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EAN : 9782907337908
174 pages
Folies d'encre (20/03/2014)
3.33/5   3 notes
Résumé :
"L'infirmière leva la main pour réclamer le silence. Tous se turent avec une surprenante rapidité. On pouvait entendre le sifflement de la bouilloire sur le réchaud. La jeune femme sortit de la poche de sa blouse un paquet de bonbons acidulés, levant le bras aussi haut que possible pour que tout le monde puisse le voir. Son geste déclencha une euphorie immédiate. Les malades applaudirent bruyamment en criant des vivas. Toutes les infirmières ne devaient pas être au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« Jusqu'à présent, il ne s'est strictement rien produit de nature à justifier mon hospitalisation. » (p. 15) le narrateur attend donc, dans sa chambre, qu'un médecin lui explique ce qui va lui arriver. Il attend et il attend encore. Les visites sont rares, les nuits sont interminables, les examens sont incessants et aucun soignant ne semble savoir ce qu'il fait. « Je trouve que ma période de convalescence traîne en longueur. le docteur Goldfarb, en revanche, se déclare satisfait, assure que je me rétablis à pas de géant, bien que ne disposant toujours d'aucun diagnostic, il affirme que l'opération a permis de stopper la progression d'une foultitude de maladies. » (p. 91) Englué dans les non-sens administratifs, l'impatient narrateur ne sait quand il pourra sortir de l'hôpital. Contraint de subir la cruauté de ses proches, assistant impuissant à la disparition de son existence à l'extérieur, il est prisonnier d'une geôle qui ne dit pas son nom.

Absurde et terrifiant, aussi hilarant que cauchemardesque, cette fable a quelque chose de la montagne magique de Thomas Mann. le patient se laisse lentement prendre au piège et finit par faire corps avec le lieu qu'il voulait tant fuir. « Curieusement, je n'éprouve plus guère d'urgence. Cette chambre, au début si détestable, est devenue comme un chez-moi. » (p. 130) Avec ce récit kafkaïen, l'autrice critique violemment la dictature argentine et, plus largement, les sociétés oppressives qui annihilent toute résistance individuelle. le roman se lit le souffle suspendu, jusqu'à la chute si cruelle.
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Sois patient narre l'histoire d'un homme obligé d'habiter un hôpital miné par la bureaucratie et se trouve confronté à des situations ubuesques.
Si la volonté de l'auteur est de créer un univers kafkaïen, c'est assez tiède.

La critique argentine en 1980, date de la parution de ce livre, a voulu y voir une métaphore de la dictature argentine. J'aurais préféré un peu plus de tension, de réalisme magique et psychologie travaillée du protagoniste. le style reste professionnel et efficace, le fond cependant manque d'envergure.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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Ça ressemble à du Kafka mais ce n'est jamais aussi inquiétant ou intrigant que Kafka. le personnage est une sorte de semi-mondain, couilles-molles, qui se plaint de tout et de n'importe quoi. Il est à l'hôpital, ne sait pas pourquoi et ne peut en sortir.. J'ai cherché où était la critique de la dictature argentine mais, à moins d'être initié, n'y ai rien vu.. Au final, ça se lit mais je me suis plus ennuyé qu'amusé.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les malades se sentent si bien qu'ils ne veulent plus partir.
(...)
Ma tante m'explique les motifs de la censure. Il s'agit de descriptions scabreuses concernant le foie gras truffé, les calissons et les macarons aux fruits. - Je les ai barrés pour ne pas te faire souffrir.
(...)
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« Je trouve que ma période de convalescence traîne en longueur. Le docteur Goldfarb, en revanche, se déclare satisfait, assure que je me rétablis à pas de géant, bien que ne disposant toujours d’aucun diagnostic, il affirme que l’opération a permis de stopper la progression d’une foultitude de maladies. » (p. 91)
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« Curieusement, je n’éprouve plus guère d’urgence. Cette chambre, au début si détestable, est devenue comme un chez-moi. » (p. 130)
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« Jusqu’à présent, il ne s’est strictement rien produit de nature à justifier mon hospitalisation. » (p. 15)
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