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Hanson a fait le Vietnam, il en est revenu.
Devenu flic dans les rues de Portland, il s'efforce de dompter les fantômes qui le hantent.

De la réinsertion d'un vétéran des forces spéciales dans une société gangrenée par la misère, la violence et la drogue, bienvenue au pays !

Vous vous imaginiez bien patrouiller de nuit, dans les rues de North Precinct, ce bouquin devrait durablement altérer vos rêves d'intégrer la maison poulaga.

La banlieue c'est pas rose, la banlieue c'est...risible en comparaison du quotidien d'un homme tombé de Charybde en Scylla et semblant concourir pour le titre d'aimant à emmerdes du siècle, série en cours.
Une tête mise à prix, un supérieur vicelard aussi affectueux qu'un pitbull à la diète, les retrouvailles avec un vétéran tout aussi barré, le détonateur est depuis bien longtemps opérationnel, le décompte désormais lancé, ne subsiste qu'un léger doute quant à l'événement susceptible de déclencher un ultime feu d'artifice.

Hanson n'est pas un modèle d'équilibre, la chose est entendue.
Vivant seul, dans une cabane isolée, en compagnie de Truman, un vieux chien aussi cabossé que son maître, cet homme au cynisme éprouvé possède tout de l'ermite asocial n'attendant plus rien de ses congénères qu'il vomit inlassablement.

D'une noirceur insondable, Chiens de la Nuit fascine de par sa construction implacable et son faux rythme lancinant.

Une immersion dérangeante dans la tête et le quotidien d'un mec revenu de la guerre, une grande part d'humanité en moins, voilà le festin auquel Anderson vous convie.
Banquet qu'il serait dommage de décliner au vu de l'originalité du sujet porté par une plume aussi précise et dévastatrice qu'un tir de Fusil Sniper Winchester modèle 70.

4,5/5
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Flic, un vrai métier de chien !

Dans la grande majorité des polars, ♪ qui dit flic dit meurtre, qui dit mort dit enquête, qui dit traque dit suspect, dit micmac et dit suspense… alors on « transe » ♫.

Oui, oui, depuis la tornade Stromae venue de Belgique, on autorise toutes les rimes possibles avec « on danse » même si le verbe n'existe pas. Mais ne vous inquiétez pas, même si j'adore le chanteur, je ne vais pas vous chanter toute la critique à la manière de Stromae. Non, je voulais juste insister sur le fait que Kent Anderson déroge complètement à la règle du roman policier classique dans « Chiens de la nuit ».

Effectivement. Son crédo à l'ami Anderson, c'est de suivre intégralement les rondes de nuit d'un duo de flics, Hanson et Dana, dans les rues de Portland aux Etats-Unis dans les années 70 comme il a pu lui-même exercé ce métier jadis.

Découpé en de multiples paragraphes plus ou moins indépendants, n'excluant pas des flash-back durant la guerre du Vietnam, l'auteur nous livre un roman décapant, original et pas toujours facile à lire.

Vétéran des forces spéciales au Vietnam, Hanson prend son métier de flic à coeur et n'est pas très diplomate ni avec ses collègues, ni avec ses concitoyens. Il s'en fout des représailles Hanson'''''''(e), les chiens aboient et la caravane passe…

En parlant de chiens, Hanson pratique également un jeu tout à fait étonnant qui fait fureur dans le commissariat de North Precinct. le but du jeu est d'écraser les chiens errants avec leur voiture de police et de rapporter le trophée au commissariat pour remporter le concours. Quelle cruauté, nom d'un chien !

Je vous laisse ainsi découvrir qui sont les chiens dans ce roman fleuve (plus de six cent pages tout de même bien tassées). Comme rarement auparavant, je pourrais faire le parallèle entre ce roman d'Anderson et un grand film d'auteur. A la fois grandiose et chiant par moment. A la fois violent et tendre par instant. A la fois très élaboré et confus de temps en temps.

Bref, un objet littéraire plutôt rare dont tous les personnages, même secondaires, ont une importance cruciale et qu'il est donc préférable de lire d'une traite (ou très rapidement) pour ne pas se perdre dans le labyrinthe de North Precinct.

Eh bien voilà, Vous ne savez quoi faire demain avec ce temps de chien ! Commencez au petit matin « Chiens de la nuit » et vous le terminerez entre chiens et loup pour un dîner bien mérité…
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« Jamais on n'a écrit un polar comme celui-ci. L'écriture est aussi puissante que le matériau, les personnages sont peints avec autant de brio que les plus beaux graffitis, les dialogues sont aussi percutants qu'une brique lancée dans une vitrine, et la prose aussi précise et aiguisée qu'un cutter qui tranche une gorge ».

