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Citations sur La Petite Sirène (illustré) (16)

Cette nuit était la dernière où elle respirait le même air que lui, où elle pouvait regarder la mer profonde et le ciel étoilé.
Une nuit éternelle, une nuit sans rêves l’attendait, puisqu’elle n’avait pas d’âme.
Jusqu’à minuit, la joie et la gaieté régnèrent autour d’elle.
Elle-même riait et dansait, la mort dans le cœur.
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Nous autres, nous vivons quelquefois trois cents ans ; puis, cessant d’exister, nous nous transformons en écume, car au fond de la mer ne se trouvent point de tombes pour recevoir les corps inanimés. Notre âme n’est pas immortelle ; avec la mort tout est fini. Nous sommes comme les roseaux verts : une fois coupés, ils ne verdissent plus jamais ! Les hommes, au contraire, possèdent une âme qui vit éternellement, qui vit après que leur corps s’est changé en poussière ; cette âme monte à travers la subtilité de l’air jusqu’aux étoiles qui brillent, et, de même que nous nous élevons du fond des eaux pour voir le pays des hommes, ainsi eux s’élèvent à de délicieux endroits, immenses, inaccessibles aux peuples de la mer.
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Laid et hypersensible, célibataire faute de mieux, Andersen s'est dépeint sous les traits du «vilain petit canard», l'un de ses plus beaux contes. Grand voyageur, il a gagné l'affection de beaucoup de grands personnages de son époque. Sa dernière biographie commence par ces mots : «Ma vie est un beau conte de fées, riche et heureux»
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Près de la petite sirène se trouvait un navire à trois mâts ; […] chaque fois que l’eau la soulevait, elle apercevait à travers les vitres transparentes une quantité d’hommes magnifiquement habillés. Le plus beau d’entre eux était un jeune prince aux grands cheveux noirs, âgé d’environ seize ans […]. Il était tard, mais la petite sirène ne put se lasser d’admirer le vaisseau et le beau prince. Les lanternes ne brillaient plus et les coups de canon avaient cessé ; toutes les voiles furent successivement déployées et le vaisseau s’avança rapidement sur l’eau. La princesse le suivit, sans détourner un instant ses regards de la fenêtre. Mais bientôt la mer commença à s’agiter ; les vagues grossissaient, et de grands nuages noirs s’amoncelaient dans le ciel. […] La petite sirène se plut d’abord à ce voyage accidenté ; mais, lorsque le vaisseau, subissant de violentes secousses, commença à craquer, lorsque tout à coup le mât se brisa comme un jonc, et que le vaisseau se pencha d’un côté tandis que l’eau pénétrait dans la cale, alors elle comprit le danger, et elle dut prendre garde elle-même aux poutres et aux débris qui se détachaient du bâtiment.
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Je vais te préparer un élixir que tu emporteras à terre avant le point du jour. Assieds-toi sur la côte, et bois-le. Aussitôt ta queue se rétrécira et se partagera en ce que les hommes appellent deux belles jambes. Mais je te préviens que cela te fera souffrir comme si l’on te coupait avec une épée tranchante. […] Mais souviens-toi, continua la sorcière, qu’une fois changée en être humain, jamais tu ne pourras redevenir sirène ! Jamais tu ne reverras le château de ton père ; et si le prince, oubliant son père et sa mère, ne s’attache pas à toi de tout son cœur et de toute son âme, ou s’il ne veut pas faire bénir votre union par un prêtre, tu n’auras jamais une âme immortelle. Le jour où il épousera une autre femme, ton cœur se brisera, et tu ne seras plus qu’un peu d’écume sur la cime des vagues.
- J’y consens, dit la princesse, pâle comme la mort.
- En ce cas, poursuivit la sorcière, il faut aussi que tu me payes ; et je ne demande pas peu de chose. Ta voix est la plus belle parmi celles du fond de la mer, tu penses avec elle enchanter le prince, mais c’est précisément ta voix que j’exige en payement. […]
- Mais si tu prends ma voix, demanda la petite sirène, que me restera-t-il ?
- Ta charmante figure, répondit la sorcière, ta marche légère et gracieuse, et tes yeux expressifs : cela suffit pour entortiller le cœur d’un homme. Allons ! du courage ! Tire ta langue, que je la coupe, puis je te donnerai l’élixir.
- Soit ! répondit la princesse, et la sorcière lui coupa la langue. La pauvre enfant resta muette.
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Soudain ses sœurs sortirent de la mer, aussi pâles qu’elle-même ; leur longue chevelure ne flottait plus au vent, on l’avait coupée.
- Nous l’avons donnée à la sorcière, dirent-elles, pour qu’elle te vienne en aide et te sauve de la mort. Elle nous a donné un couteau bien affilé que voici. Avant le lever du soleil, il faut que tu l’enfonces dans le cœur du prince, et, lorsque son sang encore chaud tombera sur tes pieds, ils se joindront et se changeront en une queue de poisson. Tu redeviendras sirène ; tu pourras redescendre dans l’eau près de nous […]. Mais dépêche-toi ! car avant le lever du soleil, il faut que l’un de vous deux meure. Tue-le, et reviens !
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Chaque pas, comme avait dit la sorcière, lui causait des douleurs atroces ; cependant, au bras du prince, elle monta l’escalier de marbre, légère comme une bulle de savon, et tout le monde admira sa marche gracieuse. On la revêtit de soie et de mousseline, sans pouvoir assez admirer sa beauté ; mais elle restait toujours muette.
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- Si les hommes ne se noient pas, demanda la jeune princesse, est-ce qu’ils vivent éternellement ? Ne meurent-ils pas comme nous ?
- Sans doute, répondit la vieille, ils meurent, et leur existence est même plus courte que la nôtre. Nous autres, nous vivons quelquefois trois cents ans ; puis, cessant d’exister, nous nous transformons en écume, car au fond de la mer ne se trouvent point de tombes pour recevoir les corps inanimés. Notre âme n’est pas immortelle ; avec la mort tout est fini. […] Les hommes, au contraire, possèdent une âme qui vit éternellement, qui vit après que leur corps s’est changé en poussière ; cette âme monte à travers la subtilité de l’air jusqu’aux étoiles qui brillent. […]
- Il faut donc un jour que je meure ; je ne serai plus qu’un peu d’écume ; pour moi plus de murmure des vagues, plus de fleurs, plus de soleil ! N’est-il donc aucun moyen pour moi d’acquérir une âme immortelle ?
- Un seul, mais à peu près impossible. Il faudrait qu’un homme conçût pour toi un amour infini, que tu lui devinsses plus chère que son père et sa mère.
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Elle confia tout à une de ses sœurs, qui le raconta aussitôt aux autres, mais à elles seules et à quelques autres sirènes qui ne le répétèrent qu’à leurs amies intimes. Il se trouva qu’une de ces dernières, ayant vu aussi la fête célébrée sur le vaisseau, connaissait le prince et savait l’endroit où était situé son royaume.
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Alors, pour le sauver, elle traversa à la nage les poutres et les planches éparses sur la mer, au risque de se faire écraser, plongea profondément sous l’eau à plusieurs reprises, et ainsi elle arriva jusqu’au jeune prince, au moment où ses forces commençaient à l’abandonner et où il fermait déjà les yeux, près de mourir. La Petite Sirène le saisit, soutint sa tête au-dessus de l’eau, puis s’abandonna avec lui au caprice des vagues.
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