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3,92

sur 571 notes
Je destine cette critique à tous les amis qui m'ont très gentiment chambré ,ils se reconnaîtront. Bien que "l'héroine" de ce conte merveilleux soit une fille , c'est la grand - mère qui m'a élevé qui me l'a offert pour un Noël ,à une époque bénie où je croyais encore au Père Noël.....J'ai bien dû le lire , le relire , pleurer mais aussi mesurer la chance qui était mienne de ne pas avoir à brûler , une par une ,ces allumettes salvatrices jusqu'à....Non , moi , ce conte , il m'a forgé, a modelé mon caractère , m'a poussé vers tous ces enfants en difficultés côtoyés au cours de ma carrière d'enseignant . L'étoile qui brille dans le ciel appartient à tous , doit être un phare pour chacun de nous ,s'adresser à tous ceux qui ont envie , qui se battent . Sans doute ce conte m'a--t -il été offert sans arrière pensée, avec amour , comme une page d'éducation , j'espère avoir été " à la hauteur " de ce message de tendresse et d'humilité. Je pourrais le raconter pratiquement par coeur tant il reste présent en moi .
Voilà comment la lecture a fait de moi un homme heureux , parce qu'une grand- mère m'offrait des livres à chaque grande occasion ,alors que ses moyens étaient bien modestes. Je ne la remercierai jamais assez , l'ai je assez fait lorsqu'elle était là , il y a bien longtemps ? . Pour ça et ...pour tout le reste.C'est pas une histoire qui se termine bien ça ?
Je dédie ces mots et cette dédicace à tous ceux et celles qui , à travers leurs commentaires , leurs messages d'une si grande sympathie , sont plus que des ami(e)s de rencontre littéraire. Ceux pour qui lire est une belle revanche sur la vie .Et oui , lire c'est vivre. Et qu'est-ce que c'est bon...
Vous le voyez , j'ai changé de registre : plus de roman noir , c'est trop triste...

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Dieu, que j'ai pleuré sur cette histoire d'un autre âge !
Je me souviens de mes larmes d'enfant que ma grand-mère tentait d'effacer d'un baiser et de la promesse d'une gaufre bien croustillante.
Je ne pouvais pas malgré la tendresse qui m'entourait oublier cette pauvre petite fille morte de froid un soir de Noël. L'injustice de son sort me révoltait alors et retrouver mon confort et mes jouets me faisait honte même si alors je n'analysais pas vraiment ce que j'éprouvais.
Je n'ai pas relu ce texte depuis plus de cinquante ans.
Je n'ai jamais voulu le lire à un enfant tant il avait généré chez moi chagrin et sentiment d'injustice.
Cette relecture aujourd'hui ne me remplit pas de la même tristesse certes, mais d'une certaine nostalgie, celle du temps qui passe en laissant des souvenirs indélébiles.



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Qui ne connait pas le célèbre et triste conte d'Andersen ?
La nuit du réveillon du nouvel an, dans un moment où le partage et la générosité devraient déborder de tous les coeurs, la petite fille reste invisible et abandonnée de tous, avec pour seule compagnie ses allumettes qu'elle n'arrive pas à vendre.
Dès lors, où trouver du réconfort, si ce n'est dans ces petites allumettes, éphémères visions du bonheur ?
Au delà de cette tragique histoire, l'auteur nous offre un conte tout en contraste : le froid de la neige et la chaleur du feu, la gaieté ambiante et la tristesse de la petite fille, l'opulence et la pauvreté, le rêve donné par ces allumettes et la réalité, brutale et intransigeante.
Un conte écrit avec finesse et délicatesse, qui fait certes vibrer notre corde sensible, mais qui ne nous donne pas beaucoup d'illusions sur le genre humain.
Une jolie redécouverte.
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Ma maman me l'a lu avant de dormir lorsque j'étais enfant et je n'ai jamais pu l'oublier. Il est terriblement triste ce conte, mais aussi terriblement beau.
L'histoire pourrait se résumer en moins de deux lignes mais cela suffit pour évoquer les riches thèmes de cette histoire: la richesse, la pauvreté, la violence, l'innocence, l'espoir...
Cela me fait penser au sujet d'une dissertation que j'ai écrite il y a des années de cela : "Il vaut mieux allumer sa petite bougie plutôt que de maudire la nuit", et c'est ce qu'elle a fait, cette attachante petite fille. Ce conte est une belle leçon de courage.
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A l'approche de Noël et ce , depuis l'enfance, j'ai toujours une petite pensée pour la fillette de conte d'Andersen. Voilà le poème que ce conte m'a inspiré:

