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Sur la route 117 dans le désert de l'Utah, on retrouve Ben, 40 ans, chauffeur routier indépendant. Quelques mois après les événements dramatiques survenus dans "Desert Home" (le précédent roman de James Anderson), il est toujours à pied d'oeuvre pour livrer les commandes de ses clients dans cette portion de no man's land. Cette fois, nous sommes au début de l'hiver et la glace, la neige et le vent compliquent sérieusement le travail de Ben, quand ils ne mettent pas sa vie en danger. Mais c'est son lot quotidien et Ben prend son boulot à coeur, conscient qu'il est d'être souvent le seul contact humain de ses clients, ermites farfelus et parfois dangereux. Comme si les intempéries ne suffisaient pas, voilà qu'un matin, il se voit confier un colis bien encombrant : un enfant de six ans, un chien et un message désespéré de Pedro, une vague connaissance, lui demandant, sans autre explication qu'un laconique "grosse galère aujourd'hui", de s'occuper de son fils pour la journée. Lesté de ses deux improbables passagers, Ben entame sa tournée et apprend bientôt que son ami John le Prêcheur a été renversé par un chauffard anonyme et est gravement blessé. Ben va tenter de mener l'enquête, mais dans le désert, le silence et le danger règnent en maîtres.

J'aime toujours autant le style captivant de James Anderson, qui sait y faire pour créer des ambiances douces ou inquiétantes, mélancoliques ou rocambolesques. Dans ce road-trip en semi-remorque qui glisse vers le polar, on rencontre des personnages mystérieux et marginaux, attachants ou inquiétants, mais toujours extrêmement bien campés dans leur complexité. Les événements, violents ou cocasses, s'imbriquent les uns dans les autres, au point que certaines ramifications de l'intrigue m'ont semblé parfois confuses. Mais les ingrédients déjà présents dans "Desert Home" ont ici aussi transcendé cette petite faille. La prose fluide et berçante, le style poétique ou pince-sans-rire, les dialogues au scalpel, les états d'âme d'un personnage touchant, le rythme soutenu, le décor lunaire, m'ont emportée sans effort dans cet univers sombre et magnétique.

En partenariat avec les Editions Belfond via Netgalley.
#LaRoute117 #NetGalleyFrance
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Comme tous les jours, Ben part de bon matin faire ses livraisons en camion sur la route 117, en plein désert de l'Utah. Mais, dès son passage quotidien à la station-service, les choses ne se déroulent pas du tout comme prévu, et sa route va prendre une tournure des plus inattendues : notre homme au passé trouble va en effet être confronté à divers contretemps qui vont finalement le mener à une découverte des plus macabres en fin de course…

Dans ce road-book aux allures de polar, tout est fait pour nous tenir en haleine : rencontres dramatiques ou rocambolesques de personnages plus ou moins atypiques, scènes graves ou au contraire cocasses qui donnent du fil à retordre à notre protagoniste, répliques coup de poings – au sens propre comme figuré – … L'on suit volontiers Ben sur la route 117, dans son inquiétant silence désertique hivernal qui prend des allures de no man's land dans lequel tout peut se passer, et où tout, justement, se passe. Ce rythme effréné dans lequel Ben nous embarque avec son camion est de plus servi par une intrigue qui, sans être d'une grande originalité, n'en pas moins intéressante, même si j'ai trouvé certains passages un peu alambiqués, voire peu clairs, faisant parfois caler le récit sur quelques pages, pour mieux redémarrer ensuite.

Je remercie NetGalley et les éditions Belfond de m'avoir permis de découvrir ce roman. Je pense désormais lire le premier tome des aventures de Ben, Desert Home, qui me permettra de mieux comprendre les tenants et aboutissants de son passé, parfois manquants pour une parfaite appréhension de ce personnage et de l'univers dans lequel il gravite.
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Utah, en plein désert sur la route 117. Ben, camionneur à son compte, sillonne cette étendue dans le but de livrer les rares habitants. Un jour, alors qu'il s'apprête à débuter sa journée de travail, il va se voir obligé de prendre soin d'un enfant appelé Juan, et d'un bébé. Leurs parents respectifs ont demandé à Ben de les dépanner et de bien vouloir s'en occuper. Il va alors débuter son périple avec ses nouveaux passagers et découvrir des éléments qui vont le mener au devant d'une véritable enquête.

