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EAN : 9782843441295
320 pages
Le Bélial' (14/11/2014)
3.87/5   133 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur

« Imric n'eut qu'un bref aperçu d'une massive silhouette encapée, chevauchant une monture plongeant vers la terre, plus rapide que le vent, un gigantesque cheval à huit pattes monté par un homme à la longue barbe grise et au chapeau à larges bords. L'éclat de la lune accrocha la pointe de sa lance et son oeil unique... Il traversait les cieux à la tête de sa troupe de guerriers morts, et les chiens aux yeux de feu aboyaient c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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Dans un lointain passé, nos aïeux conversaient toujours avec les anciens dieux. Ils le faisaient en cachette car le Christ blanc avait déjà investi la place, au coeur des forêts à l'ombre des arbres vénérables, au milieu de la nuit dans les temples qui tombaient en ruine ou bien en chuchotant dans les chaumières. Dans quelles affres devaient vivre ces populations assaillies par la magie, les superstitions, et les peurs ancestrales ?
Ceux qui avaient l'oeil du sorcier pouvaient apercevoir au clair de lune le monde étrange de Faërie, deviner au plus fort d'une tempête de neige un champ de bataille, entrapercevoir un berserker entrer dans une fureur sacrée et invincible, semant de sa gigantesque épée la mort comme les paysans sèment les graines.
L'histoire que nous conte Poul Anderson vient de ces temps anciens. Elle est tirée de ces grandes sagas nordiques pleines de fureurs, de drames, de sentiments exacerbés parvenues par bribes jusqu'à nous.
C'est l'histoire de Valgard le changelin, de Skalfolc, mi-homme mi-elfe, et de la belle et courageuse Freda, pauvres pantins qui essaient maladroitement de se détacher des fils tenus par ces dieux ricaneurs aux desseins incompréhensibles pour le commun des mortels. Il faut les voir se démener comme des beaux diables, avoir peur, avoir froid, aimer d'un amour impossible, avoir dans la bouche le goût amer de la défaite dans cette Faërie aussi fabuleuse qu'insensible où ces sentiments tellement humains n'ont aucun sens, où les hommes dénués d'amour sont immortels et « seulement riches d'une sagesse sans joie ».
C'est l'histoire de ces grands princes d'outre-tombe qui assistent à l'avènement du christ blanc et prennent conscience que leur monde est en train de disparaître.
Accompagné de Siabelle et de Srafina, j'ai navigué sur des eaux furieuses jusqu'à la lisière du monde ; j'ai été ému par le chant mélancolique d'un monde finissant et littéralement transporté par le souffle puissant et lyrique de ce Grand Livre.

Club imaginaire 2017 Poul Anderson et Ursula le Guin
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Je vous vois venir ! Oui, je vous vois, aimable lecteur curieux qui découvre cette couverture bien étrange. « Qu'est-ce que c'est que ça ? », vous dites-vous.

