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EAN : 9782311103267
432 pages
Vuibert (13/10/2020)
3.9/5   35 notes
Résumé :
7 juillet 1953, un jeune médecin tout juste diplômé fait ses adieux à sa mère sur le quai de la gare de Buenos Aires. Ernesto Guevara part pour un voyage qui changera son destin. Deux ans plus tard, au Mexique, il croise la route d'un révolutionnaire cubain, Fidel Castro. Et le voilà embarqué, de nuit, un soir de novembre 1956, sur un bateau de fortune qui le mène à Cuba. Là-bas, dans ce pays qui n'est pourtant pas le sien, Guevara construira sa légende et deviendra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Il fallait que cette BD historique impressionnante, émouvante, essentielle, soit rééditée par les éditions Vuibert, trois ans après sa première publication. C'est chose faite.
La lecture de CHE. Une vie révolutionnaire va bien au-delà des faits historiques plus ou moins connus. C'est une plongée dans la vie, dans le parcours d'un homme qui aurait dû être un médecin argentin assez ordinaire et qui est devenu une icône pour tous ceux qui rêvent d'abattre l'impérialisme américain, en prenant les armes et en donnant sa vie pour les autres.
C'est le roman de Jon Lee Anderson paru en 1997 (CHE. A Revolucionary Life) qui a inspiré le dessinateur mexicain José Hernández. Publié d'abord en trois volumes au Mexique, voilà ce roman graphique regroupé dans un seul et même livre par les éditions Vuibert, une très belle réalisation.
CHE, une vie révolutionnaire respecte, bien sûr, les trois grandes partie de la vie d'Ernesto Guevara : le Docteur Guevara ; Les années de Cuba et le sacrifice nécessaire. Cela n'empêche pas quelques flashs anticipés ou d'utiles retours en arrière car raconter la vie d'un tel homme de manière impartiale est très délicate. Il ne faut pas oublier que ce révolutionnaire a tué des gens mais a aussi donné sa vie pour que le peuple se libère de ceux qui l'exploitent.
Jon Lee Anderson a choisi de débuter son récit en 1952 laissant de côté ce que celui qui deviendra le Che a raconté dans ses carnets de Voyage à motocyclette Latinoamericana, épopée réalisée avec Alberto Granada. Cette fois, c'est pour un nouveau départ, toujours dans cette Amérique latine mais en train cette fois, avec Calica (Carlos Ferrer). Ils partent de Buenos Aires le 7 juillet 1953 juste après qu'Ernesto ait obtenu son doctorat en médecine. Ce même mois de juillet, à La Havane les frères Castro et leurs hommes attaquent la caserne de la Moncada et c'est un échec : 48 morts, 29 blessés.
Le décor est planté, les pages sont sombres, les visages très expressifs et souvent beaux. Je croise Frida Kahlo dans une manif, à Mexico, contre les « assassins gringos », chouette portrait. Puis c'est la rencontre entre Fidel Castro et le Che dans la discrétion la plus totale. Les deux hommes se plaisent et c'est le début d'une folle épopée bien montrée au fil des pages sans occulter les ratés, les moments de doute pour cet homme, pas Cubain, jeune, intelligent, sûr de lui, audacieux et surtout prêt à mourir pour cette île des Caraïbes.
Cette histoire fourmille de détails, d'événements, de confrontations armées, de résultats tangibles, d'intimité familiale aussi et c'est une lecture passionnante bonifiée par la qualité de ces pages aux couleurs ocres, brunes, très belles.
Ernesto est très lié à sa mère à qui il écrit régulièrement. Ces documents, comme les articles de presse ou les textes de tracts sont reproduits fidèlement – texte français en surimpression - permettent de soutenir la véracité d'un récit toujours captivant. Cette histoire, je la connais partiellement mais la lecture de CHE, une vie révolutionnaire remet les choses en place avec dates et lieux bien identifiés. José Hernández est un fameux dessinateur. Il signe d'ailleurs certaines pages exemptes de texte, comme de vrais tableaux.
Cuba, la Sierra Maestra avec cette terrible confrontation entre le Che et un homme qui se repent, un traitre qui demande la mort mais supplie, pleure, veut que l'on s'occupe de ses enfants alors qu'Ernesto reste inflexible.
Bien sûr, je ne peux omettre de parler de Santa Clara, le dernier bastion de la défense de Batista où 3 000 hommes sont déjà et qui attend le renfort de 2 000 soldats plus un train chargé d'armes et de munitions. Sur place, dans cette ville, impossible de ne pas être ému par ces wagons blindés que le Che, aidé par 340 guérilleros seulement, a fait dérailler, signant ainsi la fin de la dictature.
Ce mausolée, où se trouvent les restes du Che ainsi que ceux de ses camarades abattus en Bolivie, n'a pu être érigé qu'en 1997 car Barrientos, le président bolivien ayant donné l'ordre d'abattre le Che, avait fait ensevelir les corps dans une fosse commune afin qu'ils disparaissent définitivement. Cela est bien raconté dans la troisième partie : le sacrifice nécessaire.
Entre février 1965 et le 9 octobre 1967, à La Higuera (Bolivie), le Che passe par le Caire, Dar es Salaam (Tanzanie), le Congo, revient à La Havane pour finir son parcours, son épopée tragique en Bolivie. Mon propos n'est pas de raconter tout cela. le roman graphique s'en charge et omet sûrement certains événements mais cette dernière lettre signée « Papá » reste un grand moment car le Che, sous la menace de celui qui va l'abattre, écrit à ses enfants : Hidita, Aldeita, Camilo, Celia et Ernesto dont la photo est reproduite. Il leur demande de « ressentir profondément toute injustice ». Que sont devenus ces gosses ? Cela serait intéressant de le savoir… Révolutionnaires comme le leur demande leur père ? Pas sûr. Un grand merci aux éditions Vuibert et à Babelio pour cette formidable BD historique : un fort beau livre.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Bizarrement je ne connaissais pas la vie du Che. Je connaissais son image, son côté révolutionnaire et cette mode où sa photo été partout.
Je ne faisais pas partie de ses disciples. J'ai par habitude d'aimé, d'admiré et même de propager mes idées, à une seule condition. C'est de savoir et connaître… de ne pas suivre une mode pour suivre une mode.

