Kane se secoua pour enfin se relever. Il jeta sa cigarette et l'écrasa sous son talon. Un milliers d'exemples lui disaient l'obscur symbolisme sexuel que comportait cet acte, mais bon sang... c'était également une méthode pratique.
("Tout voyage s'arrête", Poul Anderson)
La différence entre la science-fiction et le fantastique est des plus arbitraires. La science-fiction est censée mettre en oeuvre ce qui, à notre connaissance, n'existe pas mais est susceptible d'exister - ou existera un jour -, alors que le fantastique est censé, lui, présenter des choses qui ne peuvent pas exister. Cependant, des motifs tels que le voyage temporel ou le déplacement à des vitesses supérieures à celle de la lumière sont considérés comme appartenant à la science-fiction et ce, bien que la plupart des physiciens leur dénient toute réalité. D'un autre côté, dieux et fantômes sont dits appartenir au fantastique, ce qui n'empêche pas que beaucoup de gens croient dans la vie après le mort et dans l'existence du divin.
La différence entre ces deux genres, pour autant qu'il y en ait une, est plus une affaire de mesure que de nature. On pourrait peut-être dire que la SF fait plutôt appel à l'hémisphère gauche du cerveau et le fantastique le droit. Encore que ce type de remarque soit presque sans fondement, tant ils sont liés l'un à l'autre.
(Entretien pour la revue Fiction, 1985)
- Jenny, je n'ai pas à me justifier; j'ai le droit d'installer ce que je veux au-dessus de MA porte. Et je veux que Tilly garde un oeil sur mon appartement quand je ne suis pas là. Le 308 a été cambriolé la semaine dernière.
- Sauf que ta caméra va aussi voir qui vient chez moi, vu qu'on partage ce couloir.
- Et alors?
- Je refuse que Tilly ait la moindre miette de mon empreinte sociale."
Sai leva les yeux aux ciel. "Qu'est-ce que tu as à cacher?
- C'est pas la question...
- Ouais, ouais, les droits inaliénables, la liberté, la vie privée, blablabla...
("Faits pour être ensemble", Ken Liu)
"La vie privée pourrait en réalité être une anomalie".
Cette phrase, nous la devons à Vint Cerf "chef évangéliste de l'internet" chez Google (si si, c'est son titre), et inventeur du protocole TCP/IP (avec Bob Kahn). Et celle-ci : "Nous allons devenir de plus en plus forts au niveau de la personnalisation. L'objectif, c'est que les utilisateurs de Google puissent en venir à poser une question comme "que dois-je faire à présent" ou encore "Quel job devrais-je prendre ?", d'Eric Schmidt, le président du conseil d'administration de Google, la firme au slogan "Don't be Evil", lâchée au Financial Times en mai 2007.
(Avant propos de la nouvelle "Faits pour être ensemble" de Ken Liu)
Une société télépathique serait plus rationnelle. Quand on peut sentir et guérir la moindre blessure d'une âme d'enfant... quand le lourd fardeau de la culpabilité peut être déposé, parce que chacun sait que tous ont fait la même chose... quand les hommes ne peuvent pas tuer, parce que le soldat comme l'assassin sentent la victime mourir...
(Dans "Tout voyage s'arrête" de P. Anderson)
La vie d'un écrivain, à l'instar de sa personnalité, est invariablement plus complexe qu'il ne le laisse paraître, dans son comportement comme dans ses œuvres.
(Dans "Portrait de l'auteur en jeune homme" de Gordon R. Dickson)
La SF, ça ose tout. C'est même à ça qu'on la reconnaît... (Eric Picholle)
Année après année, les moutons que nous sommes devenons de plus en plus dociles, et notre laine plus épaisse. Après quoi Centillon nous passe à la tonte et s'enrichit. (Ken Liu)
On n'a pas fini de redécouvrir Poul Anderson et c'est tant mieux. (J.-D. Brèque)
Une fois que la ville vous a mis les nerfs à vif, impossible de résister à la fange de certains cerveaux.