Je ne veux pas vous dire de quel événement il s'agit, puisque ce pan prend plusieurs chapitres à se mettre en place et j'aurais la sensation de vous dévoiler un élément important dès le départ. En faisant cette découverte littéraire, je dois dire que j'ai trouvé dommage de ne pas avoir lu le précédent volet des aventures de Ben, ce qui indubitablement m'aurait donné l'occasion de mieux appréhender ce personnage.

L'histoire prend énormément de temps à se mettre en place, et j'ai bien failli abandonner à plusieurs reprises. Et pourtant, une fois la première partie de présentation faite, la deuxième devient nettement plus prenante. Il ne faut donc pas se décourager et ne pas lâcher le roman en cours de route.

Il faut dire que l'auteur n'a pas son pareil pour créer une atmosphère pesante, particulière et semblable à nulle autre. J'ai été captivée par ce décor que nous propose ici James. En plein désert, le lecteur aura presque la sensation d'être en plein huis-clos tout en ayant l'impression de se retrouver en même temps dans un paysage immense.

Les personnages sont bien esquissés. J'ai eu beaucoup de mal à cerner Ben, et j'ai eu la constante impression d'avoir perdu des éléments importants de son histoire personnelle, n'ayant pas lu le précédent opus. La galerie des personnages secondaires est intéressante et bien dépeinte.

La plume de l'auteur est fluide. C'est principalement un roman d'atmosphère et James a su maîtriser ce pan de son récit à la perfection. Sous forme de petits chapitres, l'historie se met en place de manière très lente, et c'est sans doute le bémol que je trouve à ce récit.

Un roman dont l'intrigue prend beaucoup de pages à se mettre en place, mais à l'atmosphère particulière et bien rendue. Même si je ressors plutôt mitigée de cette lecture, la deuxième partie m'a davantage captivée.
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Après avoir lu le synopsis, j'étais intriguée et j'avais bien hâte de découvrir cette route 117 qui traverse le désert de l'Utah par le biais de la plume de cet auteur.

Maintenant que je viens tout juste de refermer le bouquin, je dois avouer que j'ai un petit regret, soit celui de ne pas avoir lu Desert home précédemment. Je me demande si cela aurait changé ma perception de la route 117 car je ressors avec un avis quelque peu mitigé.

J'ai eu de la difficulté à adhérer au récit lors de la première moitié. J'avais l'impression qu'il me manquait certains éléments pour bien saisir, non seulement le contexte mais également la personnalité de Ben. de plus, j'avais l'impression que la mise en place était longue.

Finalement, c'est lors de la seconde moitié du roman que j'ai saisi à quel point l'auteur avait laissé plusieurs petits cailloux sur la route. Effectivement, les liens entre les divers personnages n'étaient pas clairs mais là pas du tout. Et puis tout à coup les événements s'enchaînent et je suis restée quelque peu surprise. En fait, tout est relié. L'auteur a tissé une jolie toile afin de nous surprendre avec une fin incroyable.

Il y a au sein de ce roman des personnages très singuliers et l'on découvre une facette assez incroyable de la vie dans le désert. Je ne sais pas si tout cela part de l'imagination de cet auteur mais j'ai bien apprécié. Il a su créer une ambiance hors du commun.

Il est vrai que j'ai eu de la difficulté avec le début du roman mais au final, je ressors tout de même avec le goût de découvrir son premier roman afin de me faire une réelle opinion sur sa plume. Je ne peux donc que vous conseillez de lire Desert home avant celui-ci afin de bien saisir l'ambiance et le personnage de Ben donc à suivre…