Je suis admiratif, de son engouement pour le combat et la révolution.
C'est une image maintenant que je regarderais autrement… Mais pas avec une telle vénération.
Ce livre est magnifique, les dessins sont fabuleux et je ne peux que vous conseiller de le lire.

Extrait :

La figure du Che est auréolée d'un prestige sans égal dans le monde entier. L'héritage du révolutionnaire argentin, mort en 1967 à l'âge de 39 ans, est celui d'une icône moderne, à la fois authentiquement mythique et bassement commercial…
… Il y a quelques années, l'héritage pluriel du Che, entre vénération et haine, a piqué ma curiosité et m'a donné envie d'écrire son histoire. Je voulais comprendre qui était réellement cet homme, au-delà de l'iconographie et des polémiques. C'était, plus ou moins, le fil conducteur de mes recherches : raconter sa vie de manière impartiale.

Bonne lecture !
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Jon Lee Anderson est un reporter américain et correspondant de guerre particulièrement réputé pour le New Yorker.
Il est aussi un spécialiste de la biographie, et notamment son livre "bestseller" "Che Guevara : a revolutionary life".
Vous l'aurez compris cette BD est une adaptation de ce livre, mise en image par l'incroyable talent de José Hernandez dessinateur de presse Mexicain.
Nous avons à faire à un sacré bel ouvrage bien volumineux.

Le scénario de Jon Lee Anderson pour "Che - Une vie révolutionnaire" :