A peine plus âgée que tu ne l'étais quand ton histoire ils m'ont conté
Toi, petite fille aux allumettes, tu vis toujours dans un coin de ma tête
Toi petite fille aux allumettes, tu renais chaque année en ces périodes de fête
Dans l'indifférence des hommes et du ciel, tu t'es éteinte une nuit de Noël
Jamais je n'ai pu réussir à oublier ce sinistre froid d'hiver qui t'a emportée
Consumée d'avoir trop brulé, ta petite étincelle s'est fait la belle
A trop porter de la vie le fardeau, ta petite âme s'est tirée là haut
Toi, petite fille aux allumettes, selon les pays blondinette ou brunette
Ta réalité, ton sinistre conte de fée sont plus que jamais d'actualité
Tu en as brulé des bâtonnets dans le vain dessein de te réchauffer
Tu en as grillé des p'tits bouts d'bois, dans l'espoir de les émouvoir
S'il vous plait messieurs, mesdames, un p'tit geste, juste une allumette
Simplement un p'tit sou, un reste, un tout petit rien
Un semblant de votre temps pour tenir jusqu'à demain
Un semblant de votre argent pour subsister encore un matin
S'il vous plait, messieurs, mesdames, un p'tit mot pour me tenir chaud
Simplement un p'tit peu de chaleur, une p'tite miette de votre bonheur
De quoi me réchauffer le coeur, de quoi survivre encore une heure
S'il vous plait messieurs, mesdames, achetez mes allumettes
Rien qu'une piécette, non.., surtout ne détournez pas la tête
Un p'tit effort, du réconfort, juste de quoi tenir encore
Juste de quoi avoir moins froid tout à l'intérieur de moi
S'il vous plait messieurs, mesd........c'est trop tard
Je n'ai plus la force, je quitte mon corps, je m'endors
La nuit de Noël est si belle, elle me servira de linceul
La nuit de Noël est si belle, elle en deviendra mon cercueil
Je vais rejoindre au firmament le père Noël et les enfants
Qui, comme moi de quelque pays, de quelque couleur qu'ils soient
Ne sont pas nés dans le bon foyer, n'ont pas grandi au bon endroit


Depuis, bien des années se sont écoulées
Mais je n'ai jamais réussi à me pardonner
D'avoir été trop petite, de n'avoir rien fait
Moi, enfant, de l'avoir abandonnée
Vous, les grands, de l'avoir laissée tomber
D'être passés sans même vous retourner
De n'avoir pensé qu'à vos petits souliers…
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Un très grand classique, incontournable. Ce texte est rempli d'émotion, il faut l'avoir lu.
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Je ne peux pas le lire sans pleurer.
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Conte d'Hans-Christian Andersen. Illustré par Malayen Goust.

Une petite fille, blonde et adorable, marche vaillamment dans les rues de la ville. C'est le dernier soir de l'année. Tout le monde se presse pour retrouver chez soi une table garnie et un feu nourri dans la cheminée. Personne ne s'arrête pour lui acheter une des boîtes d'allumettes qu'elle transporte depuis le matin. La petite fille est affamée et transie. Épuisée, elle se laisse tomber contre un mur. Pour réchauffer ses petites mains gelées, elle frotte quelques allumettes, et à la lueur tremblotante du petit morceau de souffre, elle voit se déployer toutes les merveilles dont elle n'osait rêver: un poêle ronronnant, une table généreuse, un arbre illuminé. Merveille des merveilles, l'enfant voit se dessiner le doux visage de sa grand-mère. Et dans les bras de son aïeule, la petite fille aux allumettes s'éteint et s'envole vers les étoiles.

Ce qui me fait tant apprécier les contes de cet auteur, c'est la naïve intrusion du merveilleux dans le quotidien. J'aime bien entendu les loups qui parlent, les belles endormies pendant des siècles et les pommes empoisonnées. Andersen n'a besoin de presque rien pour rendre une histoire magique.

La fin de ce conte me touche particulièrement. Ici, pas de mariage grandiose ou de reconnaissance glorieuse. L'enfant trouve le bonheur dans le repos, et ce qui est un malheur pour le spectateur est la plus belle fin possible pour la pauvre héroïne. Loin des fastes déployés d'une cour majestueuse, l'accomplissement se trouve dans des désirs simples, et puisqu'elle ne peut pas vaincre son plus grand ennemi, le froid, la fillette rend les armes et trouve enfin la sérénité.