Sérieusement, quand l'immense James Crumley te balance un teasing pareil en préface, tu te délectes à l'avance de chacune des 630 pages qui vont suivre de Chiens de la nuit, de Kent Anderson, traduit par Jean Esch.

De retour du Vietnam, Hanson, ancien des forces spéciales, tente de se recycler parmi les flics du district de North Precinct à Portland. Avec Dana, son équipier, ils forment la patrouille Cinq Soixante-deux et tournent dans ce quartier de paumés, délinquants, drogués, prostituées et gangs en tous genres.

« J'aime ce boulot. L'adrénaline. J'aime quand un abruti décide de riposter. Ah, putain, oui. Je le cogne plusieurs fois contre le capot de la voiture, je lui fauche les jambes, je l'aplatis sur le trottoir et je lui mets les menottes. Genre : “Merci bien, j'en avais besoin“. Une chance que je sois flic, sinon, je serais certainement en prison ».

Un district où errent les chiens de la nuit, bêtes redevenues sauvages ou à demi sauvages à force d'avoir été maltraitées, battues, affamées et abandonnées, trouvant refuge dans la rue où, comme pour les hommes, tout est permis dès lors qu'il s'agit de survivre. Des chiens cibles pour une compétition off au commissariat, récompensant le flic qui en tuera le plus.

Dans ce climat de violence non-stop, Hanson reste hanté par son passé, ne parvenant jamais à chasser les bruits de rotors de Cobras de ses oreilles, les effluves de kérosène et de napalm de ses narines et les images ineffaçables qui troublent ses yeux quand il ne le faut pas. Dans un quartier où une autre forme de guerre se joue, il tente en vain d'apaiser ses névroses.

« le “Bien“ c'était de rester en vie. le Mal, c'était tout le reste. Les bruits, les odeurs, les gestes. L'hésitation, la pitié. Tous ceux que tu ne connaissais pas, en qui tu n'avais pas confiance, tu les tuais » (…) « Tuer ou mourir, le reste n'était que mensonges ». À Portland comme au Vietnam, la vérité est-elle si différente ?

« Sans la justice de la rue, il n'y aurait aucune justice. le tribunal ne leur fait pas peur. Il faut qu'ils aient peur de nous ». A des milliers de kilomètres de distance, la logique guerrière est restée la même. Alors Hanson se bat, ne trouvant de brefs apaisements que dans la solitude de sa maison et la compagnie d'un vieux chien recueilli, espérant juste l'éventualité de quelque chose après la mort et, plus rapidement, un retour à la maison dans le Montana.

« Chiens de la nuit n'est pas seulement un très bon livre, c'est un livre capital ». Encore une fois, Crumley a les bons mots sur ce livre qui est une parfaite définition de ce qu'est le noir, qui dit mieux que beaucoup d'autres les traumatismes du Vietnam et dont la puissance du style t'embarque dans une atmosphère dont tu mets quelques temps à ressortir.
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Hanson, vétéran multi médaillé de la guerre du Vietman, est devenu policier à Portland. Fin des années 1970, Hanson patrouille avec son co-équipier Dana, souvent de nuit dans les quartiers malfamés de la ville.

Chiens de la nuit est la chronique de leurs surveillances et interventions au milieu des dealers, des maris violents et des prostituées. Même si le danger est au coin de chaque rue, Hanson ne craint rien d'autre que ses propres souvenirs.

Noir c'est noir…. Entre un personnage principal totalement désabusé et un environnement particulièrement déshérité et violent, l'auteur nous plonge dans un univers désespéré. L'anti roman feel good !

Une lecture difficile pour moi : il n'y a pas vraiment d'histoire mais beaucoup de personnages. Et j'avoue que je me suis un peu perdue entre tous les protagonistes. C'est un livre qu'il faut sûrement lire d'une traite, ce que je n'ai pas réussi à faire faute d'être embarquée réellement par ce que l'auteur racontait. Peut-être aussi que je n'ai pas réussi à accrocher parce qu'il s'agit d'un univers trop masculin.
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Mai 1975, Portland. Un jour comme un autre pour Hanson, qui patrouille depuis son retour de la guerre du Vietnam comme policier. Ses méthodes sont, à l'image de son esprit cabossé par ce qu'il a fait et vécu pendant la guerre - ce qui nous est conté, semble-t-il, dans Sympathy for the devil, que je vais lire après coup -, expéditives et pas toujours très déontologiques. Certes, il n'est pas toujours facile de patrouiller dans les quartiers les plus malfamés de la ville, où la moindre dispute se termine au couteau ou au coup de feu...

