AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782903721916
60 pages
Lettres vives (28/03/2000)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Il y a dans tout poème une bouche obscure, muette, qui compte. Et ce qu'elle compte, c'est l'irréversible qui revient. Elle dit ce qui est là et n'y est pas, ce qui s'éloigne, ce qui s'approche. Elle est la bouche du présent.

Chaque heure est un poème, chaque poème une heure. Un voyage de l'infime éclats, fils, feux, fraîcheur, moiteur des corps... Vivacité, violence, naissance et mort, un passage de l'insaisissable... La voix de ce qui se tait mais i... >Voir plus
Que lire après Vingt-quatre heures, l'étéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans ce très beau recueil de Jacques Ancet, les heures sont des pages et entre les lignes et les mots, c'est tout l'été qui doucement se répand. Tout un partage d'ombres et de lumières, de sons et de parfums, une abondance d'impressions qui s'offrent à la conscience du lecteur.

Une phrase, un passage, accrochent l'attention, font remonter des souvenirs, des impressions diffuses. La lecture se fait plus lente, l'esprit s'égare, reconstitue en lui par touches successives des sensations passées. Ce recueil nous fait écouter et regarder l'été comme on le ferait de notre enfance, de moments d'insouciance et de rêveries.

Dans "Vingt-quatre heures, l'été", la saison avance lentement au rythme des heures, sur cette horloge imaginaire fait de nuances, de variations.
 
"On ne cherche plus, on est
là, on écoute le vent,
son bruit de mer dans les feuilles
ou dans l'enfance. le corps
va rentrer dans la douceur
de ce qui trouve un nom.
Entre le jour, son envers
il y a comme une fissure,
aux vitres comme des flammes
qui ne brûlent plus. Les mains
reviennent vers les objets,
les visages vers leur image.
Le souffle de l'éphémère
à sept heures tisse les
ombres, les détisse. Un peu
de cendre se mêle au bleu,
au présent un peu d'oubli.
Le soir ressemble à de l'eau :
on l'attend, on ne le voit pas."

Au gré des pages de ce livre de Jacques Ancet, on oublie le temps qui nous définit, le temps qui nous échappe. Un autre lentement le supplante qui nous enrichit, nous apporte le présent (le cadeau) de notre passé, de nos souvenirs enfouis.
Il n'est pas de fin à l'été, aux saisons, au temps qui passe. Il n'est pas non plus de fin à l'intarissable bienfait de la poésie.
Commenter  J’apprécie          230

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Huit heures

Entre le vif et la vie
vient se glisser le matin.
Le chien passe à la poursuite
de l'instant. Mains, table et bols
ouvrent le récit du jour.
Le nom de ce qui s'approche
est caché dans les couleurs.
Il est huit heures. L'air brille.

p.26
Commenter  J’apprécie          100

Videos de Jacques Ancet (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Ancet
POÉSIE HISPANIQUE – l’Espagne contemporaine : de l'Ultraísmo à Sanchez Ortiz (France Culture, 1982) Une compilation des émissions « Albatros », par Gérard de Cortanze, diffusées les 3, 10, 17, 24 et 31 janvier 1984 sur France Culture. Invités : Jacques Ancet, Saül Yurkievich, Claude Miniere et Severo Sarduy. Poètes évoqués : José Angel Valente, Pere Gimferrer, Andres Sanchez Robayna, Julian Rios et Emilio Sanchez Ortiz.
autres livres classés : poésieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1220 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}