le livre offre dans les premières pages quelques photos remarquables en noir et blanc de Papouasie. Nous voilà transportés dans l'autre hémisphère. Immensité du Pacifique. Des colonisateurs venus d'Asie du Sud-est, 2000 ans avant JC (culture Lapita), auraient introduit la fabrication et l'usage du tapa (feutre d'écorce battue, devenu étoffe malléable, non tissée), jusqu'en Polynésie, ainsi que l'arbre indispensable à sa production, le mûrier. le tapa (nom polynésien) se diffuse ensuite dans tous les archipels du Pacifique. L'introduction des textiles européens au XIXe marquera le début de son déclin. Tous les procédés de fabrication, les fonctions et les différents usages de cet artisanat, considéré par la suite comme un art, sont décrits précisément en première partie.
Puis sont présentées des pièces océaniennes de tapa de cinq aires géographiques du Pacifique : Irian Jaya, Papouasie-Nouvelle Guinée, Archipel Bismarck, Iles Salomon, Vanuatu et Polynésie (Samoa, Fidji, Tonga, Wallis et Futuna, Marquises, Hawaï), chaque région ayant su développer ses propres motifs dans son style singulier : Vêtements ordinaires ou de cérémonies, tapis, étoffes et masques aux harmonies sourdes de rouge, noir, ocre, marron, rappelant celles des grottes pariétales ornées. L'ornementation appliquée à ce matériau est souvent une composition géométrique à la symbolique mystérieuse, conduite la plupart du temps par une main féminine, mais dont l'esthétique nous touche encore profondément. Un regard porté sur la compréhension de ces cultures lointaines et qui permet de les approcher en beauté.
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