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Critique de lecomtee


En 1994, j'avais 20 ans et la guerre ne me concernait pas. le phénomène du mort kilométrique permet la distance d'avec la réalité... Ce que nous rapportent les médias en deviendrait presque de la science-fiction. J'ai pris conscience de ce phénomène depuis le jour où j'ai foulé le sol de pays où la folie humaine et politique a conduit des hommes à exterminer leurs semblables. Un génocide, comment peut-on le comprendre? Depuis quelques mois, je marche dans les rues de Kigali et je ne peux m'empêcher d'imaginer l'histoire des rwandais aussi macabre qu'elle fut. C'est inévitable. Ici, je me sens autrement concernée. Je m'interroge, je cherche à comprendre même 24 années après les faits. Je m'informe, j'écoute, je lis. Il faut comprendre le peuple pour pouvoir vivre à ses côtés. Il faut pouvoir répondre aux questions de mes enfants qui en pleine période de Kwibuka (mémoire) sont confrontés à l'histoire de leur pays d'accueil. Et puis surtout il faut témoigner et surtout entretenir la mémoire pour les générations futures.
Le témoignage de Guillaume Ancel apporte la lumière sur une zone d'ombre si bien camouflée tant ces ombres sont gênantes et pourtant.... "Partager ces "évènements" , c'est éviter aussi qu'ils ne restent tapis dans l'ombre de nos mémoires et ne viennent nous hanter alors que nos horizons se rétrécissent."
e pourrais citer de nombreux extraits de ce livre tant le témoignage de G. Ancel sur l'opération Turquoise au Rwanda en 1994 transpire de justesse et apporte la lumière sur une période macabre de l'histoire qui aurait pu être évitée si les enjeux humanitaires l'emportaient une fois pour toutes sur la folie politique... Respect Monsieur Ancel et merci d'avoir affronté le silence.
Il n'y a ici ni pathos, ni dérapages. Ce récit est technique, clair et explique ce qui ne se dit pas officiellement. Chapeau MOnsieur Ancel, cela relève du courage ou tout simplement de l'envie dêtre honnête avec son prochain, de l'envie de ne pas jouer. On ne joue pas avec la vie des gens.
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