Petite fille, j'ai souvent essayé de voir s'illuminer mes rêves au gré d'allumettes sacrifiées... Mais nous sommes les acteurs de nos rêves, n'est-ce pas?
Lien : http://lililectrice.canalblo..
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Ma critique ne concerne pas cette édition, mais une autre version du conte trouvé dans un ancien recueil.
Ce conte est certainement l'un des plus beaux que j'ai pu lire. L'écriture d'Andersen est toute en émotion, sans trop du subtilité parfois, mais c'est efficace: "Il faisait effroyablement froid", ses pantoufles sont "vieilles", "longtemps portées" et "beaucoup trop grandes", "malheureuse enfant", "pauvres petits petons", "affreux temps", "c'était l'image vivante de la plus cruelle misère"... A l'opposé, les scènes de chaleur et de bonheur qu'entrevoit la fillette grâce aux allumettes sont aussi parlantes: "Le feu y ronflait; oh! quelle bonne chaleur il répandait", "une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes", "de tous côtés, pendaient des bonbons transparents, des joujoux dorés, une foule de merveilles". le monde est cruel pour cette petite fille totalement innocente : son père la bat, un garnement lui vole sa dernière pantoufle, les voitures la renversent, les passants n'ont aucune pitié (même après sa mort)... Seule sa grand-mère et la mort sont un réconfort pour elle. Un conte de Noël pour rappeler que cette période doit être aussi celle de la solidarité.
Mais aucune solution, à part la mort, n'existe pour cette belle petite fille. Oui, parce que, surement pour accentuer son innocence et le côté cruel de la chose, cette fillette est magnifique: "des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde, qui lui retombait sur le cou en jolies boucles". Il faut savoir que la gentille héroïne des livres pour enfants est souvent blonde (cf Hélène Montardre).
Disney a réalisé une adaptation en court métrage de ce conte, pour être à l'origine dans la suite de Fantasia 2000. Court métrage sans parole donc, mais il n'en a pas vraiment besoin. Même s'il est plutôt fidèle au conte, il existe de petites différences (chez Disney l'héroïne est brune, ah!) et surtout des atténuations. le monde a l'air moins cruel : le gamin a disparu, les passants n'ont pas l'air si méprisants, son père n'est pas mentionné, même ses guenilles ont l'air moins abîmées. Mais il est vrai que c'est Noël tout de même, et que sans cela le dessin animé est suffisamment émouvant (même s'il l'est moins que le conte original pour moi).
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La veille du Nouvel An, une fillette en haillons erre pieds nus dans les rues d'une ville enneigée, s'abrite dans un creux entre deux maisons et brûle en vain des allumettes pour se réchauffer ; le lendemain matin, son cadavre gelé sera trouvé près des brindilles noircies. À travers La Petite Fille aux Allumettes, Andersen crée en 1845 un conte inoubliable, où la douceur, l'innocence et le merveilleux de l'enfance contrastent avec la violence et l'indifférence de la réalité. D'autant plus frappant qu'il se déroule peu après Noël, fête de la famille et symbole de charité, ce récit sonne aujourd'hui encore terriblement vrai.

La Petite Fille aux Allumettes désigne à la fois le titre de la fable et son personnage principal, anonyme jusqu'à la fin, fillette d'un âge indéterminé aux beaux cheveux blonds et bouclés. Les pensées de l'enfant convoquent d'autres protagonistes, reflétant chacun un aspect de son quotidien. le riche négociant au bel arbre de Noël symbolise le désintéressement des passants qui ne la voient pas mourir ; le père qui la battra si elle revient sans un sou ajoute encore à la dureté de sa vie. La grand-mère défunte, seule personne lui ayant témoigné de la tendresse, s'avère malheureusement aussi merveilleuse et illusoire que l'oie qui vient à sa rencontre à la lueur de la deuxième allumette.

Faut-il renoncer à cette fantaisie éphémère convoquée par l'enfant, ou y voir une métaphore de la vie humaine sur Terre, brève impossibilité en regard de la froide et divine éternité ? Andersen, comme souvent sensible au malheur des moins chanceux, a voulu leur rendre hommage avec poésie dans ce conte qui lui a été commandité par un duc. Inspiré par une gravure et couplée à des scènes dont il a été témoin, La Petite Fille aux Allumettes est à la croisée du manifeste engagé et de l'élégie : ce conte, très différent de la Reine des Neiges qui se déroule pourtant à la même période, fait plus que jamais réfléchir à l'esprit de Noël.

J'admire le talent d'Andersen pour écrire des contes poignants, à la fois pleins de beauté et reflétant avec acuité la cruauté de la réalité, même dans des univers aussi fantastiques que celui de la Petite Sirène.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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