Nous le suivons, de mai à septembre, au fil de ses patrouilles, toutes plus violentes les unes que les autres, avec son coéquipier Dana, en pleine saison du concours des chiens de la nuit, chiens errants sauvages particulièrement dangereux que la police de la ville élimine en contrepartie de points gagnés. Nous le suivons aussi au fil de ses errances, de ses rencontres en dehors de son service, dans la ville et hors la ville, dans la maison délabrée puis retapée qu'il a acheté une bouchée de pain, dans son présent et dans son passé de vétéran des Forces Spéciales. Avec lui, nous découvrons le Portland de la misère, du racisme, du désenchantement, de la défiance, en toute logique, envers la ville comme envers la police, assez représentatif de celui des grandes villes états-uniennes en ces années 1970.

Chiens de la nuit est un roman d'atmosphère comme je les aime, dans lequel ce n'est pas une enquête ou un crime en particulier qui compte, mais le quotidien le plus réaliste possible, pas toujours rose, pas toujours à l'avantage du personnage principal - Hanson est en effet un bel archétype du policier anti-héros -. Je vais donc continuer la trilogie dédiée au personnage, même si j'ai malencontreusement commencé par le milieu.
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Dans Sympathy for the Devil, précédent roman de Kent Anderson, l'auteur mettait en scène Hanson, son double, depuis sa conscription puis son engagement chez les Bérets verts jusqu'à ce qui semblait marquer la fin de sa guerre au Viêtnam. C'est à Portland, en tant que flic à la fin des années 1970 qu'on le retrouve, toujours double de l'auteur qui a lui aussi exercé ce métier en ces lieux, et plus précisément dans les rues difficiles du North Precinct.
Comme au Viêtnam, et de manière encore plus ouverte sans doute, Hanson est considéré ici comme un membre d'une armée d'occupation. Dans ces rues envahies de chiens errants redevenus des bêtes sauvages que les policiers tuent dans le cadre d'un concours lancé dans le commissariat, où le danger omniprésent fait son lit sur la misère des habitants, Hanson ne cesse de revivre les souvenirs de guerre qui le hantent et, surtout, tente de maîtriser la violence qui couve en lui et à laquelle il ne peut plus laisser libre cours. Car même dans un lieu aussi violent que le North Precinct, on est au États-Unis, une société policée dans laquelle il convient de garder un minimum le contrôle lorsque l'on porte un uniforme.
Fini la dope et l'alcool qui le faisaient en grande partie tenir au Viêtnam, car ici les conséquences d'une bagarre pourraient s'avérer bien plus grande que prévue, sauf peut-être dans le bar du club de la police, justement :

« C'était le seul bar où Hanson se sentait à son aise, où il n'avait pas peur de se saouler. Ici, presque tout le monde était armé. Ils avaient tous vu des gens se faire tuer, certains en avaient tué eux-mêmes. Aucun risque qu'une fois ivres, ils provoquent quelqu'un d'autre sans connaître les conséquences éventuelles. […] Les flics savaient que lorsqu'un type cherchait la bagarre, les choses pouvaient dégénérer très rapidement, et cela expliquait cette ambiance courtoise. Une société armée, songea Hanson, est une société polie. »

Ainsi, dans les pas d'Hanson au-delà d'une peinture alternant âpreté et comédie du quotidien des flics de terrains et des habitants du ghetto que l'on peut trouver par ailleurs chez Wambaugh, c'est le traumatisme de la guerre que nous donne à voir Kent Anderson.

Un traumatisme difficilement assumé – ainsi Hanson n'a de cesse de dire qu'il désire la mort de l'ensemble des psychiatres et avocats et voit dans chaque civil un peu trop lisse à son goût un psy en puissance – mais qui n'est pas moins profond et qui s'exprime en grande partie ici à travers l'image des chiens. Les chiens qui ont servi à Hanson pour s'exercer aux premiers secours lors de la guerre, ceux que l'on chasse dans le North Precinct, celui qu'Hanson adopte… symboles de ses péchés comme de ses tentatives de rédemption.
Afférente à ce traumatisme, il y a aussi la difficulté à se réinsérer dans une société qui n'a jamais connu la guerre sur son sol et ne connaît du Viêtnam que ce qu'elle en a vu à la télévision, dans laquelle les vétérans sont à la fois méprisés, considérés comme des tueurs au service d'une cause injuste, et admirés d'une façon pour le moins équivoque. Ainsi voit-on défiler les personnages qui n'ont pas fait la guerre mais se revendiquent comme vétérans et en particulier des Forces spéciales.
Pas forcément très équilibré lui-même, Hanson peine à retrouver la paix. Et ça n'est pas sa rencontre avec Doc, son compagnon d'armes, qui va arranger les choses.