Jon Lee Anderson a souhaité aborder ce roman graphique d'une manière impartiale, sans jugement de valeur, pour apporter une réflexion aux nouvelles générations pour qui les révolutions ne se passent pratiquement plus que par le numérique.
De fait il dépeint ainsi le Che comme un homme simple, ni bon ni mauvais mais surtout animé par son idéal de liberté et d'égalité, prêt à mourir pour cela.
Evidemment l'histoire racontée du Che ne commence qu'à la fin de ses études, lorsqu'il décrocha son diplôme de médecin. L'auteur fait donc l'impasse sur toute la jeunesse du Che et le vécu avec ses frères et soeurs.
Toutefois, le scénariste usera souvent du procédé des correspondances avec sa mère pour décrire les sentiments de cet icone révolutionnaire en regard de ses proches, mais sans trop s'y attarder.
Bien sûr, on ne peut pas aborder la vie du Che sans parler non plus de l'homme sans qui le Che ne serait pas devenu cette égérie des esprits révolutionnaires : Fidel Castro.
Chacun des personnages du récit n'est en aucun cas ni caricaturé, ni jugé par l'auteur. Jon Lee Anderson se contente brillamment de ne raconter que des faits, de manière très humaine, afin que chacun puisse se faire sa propre opinion sans influence.
C'est là un véritable tour de force que de pouvoir rester aussi objectif dans un tel récit.
Cet ouvrage reviendra aussi sur les nombreuses rencontres du Che avec des célébrités, mais aussi avec ses deux femmes avec qui il eut une fille avec la première et quatre autres enfants avec la seconde.
Mais encore une fois l'aspect familial de cet homme ne sera pratiquement pas exploré, afin de focaliser essentiellement sur ce qui faisait vivre cet homme : sa soif de justice et d'égalité pour le peuple qui l'a conduit à la révolution cubaine.
Et si je vous parle maintenant de certains personnages comme Ramon Benitez, commandant Tatou, ou bien Adolfo Mena González, vous me direz qui sont ses illustres inconnus... mais toutes ces personnes ne font finalement qu'une extrêmement connue. Celle dont la biographie fait l'objet.
Il s'agit là des différentes identités que le Che a pu prendre au cours de sa vie post révolution cubaine, qui, en regard de l'aventure cubaine, ne sera finalement qu'un échec...

En final, Jon Lee Anderson a su raconter la vie révolutionnaire de cet icone avec beaucoup d'indépendance, sans apriori ni jeu d'influence, afin que le lecteur puisse se forger sa propre opinion.
Il insiste beaucoup sur les sentiments et l'idéologie que l'homme a pu connaître et qui ont conduit ses actes, biens ou mauvais.
Un récit très intéressant.

Le dessin de José Hernandez pour "Che - Une vie révolutionnaire" :

José Hernandez est un dessinateur primé dans son pays, et quand on découvre son dessin, il faut reconnaître qu'il maîtrise parfaitement cet art !
Dans un style très réaliste, son trait est fin, détaillé et minutieux, forçant l'admiration et la contemplation.
Certaines cases sont juste d'un raffinement et d'une méticulosité incroyable !!
Les portraits sont saisissants de précision comme une photo haute définition !
Les couleurs sont plutôt "ternes" sur des tons marron, vert foncé, gris, bleu nuit, etc.., et cela pour plusieurs raisons tout à fait compréhensibles :
Premièrement, les auteurs racontent des faits historiques passés. Ce qui justifie les tons ternes utilisés pour symboliser l'ancien.
Ensuite, les couleurs sur des tons plutôt froids et neutres évoquent admirablement bien la guérilla, l'esprit de révolution, en bref le coeur de la pensée du Che.
Puis, elles suggèrent aussi les climats plutôt chauds et secs avec les tons marrons, humides et moites avec les tons verts, frais et/ou froids avec les temps gris ou bleu.
Et enfin, elles influencent les émotions des lecteurs pour les différents passages graves, tragiques, ou touchants et chaleureux, etc...
Et pour finir par nous mettre en condition pour le final dramatique que tout un chacun connait...
Les effets sont aussi de pures merveilles, discrets mais efficaces avec des fondus de lumières, des estompes, des dégradés, des flous, des perspectives mirifiques...
Le travail sur la lumière est d'une justesse digne des grands maîtres !
Quant aux compositions et plans choisis, ils sont tellement variés, travaillés et intenses que l'on y passe des heures à s'extasier et à s'attarder sur chaque scène.
José Hernandez m'a bluffé et d'autant plus passionné !
Sa réalisation est titanesque et pourrait se qualifier de chef-d'oeuvre du neuvième art !