Eh bien, « ça », c'est d'abord une couverture un peu bizarroïde de Nicolas Fructus, et ce n'est pas pour rien, puisqu'il colle tout à fait à l'ambiance de cette Épée brisée, d'un noir intense, pas jojo mais changeant et surtout particulièrement féérique. « Ça », ensuite, c'est « juste » de la fantasy bien dark, complètement mythologique et féérique par le fameux Poul Anderson, l'auteur de la Saga de Hrolf Kraki et Les Trois Lions, que je m'échine à découvrir patiemment avant de me lancer dans sa monumentale Patrouille du temps, lui souvent désigné comme l'antithèse du bien plus connu J. R. R. Tolkien. L'Épée brisée, éditée en français par le Bélial' en 2014, fut écrite la même année que La Communauté de l'Anneau (Le Seigneur des Anneaux, tome 1), en 1954 ! « Ça », c'est donc « juste » une des oeuvres majeures de la fantasy anglo-saxonne ayant inspiré quantité d'auteurs à sa suite, tels que Philip Pullman, China Miéville et bien sûr Michael Moorcock avec son Elric de Melniboné. Il s'agit donc de faire oeuvre de repentance éditoriale en rattrapant cet injuste retard de publication ; heureusement le Bélial' est là pour « ça ».
Pour autant, cela répond-il à votre avide demande d'informations concrètes sur le contenu de cette oeuvre ? Pas vraiment, j'en conviens. Cela dit, ce roman n'est pas une histoire qui se résume. de fait, L'Épée brisée est l'histoire d'une épée… brisée. Ah ! On ne l'avait pas vu venir, celle-là ! Arrêtez-vous là et vous aurez tout raté, car cette Épée brisée est avant tout le réceptacle avide de violence de destins dignes des meilleures tragédies grecques, mais heureusement c'est concocté la toge et les sandales en moins, la cuirasse et les incantations en plus. D'ores et déjà, attendez-vous à voir le sang couler, le destin se nouer et les âmes s'étrangler devant tant de fatalité. Comme dans La Saga de Hrolf Kraki, Poul Anderson s'inspire très fortement de la tradition scandinave pour tisser une « saga », dans le sens le plus littéraire qui soit, une geste si vous préférez. Ainsi, il colle, au fur et à mesure de son récit, aux poncifs éculés, et pourtant enivrants quand on sait les apprécier, des sagas nordiques vantant les assauts des raids vikings, reconnaissant les mystères des sorcières et des mages, pour finir par s'incliner devant la toute-puissance de la foudre de Thor, de la sagesse d'Odin et de la roublardise de Loki. Oui, l'Épée brisée amène Asgard, Midgard et Jotunheim aux portes de nos pages ! Les elfes fomentent des changelins, des « sosies maléfiques », sans vergogne, les trolls font crisser leurs armes et les sorcières esseulées n'en sont que plus dangereuses. Décidément, c'est à croire que vous n'êtes pas le bienvenu sur les côtes de la mer du Nord prête à se rougir du sang des braves comme de celui des lâches !
Saurais-je vous conter l'étrange tour de passe-passe joué à Orm le fort, le fier seigneur humain, par Imric, un duc elfe des plus ambitieux ? Envierez-vous la destinée fatale de certains descendants du grand Ragnar Lodbrok une fois confrontés à un troll en colère et aveuglé par sa puissance ? Comprendrez-vous le malheur et l'avidité accablant une sorcière poussée dans ses derniers retranchements ? Saisirez-vous la cruauté des rapports de force disproportionnés entre humains, trolls, elfes, Ases, géants et autres messagers divins ? Ne trouverez-vous pas la vie atroce en suivant les vies parallèles de Skafloc, l'humain élevé par les elfes, et Valgard, le troll changelin élevé chez les humains à leur insu ? Saurez-vous vous-mêmes, enfin, affronter des hordes violentes et destructrices de trolls en furie, des coups pendables de la part de toute divinité qui se respecte et, enfin, de l'inceste en bouquet final dans une débauche d' « immoralité » assumée ? Il en va ainsi avec L'Épée brisée. Nous pourrions également déblatérer longtemps sur la lisibilité peut-être douteuse des sagas scandinaves (comme des gestes latines médiévales, d'ailleurs), mais ça ne ferait que renforcer la difficulté stylistique que s'est imposée Poul Anderson en s'attachant à faire de chaque phrase un fait à relater, une légende à conter, tout en multipliant les odes en vers à déclamer et les chants nordiques qui s'élèvent des pages quand vous les lisez (à haute voix, c'est meilleur ! et chapeau bas à Jean-Daniel Brèque pour sa traduction). L'avantage de cet enchaînement rapide est de favoriser, ô combien, la densité du récit, et là c'est rude, c'est dense, c'est complet, tant que ça déborde.
Enfin, en forme de petit ajustement, Michael Moorcock, dans une critique de 2003 qui sert ici de préface, élabore longuement sa comparaison entre Poul Anderson et J. R. R. Tolkien au profit du premier et au détriment de celui qui se prélasse trop à son goût dans « le confort d'un pub oxfordien » ; on peut forcément jalouser le retentissement qu'a eu le Seigneur des Anneaux et qu'aurait mérité dans une autre mesure L'Épée brisée, et surtout dans un tout autre style, mais, attention, les faire s'opposer pour en réduire l'un des deux à néant est complètement exagéré. Les deux oeuvres sont juste totalement différentes, voilà tout.