Extrêmement percutant, dans le drame comme dans l'humour dont Anderson ne se départ jamais, baigné de violence, que ce soit dans les événements dépeints ou dans la manière de les écrire, Chiens de la nuit est sans conteste une oeuvre majeure sur le retour du Viêtnam, mais aussi sur une Amérique de la fin des années 1970 dépouillée de son innocence. Il confirme après Sympathy for the Devil tout le talent de plume de Kent Anderson.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Kent Anderson est un vétéran du Vietnam qui a raconté l'Enfer de la jungle dans son premier livre, Sympathy for the Devil, paru en 1971. Pour expier ses cauchemars, il met en scène son alter ego, Hanson, un bidasse badass, passionné de littérature et réfractaire à l'autorité.
Dans Chiens de la nuit, Hanson patrouille dans les rues de Portland dans son nouvel uniforme, celui de policier.
Cette chronique, largement autobiographique, raconte le quotidien d'un flic américain dans une banlieue défavorisée. Entre guerre raciale, déclassement des vétérans et violence urbaine, Hanson tente le plus souvent de jouer le médiateur mais n'hésite pas à en venir aux mains lorsque c'est nécessaire.
Une oeuvre pessimiste sur le devenir des Etats-Unis après leur misérable intervention en Asie du Sud-Est. Un pauvre reste un pauvre même lorsqu'il est décoré de la Silver Star ou du Purple Heart.
Bienvenu au bercail soldat !
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Comment faire la différence entre la réalité et l'imagination dans ce récit qui flirte avec l'autobiographie ? Anderson a mis sûrement trop de sa vie pour qu'on soit dans un pur roman. Polar urbain, le livre est long mais il a le rythme de cette existence du flic Hanson qui parcours les rues de Portland au volant de la voiture. Chaque arrêt est une stupéfaction pour l'auteur et le lecteur. Chaque fois on pourrait être écoeuré par ce qu'on lit, que ce soit au Vietnam ou à Portland - même combat -, mais il y a tant d'humanité chez le flic Hanson et ceux qui l'entourent qu'on se laisse entraîner page après page dans ses rondes de surveillance. Loin des conventions du genre : crime, mystère, intrigue tirée sur des pages et des pages, rebondissements plus ou moins artificiels, dénouement. C'est plutôt un roman initiatique : celui d'un guerrier qui cherche à faire la paix avec son âme et toutes ces victimes qu'il a croisées, homme ou chiens. Au bout, il y a l'apaisement, peut-être. On le souhaite pour lui.
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Après le Vietnam Portland. Mais si le pays a changé le blues du héros reste le même. Hanson a toujours du mal à se trouver et à faire sa vie. du mal à quitter le vietnam et à redevenir un vrai civil. du mal à devoir rester spectateur des misères humaines sur lesquelles il n'a aucun pouvoir. Hanson et son coéquipier, Dana, roulent, s'arrêtent, circulent dans les rues, répondent aux appels de détresse. Récit non d'une enquête mais juste du quotidien fastidieux de deux flics ordinaires. Et dilemme de Hanson quand il va se retrouver confronté à d'autres anciens combattants tout aussi pommés que lui mais qui ont pris d'autres chemins: la drogue, la folie ou le crime.



Assez semblable à Sympathy for the devil dans sa manière désabusée et noire de décrire la vie de son héros, Kent Anderson signe un deuxième livre bien dans la ligne du précédent.
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Dans Sympathy for the Devil, précédent roman de Kent Anderson, l'auteur mettait en scène Hanson, son double, depuis sa conscription puis son engagement chez les Bérets verts jusqu'à ce qui semblait marquer la fin de sa guerre au Viêtnam. C'est à Portland, en tant que flic à la fin des années 1970 qu'on le retrouve, toujours double de l'auteur qui a lui aussi exercé ce métier en ces lieux, et plus précisément dans les rues difficiles du North Precinct.

L'auteur nous fait évoluer dans les pas d'Hanson au-delà d'une peinture alternant âpreté et comédie du quotidien des flics de terrains et des habitants du ghetto , c'est le traumatisme de la guerre que nous donne à voir Kent Anderson.

Certains trouvent cet ouvrage extrêmement percutant, dans le drame comme dans l'humour. Baigné de violence, que ce soit dans les événements dépeints ou dans la manière de les écrire, Chiens de la nuit m'a profondément ennuyé après les premiers chapitres car j'ai trouvé presque parodiques les réflexions et comportements des personnages principaux qui se complaisent dans le vice et la turpitude.

Autant je considère que Sympathy for the Devil fut une réussite, autant "Chiens de la nuit" me semble totalement raté.

Lecture vraiment non indispensable.
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