réels, le propos beaucoup moins, et les solutions.... n'en sont pas ! + Lire la suite |
La journaliste Sandra Muller est à l'origine du mouvement #BalanceTonPorc, né sur les réseaux sociaux en octobre 2017 et qui visait à dénoncer les situations de harcèlement et d'agression sexuels. Sa condamnation pour diffamation envers Eric Brion risque-t-elle de dissuader les femmes de parler ?
Guillaume Erner reçoit Rebecca Amsellem, activiste, fondatrice de la newsletter "Les Glorieuses", co-signataire d'une tribune publiée sur France Info qui dénonce la condamnation de Sandra Muller.
La Question du jour de Guillaume Erner - 30 septembre 2019
À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/saison-26-08-2019-29-06-2020
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