Le dernier chant des Sirènes a pour titre en VO Les enfants du Triton (1979). Selon le guide de Brèque, il s'agit de deux nouvelles : Les enfants du Triton (1973) et le Tupilak (1977). J'ai lu l'édition en un volume de la collection « Les Best-sellers de la science-fiction américaine » aux éditions Fleuve noir de 1982. C'est aussi une piètre traduction abrégée (il n'existe pas de code d'éthique chez les traducteurs/interprètes??) de Michel Lodigiani.
Les deux nouvelles forment un roman de fantasy (rien à voir avec la SF).
Vanimen est un triton, c'est le roi de Liri. Il a séduit une humaine et a eu plusieurs enfants avec elle avant qu'elle ne reparte sur la terre ferme et n'embrasse la foi catholique. Des années plus tard, un prêtre lance un exorcisme et le peuple de Vanimen est obligé de fuir. Les enfants mi-humains, mi-siréens de Vanimen sont abandonnés.
Il y a Tauno et Kennin (les garçons) et Eyjan et Yria (les filles). Comme Yria est la plus faible, ils la confient à un prêtre qui va la baptiser. Elle va devenir Magrete et n'aura plus de souvenirs de sa vie d'immortelle. Les êtres immortels n'ont pas d'âme (selon les bons chrétiens) et les bons chrétiens eux sont mortels mais leur âme est immortelle.
Le baptême d'Yria/Magrete est vu comme un miracle et la pauvre est envoyée dans un couvent. Ses frères et sa soeur vont donc chercher à acheter sa liberté en convoitant un trésor colossal gardé par un kraken. Ils seront aidés par Ingeborg-la-morue (une prostituée) et un jeune homme du nom de Niels Jonsen. Ils espèrent ensuite retrouver leur père.
Pendant ce temps, Vanimen trouve refuge avec les siens sur les côtes de la Dalmatie.
Tauno et Vanimen vont chacun de leur côté être confrontés à des créatures surnaturelles (kraken, selkie, tupilak, vodianoï et vilja).
De tous les livres de Poul Anderson, je pense que c'est celui que j'ai le moins aimé. Les personnages ne m'ont pas fait vibrer et l'histoire non plus. Quand j'aurai le temps, je lirai la VO. Dieu seul sait de quelle manière le texte original a été dénaturé par la traduction. En attendant, je dois constater que j'ai trouvé cette lecture plutôt ennuyeuse : le triomphe du christianisme sur le monde surnaturel. Quand certains personnages décident de « changer de camp » c'est sans conviction, avec résignation.
Un des arguments du prêtre pour convaincre les Siréens de se convertir était : « La peur de l'inconnu pourrait vous faire les alliés du Diable dans l'esprit des ignorants. »
Avis mitigé.
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Les enfants mi-humains, mi-siréens avaient hérité de la forme humaine des pieds de leur mère et ils étaient moins vifs et moins adroits dans l'eau que la race de leur père. Néanmoins, leur mobilité aurait stupéfié n'importe quel terrien. Par contre, ils se débrouillaient mieux à terre que leurs cousins de naissance, et étaient capables de vivre sous la mer sans recourir aux enchantements qui avaient empêché leur mère de mourir de noyade, de froid ou simplement à cause de la salinité des eaux. De plus, pour les Siréens au sang froid, leurs corps, plus chauds, étaient bien agréables à enlacer.
Les chrétiens peuvent nous exorciser! Alors, pourquoi donc, au nom de la Justice, ne pouvons-nous pas exorciser le christianisme?
Votre paradis chrétien a l'air d'un endroit plutôt minable pour qu'on y passe l'éternité.
http://www.librairiedialogues.fr/
Annaïs de la librairie Dialogues nous propose ses coups de c?ur du rayon Science-Fiction : Tau zero de Poul Anderson (Pocket), Omale de Laurent Genefort (Folio SF) et Le vivant de Anna Starobinets (Mirobole).
Réalisation : Ronan Loup.
Questions posées par : Marion le Goascoz.