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Un roman intéressant qui manque de souffle. J'ai aimé le héros. Ben a la quarantaine ; il est chauffeur routier sur la route 117 très peu empruntée car s'enfonce dans le désert de l'Utah. Il héberge chez lui Ginny, adolescente-mère et son bébé de quelques mois jusqu'à ce que la mère se pointe avec son "amoureux", un gentil veuf harponné par la belle.
Un matin, alors qu'il fait le plein d'essence à sa station habituelle, il est pris au piège de ce qui ressemble à un petit tas de vêtements qui de fait cache un garçonnet et un gros chien blanc. Malgré lui, il prend en charge ces deux passagers inattendus. le sort semble s'acharner contre lui car Ginny lui confie sa fille pour la journée. Une journée qui s'amorce plutôt mal alors qu'il s'élance sur la route 117.
Sur cette route tempétueuse où les rafales de neige réduisent la visibilité, Ben livre ses clients habituels. Des clients qui dissimulent dans le désert de bien infâmes secrets. Dans le désert, ces créatures, pour certaines d'entre elles traquent une rédemption difficile à obtenir. Pour eux, le désert est synonyme d'expiation.
L'intrigue et les personnages sont alléchants. Je pense qu'il aurait été meilleur en resserrant sur quelques individus seulement, en approfondissant leur psychologie et leurs relations. On sent la violence couver sous la cendre.
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Après le succès de son premier roman noir Desert home, James Anderson nous revient avec son personnage principal Ben Jones pour une histoire à couper le souffle dans le désert aride de l'Utah. Bien qu'il puisse être lu de façon autonome, je ne peux que recommander de lire d'abord Desert home afin de découvrir tous les personnages et les événements qu'ils ont vécus.

En plein hiver une intrigue ayant pour thème la parentalité, le deuil et l'amitié. Tout se déroule autour et sur la route 117, qui traverse le désert de l'Utah. On y trouve une population bien spécifique, entre les fugitifs, les habitants peu nombreux qui semblent plus excentriques les uns que les autres et les chauffeurs routiers avec leurs méga-camions dont Ben Jones fait partie. Ben va se retrouver dans la peau d'un baby-sitter pour quelques jours, il va se voir confier l'enfant de Pedro : 6 ans, mutique au regard hanté. Il va tenter de comprendre ce qui a bien pu arriver à Pedro et son enfant avec l'aide de ses voisins farfelus. Mais la vérité est pleine de surprise et pas des meilleures. Ben ne sait pas dans quel guêpier il s'est fourré ni à quel point cela pourrait se révéler dangereux et douloureux pour lui. Les secrets enfouis ne sont jamais faits pour réapparaître sans causer des blessures. Ce roman va bien au-delà du cadre d'un roman policier, le personnage de Ben Jones donne l'impression d'être pétrit de violence, tantôt il en est le témoin, tantôt il l'inflige lui-même. C'est bien écrit avec un rythme et des chapitres courts de quoi vous faire tourner les pages sans plus attendre. J'ai été captivé par cette histoire qui m'a emporté dans quelque chose de bien plus sombre que ce a quoi je m'attendais. Bonne lecture.
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Ben est toujours camionneur et sillonne les routes traîtresses de l'Utah, la route 117, cette fameuse route qui a tellement à raconter et qui cache autant de beauté que de laideur. Et c'est à cette occasion qu'il va se retrouver à faire un bout de chemin avec un jeune garçon d'origine hispanique qu'on lui a confié pour d'obscures raisons...