J'ai été séduit par cette biographie hors du commun, extrêmement bien détaillée et maîtrisée, et surtout graphiquement réalisée d'une main plus que talentueuse.
C'est un véritable roman graphique coup de coeur à posséder.
Lien : https://www.7bd.fr/2020/10/c..
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Merci à Babelio et aux éditions Vuibert.
Je ne connaissais somme toute que bien peu de choses sur le Che : en premier lieu bien entendu son portrait iconique par Alberto Korda , quelques vagues éléments sur sa vie.
Le journaliste Jon Lee Anderson raconte dans ce très bel album, la vie détaillée de cette légende et s'attache à décrire l'homme politique, engagé mais aussi l'homme intime et ses relations avec les femmes, ses enfants, sa mère.
Depuis sa jeunesse, médecin idéaliste, jusqu'à sa mort en passant par sa rencontre décisive avec Fidel Castro, l'auteur nous expose cette vie tumultueuse gouvernée avant tout par son combat contre l'impérialisme américain.
Il en ressort le portrait très factuel et très complet d'un homme à la personnalité contrastée, capable du meilleur comme du pire.

Les dessins très réalistes sont superbes. La mise en pages, les gros plans, les expressions, les couleurs sont au service du récit et participent grandement à la réussite de l'album.

Si je devais avoir un bémol, ce serait sur le côté intime que j'ai trouvé peu développé, j'aurais aimé un récit plus sensible pour avoir plus d'émotions. Mais je ressors de cette lecture avec une vraie connaissance de l'homme engagé, de son parcours, de ses combats politiques.
Une lecture utile et instructive.

Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Quelle déception ! le dessin le graphisme sont superbes mais le récit est d'une tristesse abyssale. Il est vrai que les couleurs pastel un peu gris et marron donne le ton l'épopée du jeune Guévara est conté au rythme de lettres envoyées à sa famille ou de compte rendu des polices étasuniennes (CIA et FBI certainement), si bien que je ne sais pas si j'aurai le courage d'en terminer la lecture ; Ce sera le premier roman graphique que je ne terminerai pas !
Il est vrai que les récits de la conquête du pouvoir pour renverser la dictature de Batista est resté dans ma mémoire comme une épopée formidable, ne serait-ce que par la détermination des combattants et de la population cubaine à s'opposer à la suprématie US et son envahissante propagande sur la notion d'une certaine liberté, celle de commander autrui car il serait le détenteur de la vérité universelle.
Le récit est fade et manque d'enthousiasme ; on dirait que le Che subit son destin, traverse les années en solitaire. Homme seul, le Che ?. Accepté par les combattants, honoré comme un saint dans l'ïle, il est ici déshumanisé. La copie des lettres envoyées à sa mère tout au long de ces années sont elles des gages d'authenticité pour justifier un tel récit ? Les références appuyées aux rapports des espions US sont elles également des moyens de découvrir l'homme dans son intimité ?
Sous couvert d'objectivité, l'auteur apparait comme ce qu'il est ; un journaliste peut être talentueux dans l'exercice de son travail, mais pas un historien digne de foi. Un récit doit être porté par son auteur qui doit à mon avis, y mettre ses certitudes, ses convictions, sa vision de la vie humaine.
Tout cela n'existe pas ici. A force de ne pas embellir la vie du Che, on sent une manière américaine de décrire la réalité sans prendre parti. On dirait que l'auteur a peur de la censure financière de la part de ses éditeurs. Les précautions prises par l'auteur pour déclarer sa soi-disant objectivité dans le cours du récit, poursuivent quel but ? Ces précautions sont elles l'état d'esprit actuel des journalistes américains concernant la relation écrite d'une vie d'une personne.
Enfin, un aspect a été complètement omis, c'est la solidarité des groupes qui ont accompagné le Che dans ses combats, il n'a jamais été seul. On ne mène pas un combat aussi difficile sans un appui de la population ou d'une partie de la population.
Il a eu également et certainement une vie sentimentale, mais elle est réduite à très peu de chose ; on dirait la vie d'un prêtre.
Certaines critiques parlent d'un récit axé sur l'aspect psychologique du Che. Je ne dois pas avoir la même définition du mot psychologie que ces derniers. J'en suis étonné.

Sa vie a-t-elle été tellement glorifiée par d'autres auteurs proches de son idéal révolutionnaire (sans doute comme notre Napoléon), qu'il fallait ici, s'en écarter tellement et fuir ce que les auteurs considèrent comme de la propagande.
En la matière, chacun doit balayer devant sa porte avant de dénigrer les autres. La propagande c'est ce que les ennemis raconteraient, et la communication à la manière occidentale, ce serait ce que racontent les amis, les vrais vulgarisateurs !!!
Quelle est la différence entre le déferlement d'images ou de mots des uns et des autres ?

