Notre fameux Nicholas van Rijn, le prince-marchand est un personnage haut en couleur, "majestueux et sphérique comme une planète", très égocentré sur sa personne et encore plus sur la bonne santé de son commerce d'épices. Un manipulateur de génie n'hésitant pas à se jouer de la vie d'autrui pour parvenir à ses fins. Il emploie un langage très fleuri au charme désuet, allant jusqu'à haranguer Dieu pour le prendre à témoin de cette foule d'incapables censée le servir. Avec quelques comparses se retrouvent suite à un sabotage, prisonniers d'un monde hostile peuplé de chauve-loutre (comme une chauve souris mais avec un loutre à la place de la souris !) en plein conflit. Pour corser le tout, leurs vivres sont assez réduites, le compte à rebours de leur survie est lancé.
Malgré une construction de monde assez intéressante pour l'époque, je me suis vite ennuyé à sa lecture. Plusieurs raisons à cela : le prince marchand y est un peu moins présent, les autres personnages se révélant assez quelconques; une narration entrecoupée d'explications mal intégrées dans le récit, des péripéties nombreuses qui n'ont pas su relevé mon intérêt, bien au contraire, les trouant plutôt du style "Tirer à la ligne". Malgré sa brièveté, c'était long. Pour finir, le texte accuse le poids des ans, pouvant intéresser les plus vieux lecteurs de pulps durant leurs jeunes années et fortement ennuyer les autres.
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J’ai souvent pensé qu’il y aurait moins de guerres chez les races civilisées si elles en revenaient à cette coutume primitive qui veut que les généraux soient présents sur le champ de bataille.
Je me demandais simplement pourquoi vous ne faites pas pousser des aliments en suffisance, puisque la vie ici est assez facile pour que vous ayez le temps de bâtir une civilisation. Vous mangez tout votre gibier et abattez tous vos arbres. Ce que nous appelons sur Terre une civilisation réussie.
Quand il y a des ennemis à dresser l’un contre l’autre, c’est là qu’un honnête commerçant a une chance de tirer un petit rien de bénéfice !
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Annaïs de la librairie Dialogues nous propose ses coups de c?ur du rayon Science-Fiction : Tau zero de Poul Anderson (Pocket), Omale de Laurent Genefort (Folio SF) et Le vivant de Anna Starobinets (Mirobole).
Réalisation : Ronan Loup.
Questions posées par : Marion le Goascoz.