L'Épée brisée me remet totalement en selle (façon canasson elfe, voyez) dans ma quête de l'énigmatique (en tout cas pour moi) Poul Anderson. L'Epée brisée est une oeuvre très puissante, il faut juste prendre conscience qu'elle est relativement à part et dans un style particulier, sans en faire, comme Michael Moorcock, le chef-d'oeuvre absolu qui remplace tous les autres. Concluons en rappelant que cette fameuse Épée, forgée dans les rocs perdus de Jotunheim par un géant, ne peut être rengainée sans avoir eu son comptant de sang à boire : avis aux amateurs, à la fin, c'est donc sûrement vous qui serez brisés !

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Un roman de dark fantasy assez noir... si on pense s'approcher de Tolkien c'est raté.. et pourtant on y croise Troll, Elfes, humains et autres créatures fantastiques.

Skafloc (j'ai eu un gros problème tout le long de ma lecture avec ce nom... j'ai la fameuse chanson d'Adèle - Skyfall - qui m'a poursuivi jusqu'à la dernière page) ,un humain a été enlevé par le seigneur elfe Imric afin d'affermir sa puissance (les elfes ne peuvent toucher le fer, mais les humains oui). Pour que ce vol passe inaperçu il remplace le bébé par Valgard, un changelin.

Poul Anderson reste fidèle à l'idée de la mythologie scandinave avec sa violence, sa noirceur... le lecteur n'échappe a rien dans cette épopée : viol, inceste, sorcellerie, guerre..
Mais ce qui m'a particulièrement marquée c'est justement que pour faire passer cette noirceur, les tragédies rencontrées tout au long du récit l'auteur utilise un ton très poétique, très doux parfois. Et ce contraste donne une force incroyable au récit.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture même si il m'a manqué juste un peu de suspens.. une lecture un chouia trop prévisible des évènements m'a empéché de donner la note maximale.
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Décidément Poul Anderson transformait en or tout ce qu'il touchait. Après avoir lu son space-operaTau Zero, incroyable de maîtrise scientifique, cette Épée Brisée m'a plongé dans une saga mythologique nordique et tragique à la hauteur des Nibelungen.

L'auteur nous peint un tableau de la Faërie différent de ce que je connaissais, quelque part entre le Seigneur des Anneaux de Tolkien et La Sève et le Givre de Léa Sihol. Les Elfes y sont magnifiques mais non exempts de cruauté vis-à-vis des autres races. Les Sidhes irlandais sont des alliés précieux. Les Trolls sont une puissante nation et ne sont pas débiles. Les anciens dieux tels Odin et les Jötuns manipulent ce petit monde dans leur partie d'échec éternelle.
Le ton du récit est empreint du lyrisme et du sens de l'épopée des sagas vikings contées par les scaldes. Il est plus violent que celui de Tolkien, avec ses crânes fracassés par la hache, mais aussi plus vif dans l'exaltation des sentiments de haine et d'amour.
Et amour il y a. Au milieu de cette frénésie de dieux et d'êtres fabuleux, on s'accroche au rocher que représente le destin deux humains, Skafloc volé à sa famille par le duc elfe Imric, et Freda son âme soeur que les lois nouvelles de la Chrétienté éloignent à jamais de lui. Siegfried des Nibelungen n'est pas loin, dans le thème et dans l'époque car la saga de Poul Anderson se situe peu après l'an Mil, alors que la Chrétienté conquérante ne laisse plus beaucoup d'espace à la Faërie et que celle-ci sent approcher son crépuscule.
La guerre est aussi omniprésente, la guerre ultime et sans pitié entre Elfes et Trolls, qui pourrait escalader au niveau supérieur des Puissances Divines et provoquer Ragnarok. Point focal de cette lutte, une ancienne épée brisée dont on dit que la reconstitution sonnera la fin du monde, et que pourtant les Ases feront entrer en jeu. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle entre cette épée et la bombe atomique : sa création aussi a provoqué la fin d'une guerre, mais le jour où elle servira à nouveau sera aussi le dernier jour du monde.