La suite de cette chronique en cliquant le lien vers Songe !
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James Anderson, écrivain américain né à Seattle dans l'Oregon, est diplômé du Reed College à Portland et titulaire d'un master d'écriture du Pine Manor College à Boston. Ses écrits ont été publiés par de nombreux magazines et il a été éditeur chez Breitenbush Books. Son second roman, La Route 117, vient de paraître.
Ben, le narrateur, chauffeur routier indépendant, passe ses journées sur la route 117 qui traverse le désert de l'Utah pour livrer les étranges habitants/marginaux qui y vivent. Un matin d'hiver neigeux, à la station service où il à l'habitude de faire le plein d'essence, une vague relation lui a laissé un colis encombrant : un gamin muet de cinq ans et son chien, avec un petit mot énigmatique « S'il te plaît, Ben. Grosse galère. Mon fils. Emmène-le aujourd'hui. Confiance à toi seulement. Pedro. »
Et nous voilà partis dans un bien étrange récit dont je ne sais pas trop bien que vous dire. J'écris toujours mes billets à froid, c'est-à-dire après une nuit de sommeil, pour éviter d'être sous le coup de la subjectivité découlant de ma lecture. Néanmoins, pour vous rassurer immédiatement, j'ai passé un très bon moment avec ce bouquin. Mais est-ce réellement un bon roman dans l'absolu, je ne sais pas.
Ce qui me gêne un peu avec ce livre, c'est qu'il ressemble à un gros ragoût dans lequel l'écrivain aurait versé tous les machins qui lui seraient tombés sous la main après avoir exploré son réfrigérateur. Ce n'est pas mauvais à déguster et même agréable je le reconnais, mais si on cherche à analyser ce qu'on mange… Sans vous en donner la recette exacte, voici ce que j'y ai trouvé :
Il y a John, un prêcheur illuminé qui arpente la 117 en trainant une énorme croix sur son dos, tué (assassiné) par un chauffard (pourquoi ?) ; un gros camion mystérieux qui fonce comme un malade sur cette route et qui disparaît (où, dans ce désert ?) sans laisser de traces ; Pedro est tué et d'autres suivront ; Ben héberge chez lui, Ginny une gamine de dix-sept ans avec un bébé tentant de refaire sa vie en combinant études et petits boulots et un banquet final (Astérix ?)… entre autres réjouissances.
Ben va mener son enquête et démêler les fils de ces histoires tarabiscotées pleines de situations peu crédibles, lui et son camion vont se prendre des coups sévères, d'autres des dérouillées mortelles dans des décors post-apocalyptiques, neige et froid la nuit, soleil le jour, désert à tous les étages et incessants va-et-vient sur cette 117 mortelle.
Le roman avance mollement - mais on ne s'ennuie jamais – et c'est pour ainsi dire sa qualité première ; le lecteur est pris dans un faux rythme, berçant et très agréable. J'ai beaucoup parlé de désert, pourtant les figures qui le peuplent sont nombreuses et valent le détour, hommes et femmes ont roulé leur bosse, on peut même dire qu'ils sont bien cabossés et du genre taiseux. Notre héros a aussi un passé bien chargé mais c'est un grand coeur. Comme le facteur dans les petits bleds, il fait sa tournée et connait tout le monde (« Il m'avait dit : « Tu sais quelle est la différence entre toi et la poste américaine ? » Je l'avais laissé répondre. « Toi tu distribue seulement ce que les gens ont demandé. »). Cet angle du roman est lui encore très plaisant.
Il n'y a que du positif dans tout cela me direz-vous, alors où est le problème ? Tu vas le crachez le morceau ? le hic, c'est l'intrigue ou les intrigues, tout le roman baigne dans une sorte de flou artistique : on ne saura jamais vraiment qui sont ou quels sont les motifs réels de leurs actes, ni même à quoi échappera la gamine prise en charge par Ben ; il est question d'un vague trafic de pneus puis d'enfants… et puis du passé revenu se venger… et Ben d'en conclure : « Il arrive que les gens fassent le mal, par bêtise, par inconscience, ou simplement parce que l'idée paraît bonne sur le moment ». Bref, une histoire de flou mais qui là encore n'est pas désagréable à suivre et vous commencez à voir mon désarroi pour avoir un avis tranché.
La route 117 n'est pas la route des vacances, c'est certain, mais elle mérite pourtant le détour.
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Ce que j'en dis :

Je n'avais pas encore croisé sur ma route d'indien routier, maintenant c'est chose faite et j'aime autant vous dire que cette rencontre ne m'a pas laissé de marbre, bien au contraire.

En prenant la route 117 en compagnie de Ben, j'ai vécu une aventure extraordinaire sous haute tension, me retrouvant piégée pendant 350 pages avec beaucoup de mal pour m'en libérer, tellement le plaisir était intense et l'envie de poursuivre l'aventure sur cette route, immense.

Et puis il faut reconnaître que la présence de cet indien au grand coeur, à l'humour mordant m'a fait craquer. Je suis tombée sous son charme et suis devenue complètement accro à la plume de son créateur, James Anderson.