Après cette charge contre le récit, je vais quand même poursuivre la lecture du récit ; on ne sait jamais…
J'ai donc terminé la lecture de ce roman graphique. Il m'a appris un autre aspect du personnage lorsqu'il décide de quitter Cuba et ses responsabilités d'homme d'Etat.
L'homme a connu des échecs successifs dans son combat pour rendre le pouvoir politique aux peuples, tant en Afrique d'en Amérique latine.
Mais là encore, le récit fait la part belle à une objectivité orientée vers les sources étatsuniennes. On n'en démord pas du coté du narrateur.
L'homme continue d'être présenté comme un personnage déshumanisé, sans passion, sans idéal, sans référence à l'idéal de justice qu'il poursuivait dans ses combats.
Je suis à nouveau déçu et ne recommande pas ce livre à celui qui veut découvrir la vie et les combats du Che, car ses combats ont été ceux de sa vie.
Nos révolutionnaires de 1789-1795 ont été les porteurs d'un idéal de justice particulier, en relation avec leur époque, et je ne voudrais pas qu'on l'oublie. Participer aux luttes contre les injustices, à l'usine, au bureau ou dans la société, c'est donner un vrai sens à sa vie (avec de l'amour aussi car cela fait du bien). Sinon faut-il se résigner à être des « consommateurs-spectateurs-soumis » ?




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critiques presse (1)
BDGest
07 octobre 2020
Mêlant le remarquable travail d’investigation de Jon Lee Anderson au dessin d’exception de José Hernandez, ce roman graphique fait apparaître Che Guevara dans toute sa complexité. Un portrait intime et sans concession de cet idéaliste passionné, véritable icône du xxe siècle.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Je vous présente le docteur Ernesto Guevara et Eduardo Garcia, avocat. Ce sont mes compatriotes, ils viennent d’arriver au Guatemala.
Commenter  J’apprécie          50
- Qu’est-ce qui lui prend de risquer sa vie pour un pays qui n’est même pas le sien ?
- Ernesto fait ce qu’il a toujours voulu faire. Il a toujours dit qu’en Amérique latine aucun parti ne peut se prétendre révolutionnaire s’il participe aux élections, parce qu’il devra forcément faire des compromis avec la droite et qu’au Guatemala, si Jacobo Arbenz avait ordonné quelques exécutions quand c’était le moment, il aurait eu l’occasion de se battre. Ernesto avait la conviction que la révolution armée était le seul moyen de changer les choses. Et il a rencontré Fidel Castro.
(page 164)
Commenter  J’apprécie          250
La situation est intenable : partout de la corruption, des pots-de-vin. Batista a fait de Cuba le bordel des Caraïbes. Les Yankees se sont infiltrés partout. Le seul moyen d’avancer est de leur donner la même leçon qu’à la Moncada. Nous devons prendre le pouvoir directement par la lutte. Il n’y a rien à attendre des élections. C’est une mascarade. Si nous ne faisons rien de concret, nous aurons encore Batista pendant quarante ans !
(page 78)
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- J’aurais pu aller à Paris vivre la vie de bohème. Et me voilà. Dans quelques jours je pars à Cuba faire la révolution.
- Je n’arrive pas à me sortir de la tête ce que Fidel a dit : « En cas de décès ».
- Calixto, dans une vraie révolution, on triomphe ou on meurt.
- Et qu’est-ce que tu en penses, mon vieux ? On va triompher ou mourir ?
- L’avenir appartient au peuple, Calixto. Mais avant cela, il y aura des erreurs et des innocents devront mourir.
(pages 110 – 111)
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- Pourquoi vous battez-vous pour un pays qui n’est pas le vôtre ?...
- Je considère que mon pays n’est pas seulement l’Argentine mais l’Amérique tout entière… Je ne comprends pas pourquoi on juge comme de l’ingérence le fait que je sois prêt à verser mon sang pour une cause, à aider un peuple à se libérer d’un tyran qui laisse une puissance étrangère se mêler de ses affaires, et qui reçoit d’elle des armes, des avions, de l’argent… Aucun pays n’a encore dénoncé l’ingérence des États-Unis à Cuba, mais ils se prononcent tous contre moi. À les entendre, ceux qui fournissent des armes pour la guerre civile ne font pas d’ingérence, mais moi si.
(pages 195-196)
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