Bien que la traduction soit très récente en France, le roman date de 1954. Il est incroyable que nous ayons dû attendre si longtemps avant de lire ce chef d'oeuvre. Poul Anderson, d'une manière générale, a longtemps été absent des rayonnages français. de nos jours les éditions le Bélial se sont attelées à la traduction de ce maître. Je les applaudis.
Du coup, vu l'ancienneté de ce livre on peut s'amuser à essayer de retrouver les oeuvres qui en ont été influencées. La première est évidente : c'est Michael Moorcock et son épée maudite Stormbringer. J'en vois une deuxième dans le Lyonesse de Jack Vance. Moorcock lui-même, qui signe la préface, voit des successeurs chez M. John Harrison, Philip Pullman et China Miéville. N'ayant pas lu ces auteurs je ne peux pas me prononcer. Je me demande cependant si des auteurs français comme Fetjaine ou Jaworski s'en sont aussi inspiré.

Le seul point négatif que je pourrais noter est sa fin un peu brusque. J'aurais bien aimé savoir ce qu'il advient de certains personnages.
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Quel souffle épique et impitoyable !

Ce roman magistral est un pur bijou de fantasy. Je ne suis pas experte en la matière mais il est inutile de l'être pour en faire le constat.
Je ressors de cette lecture avec plein d'images dans la tête. Tout un monde féerique et merveilleux s'est invité dans mon imaginaire. Avec des paysages nordiques, époustouflants, grandioses et inhospitaliers qui s'apparentent à La Terre du Milieu, des paysages mus par des ciels tourmentés et par des intempéries plus redoutables les unes que les autres. Eh oui, il ne s'agit pas ici d'un monde idyllique, aux couleurs pastels et aux saveurs enchanteresses.
Si l'univers décrit par Poul Anderson est régi par la magie, il n'en reste pas moins terrifiant ! Elfes, trolls, géants, nains, humains, créatures divines et mythologiques se partageant ces terres hostiles n'ont de cesse d'assouvir leurs vengeances.

Skafloc et Valgard, en héros maudits, se trouveront au coeur d'une de ces vengeances dès leur naissance et il leur sera alors difficile d'échapper au funeste destin qui les attend.

Cette histoire pourrait se lire comme un conte de fée qu'on raconterait le soir aux enfants qui rêvent d'un monde peuplé d'êtres fantastiques, de héros invincibles menant combats redoutables et vaillants contre de féroces ennemis, pour sauver ou venger leur père, leur mère, leur aimée...
Mais, ce n'est pas vraiment un conte de fée ; c'est une geste. C'est ainsi que Poul Anderson présente son roman dans l'Avant-propos : «  Pour parler franchement, ce livre est une geste, le récit d'événements impossibles se déroulant dans des lieux inexistants. » Pour autant, Poul Anderson précise que certains passages de son récit peuvent s'appuyer sur des éléments historiques avérés et situés aux prémisses du Haut Moyen-âge, tels le début de christianisation des civilisations scandinaves ou encore la culture s'exprimant sous forme de poèmes déclamés.
Tout cela forme un ensemble fort cohérent qui renvoie inévitablement le lecteur (en tout cas, ce fut le cas pour moi) à des questions d'ordre mystique quant à l'existence ou non du monde de la Faërie. Mais, si vous le voulez bien, -notez que je ne vous en donne pas le choix-, je garderai ces réflexions pour moi.

Certains lecteurs dont j'ai lu les critiques de ce livre trouvent la fin un peu abrupte. Ce n'est pas mon propre ressenti. Elle ouvre sur une autre histoire et là je vais encore citer Poul Anderson : «  Quant à ce qu'il est advenu des personnages de cette histoire, de l'épée, de la Faërie elle-même – qui, de toute évidence, n'est plus présente sur Terre-, ceci est une autre histoire, qui sera peut-être contée un jour. » et laissée librement à l'imagination du lecteur...