Bien évidemment je mériterais d'être mis au pilori, attachée et torturée par ses ancêtres (de Ben, je précise) pour ne pas avoir lu Desert Home, qui bien sûr se trouve dans ma bibliothèque. Mais bon, ça ne m'a pas pour autant empêché d'apprécier pleinement ce deuxième volet, et je suis bien décidée à remédier à cette lacune rapidement.

Je reprendrai la route 117 bordée d'un resto fermé depuis Mathusalem, vers cette ville fantôme, où les habitants surnommés les coyotes, résistent aux temps qui passent.

Une flopée d'âmes perdues qui vivent isolées du monde, fuyant peut-être on ne sait quoi ou même on ne sait qui ? Chacun portant son fardeau et même sa croix comme John, le pécheur repenti.

La route 117 pourrait être une succursale du fin fond de l'Alaska où les criminels se réfugient, mais elle est pourtant bien là, comme un mirage, coupant le désert de l'Utah.

Une route que Ben connaît par coeur, lui qui lui est fidèle à bord de son camion et la sillonne toute l'année pour ravitailler autant que possible ceux qui voudraient se faire oublier.

Alors il n'est plus à une tempête près…

Et je suis sûre qu'il n'aura rien contre un peu de compagnie, alors n'hésitez surtout pas à grimper dans sa cabine, vers Desert Home, sur la route 117 là où la folie des hommes ne meurt jamais.



Un formidable thriller, porté par une plume fascinante qui va vous hanter longtemps.

Un voyage américain d'exception.

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Si la mise en place m'a semblé un peu longue, j'ai de suite été séduite par la plume envoûtante de l'auteur qui a un réel talent pour nous planter le décor apocalyptique du désert de l'Utah et nous plonger dans son ambiance. On y découvre alors une écriture moderne, qui utilise passé composé et imparfait et les fait cohabiter avec brio pour servir ce roman contemporain à merveille et permettre une immersion délectable au lecteur.
J'ai mis un certain temps à tout saisir, à m'attacher aux personnages, surtout à Ben, ce routier baroudeur, et pour cause je n'avais pas lu Desert Home, mea culpa. Je me suis cependant laissé porter par les mots et cette belle prose lyrique, par l'atmosphère audacieuse, et j'ai passé un merveilleux moment de lecture dans cette intrigue pleine de mystères et donc... de choses à découvrir.
C'est un récit bourré de ramifications, complexe et passionnant, j'ai vraiment été embarquée aux côtés des personnages, à l'intérieur de ce camion, dans le désert et... dans leur tête aussi. Un énigmatique camion rouge qui semble sorti de nulle part sillonne la 117 et questionne sérieusement les protagonistes... Accident troublant, événements mystérieux, et ce Prêcheur écrasé le long de la voie vont alors déclencher moult interrogations sérieuses... Ben, qui jour après jour passe sa vie sur cette route, affublé de surprenants nouveaux compagnons de route va alors essayer de faire la lumière sur cette affaire en nous touchant en plein coeur.
Une fois tous les liens posés on ne peut que s'extasier devant l'intelligence de cette histoire.
Le cadre est singulier, un vrai plaisir de découverte tant il est bien décrit, raconté. J'adore me nourrir de nouvelles cultures en lisant et là j'ai été comblée. Entre personnages atypiques, moeurs différentes, vie sauvage, mode de vie, climat, faune et flore entremêlés aux péripéties je me suis régalée. L'enquête est riche, très prenante et originale, elle m'a captivée du début à la fin, je me suis laissé guider par l'auteur pour en savourer tous les tenants et aboutissants. C'est une histoire emplie de poésie, quelque peu magique, où l'écrivain laisse place à la rêverie. Unique en son genre, on ne peut que ressortir admiratif de ce roman atypique et réussi.
J'aurais sûrement encore plus apprécié ce texte en ayant lu Desert Home auparavant alors je vous conseille de découvrir ces deux livres, dans l'ordre, pour en apprécier toutes leurs qualités et subtilités et vous rassasier de cette magnifique plume, digne des plus grands romans noirs américains.
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