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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je persévère dans ma lecture de livres sur la guerre du Vietnam, sujet qui me passionne. Ici on suit particulièrement le soldat Hanson, qui fait partie des Bérets verts.
La chronologie est assez originale, il y a des allers-retours. Après la première partie se déroulant au Vietnam, on est transporté dans le passé, au moment où Hanson s'engage dans l'armée et effectue sa formation. Cette partie sur la préparation à la guerre est probablement l'une de mes préférées. Si vous avez vu Full Metal Jacket de Kubrick, vous verrez les similitudes !
Il y a également un passage où Hanson revient au bercail après avoir servi au Vietnam, et il est tout simplement incapable de s'intégrer à la société et de revenir à son ancienne vie. En fait, j'ai beaucoup aimé tout l'aspect périphérique au Vietnam, l'avant et l'après. Sinon, les passages parlant du Vietnam en lui-même m'ont moins marquée, par rapport aux autres oeuvres que j'ai déjà lues.
Cependant, intéressante est la rivalité entre les différents corps de l'armée. On voit également que les américains ont bien du mal à intégrer les vietnamiens - ceux qui sont de leur côté, j'entend - à la guerre. Il y a une vraie atmosphère de folie aussi, les soldats perdent carrément les pédales et se révèlent assez violents. J'ai beaucoup aimé le trio Hanson, Silver et Quinn, leur amitié est très belle.
Enfin, j'ai adoré les dernières pages. Je ne vais pas vous spoiler, mais j'ai trouvé ça très original et la description de cette dernière scène de combat est à couper le souffle.
Mention spéciale au style, il faut s'y habituer mais je l'ai trouvé assez recherché. Je vous conseille ce livre si vous voulez un aperçu brut et très réaliste de la guerre, et plus spécialement du Vietnam.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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Moi j'appellerais ça "La guerre du Vietnam d'un jeune américain", c'est certes moins flashy que le très stonien "Sympathy for the Devil" mais plus représentatif de ce qu'on y trouve.

Kent Anderson ne nous raconte pas la guerre du Vietnam, il nous raconte sa guerre, comment il l'a perçue, subie, intériorisée, vécue.
Point de géostratégie ni d'idéologie ici, ou si peu, mais la transformation radicale d'un intellectuel en une sorte de machine à tuer.
L'appareil militaire, vite relayé par le baptême du feu, amorce comme il se doit cet embrigadement aveugle mais la mutation échappe progressivement à tout contrôle hiérarchique.

Le personnage central, fort de caractère, plongé dans des situations de tension et de violence extrêmes, soumis à l'indifférence hostile de ses compatriotes et sidéré par l'incroyable gabegie qui régit la chaine de commandement, trouve une forme de refuge psychologique auprès de ses frères d'arme.

Ce groupe d'hommes, quasiment livré à lui-même, ne participe pas à la guerre officielle des état-majors dont il se considère d'ailleurs comme chair à canon. Il mène une existence autonome faite d'abjecte rapine et de course aux trophées les plus macabres. L'ennemi n'est pas plus craint que l'allié sud-vietnamien qui l'est moins que les initiatives ubuesques du commandement suprême.

Presque rien sur la population autochtone qui n'apparait qu'à l'état de cadavres ou soupçonnée de "cinquième colonne" lorsqu'elle vit encore. Pas plus sur le pays si ce n'est quelques considérations sur la dureté du climat et la vigueur de la flore.

Ces soldats n'y prêtent aucune attention, en ont-ils eu le loisir d'ailleurs ? eux qui, jusque là, ne connaissaient que leur bourgade de l'Iowa ou de l'Illinois, le breakfast bacon oeufs brouillés et la cuite hebdomadaire à la bière.
Eux qu'on à parachutés dans ce show effroyablement ridicule après une formation militaire symbolique, pour une spécieuse mission de sauvetage du monde libre.

L'auteur met en scènes ces souvenirs de guerre de façon convaincante sauf pour le combat final ou son double romanesque, dans une geste à la Rambo règle en littérature les comptes qui lui pèsent depuis sa démobilisation.

A lire évidemment.

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Ce livre est classé dans la section Folio Policier, alors qu'il se déroule entièrement pendant la guerre du Vietnam. Car le personnage principal, Hanson, poursuivra ensuite sa vie américaine en tant que flic, dans les romans suivants.
C'est un roman en partie autobiographique, mais il m'a moins marqué que d'autres (voir mon site Sweetwater) sur cette guerre qui rendait les soldats fous. A ce titre, le combat de la fin est inouï... Et pourtant, malheureusement, rage, folie, haine ont souvent déclenché ce genre de scène.
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