(Livre lu dans le cadre du Challenge SFFF 2017. Merci Relax!)
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critiques presse (1)
Elbakin.net
26 novembre 2014
The Broken Sword mérite largement une meilleure diffusion en France, pour qu’il acquière ici aussi un statut de classique de la Fantasy. N’hésitez pas à plonger dans le monde de Skafloc et Valgard où les dieux côtoient sans pudeur les trolls, les elfes, les humains et d’autres créatures mystérieuses et marquantes…
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
" Les nymphes, les faunes, les dieux eux-mêmes sont morts, changés en poussière qu'emporte le vent de la désolation. Les temples sont déserts, d'une blancheur aveuglante sous le ciel, et lentement tombent en ruine. Et moi... j'erre seul dans une terre étrangère, méprisée par ses dieux et repoussé par son peuple. Une terre de brumes, de pluies et d'hivers d'une froidure de fer, de mers grises et furieuses, où un pâle soleil perce péniblement entre les nuages pressés. Fini le ciel azur et la mer de saphir, fini les petites îles rocheuses et les chères clairières chaudes où nous attendaient les nymphes blanches, fini les grappes pendant aux antiques vignes et les figuiers lourds de fruits, fini les dieux majestueux au sommet de l'Olympe... "
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Freda, blottie au fond du drakkar de Skalfloc, le vit dressé, grand et ensanglanté devant la lune tombante, qui traçait des signes runiques dans l'air et murmurait d'étranges mots. Un vent se leva derrière la flotte elfe, une tempête en vérité, et les navires filèrent d'un bond, les voiles tendues à craquer, les mâts pliés à se rompre, les gréements gémissants sous le souffle du vent. Ils filèrent de plus en plus vite, pareils aux embruns volants, à la tempête hurlante, au rêve, à la sorcellerie, au clair de lune courant sur les flots. Skafloc se tenait sur la proue, fouetté par les vagues, chantant son chant de mage, ses cheveux volant et sa broigne tintinnabulant, figure sortie des mythes et des mondes inconnus des hommes.
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Le tonnerre craqua, le tonnerre hurla. " Oui, lance donc ton marteau dans le ciel ! hurla Valgard. Tonne tant que tu le peux ! J'empoignerai les colonnes du ciel et je les ferai choir. Je foulerai le monde sous mes pieds destructeurs. J'invoquerai la tempête, les ténèbres et les glaciers descendant du Nord pour broyer le monde, et la poussière tourbillonnera dans mon sillage. Je suis la mort ! "
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-- Je suis curieux de savoir ce qu'il s'est passé ces cent dernières années.
-- Beaucoup de choses et presque rien de bon, dit la sorcière. Les Danois sont venus de l'Est, brûlant, pillant et massacrant les seigneurs anglais. Ils sont près d'avoir envahi toutes les îles Britanniques.
-- Cela n'est pas grave... Avant eux, les Saxons étaient venus porter le fer et le feu, et avant eux les Pictes et les Scots, et avant eux les Romains et avant eux les Bretons et les Gaels, et avant eux... mais l'histoire serait longue et longue, et elle ne s'arrêtera pas avec les Danois. Et moi, qui l'ai vue se dérouler depuis que cette terre fut créée ou presque, ne trouve rien de mal à cela, car cela aide à passer le temps.
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Les elfes foncèrent et la clameur de la bataille résonna dans la nuit. Les cors trolls rugissaient, les cors elfes criaient, les trolls hurlaient comme des loups, les elfes comme des éperviers, une cacophonie de haches trolls heurtant les boucliers elfes, d’épées elfes s’abattant sur les casques trolls monta tel le tonnerre vers les étoiles et vers l’aurore boréale.
Hache et épée ! Pique et gourdin ! Bouclier fendu, heaume fracassé et broigne en lambeaux ! Le geyser rouge de sang elfe coulant à côté du gel vert et glacé du sang troll ! Et la danse de mort frémissante des lumières dans le ciel !

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Vidéo de Poul Anderson
http://www.librairiedialogues.fr/ Annaïs de la librairie Dialogues nous propose ses coups de c?ur du rayon Science-Fiction : Tau zero de Poul Anderson (Pocket), Omale de Laurent Genefort (Folio SF) et Le vivant de Anna Starobinets (Mirobole). Réalisation : Ronan Loup. Questions posées par : Marion le Goascoz.
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