Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique que les éditions Delcourt ont été les premiers a dégainé avec leur collection "Sept"…
Ce tome 4 de la saison 2, intitulé "7 Naufragés", est un récit à mystère. Et comme tous les récits à mystère, si sa découverte est passionnante une fois le mystère dévoilé il perd tout ou partie de sa force (remember "Sixième Sens"). Ici tout réside dans le concept : qui sont les naufragés ? de quoi sont-ils les naufragés ?
On suit l’enfant Aràn, qui fait naufrage sur une île sans nom bien mystérieuse … Il est chaleureusement recueilli par la paisible communauté qui la peuple qui semble toutefois coupée en deux entre les adultes et les enfants, chacun vaquant à ses occupations, travail pour les uns, jeu pour les autres, sans guère de liens entre eux mais surtout sans que le moindre lien de parenté entre les uns et les autres ne soit explicité… Aràn découvre en feuilletant son journal, que lui-même et ses six nouveaux camarades oublient chaque jour ce qu’ils ont réalisé la veille et qu’ils ne savent plus depuis quand ils sont arrivés là, ni comment ils sont arrivés là… Sans parler de Rackel la petite muette qui voit la sage Abigaël comme une terrifiante sorcière ! Vérité, mensonge, rêve, réalité… Comment démêler le vrai du faux ? Aràn décide de forcer les choses en accomplissant le tabou de l’Île : éteindre le phare ! Mais pour cela ils doivent aller de l’autre côte de ladite Île pour obtenir la clé du gardien Pierre…
Bon, perso j’ai eu l’impression d’avoir un mélange jeunesse des séries télés "Le Prisonnier" et "Lost" :
"Le Prisonnier" ? Une paisible communauté côtière, où rien ne semble être ce qui doit être : bonjour la paranoïa !
"Lost" ? Une île perdue à la fois le temps et dans l’espace, des habitants qui ne savent plus comment ils sont arrivé là, avec une géographie mouvante est des distances qui s’allongent ou qui raccourcissent en dépit de la physiques
L’auteure est très influencée Miyazaki, Clamp, Mickaël Ende, Lewis Carroll, J.M. Barrie. C’est donc tout naturellement qu’elle nous offre un conte philosophique pour petits et grands qui traite avec douceur et pudeur des thématiques difficiles. Elle fait volontairement planer le mystère pour nous fait ressentir les inquiétudes de ses naufragés amnésiques : c’est bien fait, mais c’est complètement contrebalancé par la maladresse narrative de présenter les personnages à la page 35 seulement…
Malheureusement ne n’ai pas aimé les dessins de Tony Semedo, donc j’ai donc eu du mal à me prendre au jeu. Il offre des graphismes d’inspiration cartoonesque mélangeant BD / comics / mangas avec un charadesign qui malmène l’anatomie (pourquoi Maria n’a pas de cou ? pourquoi Thian a-t-il une tête trois fois plus large que son cou ? pourquoi Aby / Thana a-t-elle un visage dissymétrique ? pourquoi ne parvient-on pas facilement à distinguer les filles des garçons ? pourquoi comme dans la plupart des comics j’ai l’impression que les enfants ont été remplacés par des nains / lutins / hobbits ? etc) Par contre les couleurs de Lou sont magnifiques : c’est très beau à regarder, et je ne suis pas loin de penser qu’elle est l’une des meilleurs de sa profession. Cela se laisse lire, puis oublier. C’est dommage…
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Je vais faire court et ne pas trop m'étendre sur ce « sept naufragés » qui est une déception. L'intrigue n'est pas inintéressante. Il y a du mystère et pas mal de bonnes idées. Mais le scénario est très mal mené. J'ai trouvé l'ensemble très confus alors que l'intrigue est finalement très simple. J'ai eu le sentiment que le récit était inutilement et artificiellement alambiqué. Je ne me suis jamais attachée aux personnages dont l'exposition est ratée et la caractérisation un peu faible. Dommage car je pense qu'il y avait matière à proposer une chouette brochette de gamins. Ce manque d'attachement aux personnages est sans aucun doute accentué par la laideur des illustrations. Je suis dure et j'en suis désolée mais j'ai vraiment détesté le dessin de Semedo, tout particulièrement les personnages que j'ai trouvé très moches.
Bref, malgré une idée de départ intéressante et quelques bonnes idées, ce « sept naufragés » ne m'a pas séduite du tout. J'espère que « sept dragons », auquel je vais m'attaquer maitenant, sera plus réussi.
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C'est sans doute l'un des album de la série Sept qui m'a le plus plu. Des enfants, une île, et l'urgence de s'en sortir, de survivre... Vraiment à lire !
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Cette deuxième saison de la série des sept est décidément bien fade. Après les mornes Sept personnages et Sept clones, on peut constater que sept naufragés ne fait guère mieux. Cela reste assez décevant. On se dit que cette collection aurait mieux fait de s'arrêter au 7ème tome.
On reprochera tout d'abord un rythme assez lent du récit ponctué par des dialogues qui ne font pas beaucoup avancer les choses. La caligraphie choisie d'ailleurs pour les bulles n'est pas très adéquate. le dessin semble tout à fait correct même si cela fait très jeu vidéo par moment.
Le constat amer vient plutôt du scénario. En effet, celui-ci se contente de faire durer le suspense sur le mystère qui entoure cette île. Si seulement, la conclusion valait cette attente. Or, cela ne sera pas le cas. A aucun moment, on ne sera surpris par la tournure des événements. Par contre, on sera surpris par le titre de cet opus qui est en trompe l'oeil car les enfants ne sont pas des naufragés venant de la mer. Encore une déception...
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Les habitants d'une île perdue voient leurs habitudes perturbées par l'arrivée du jeune Aràn. Ne tardant pas à se lier d'amitié avec six autres enfants, le nouveau venu sème néanmoins le trouble et la discorde en révélant le but de sa présence parmi eux : Il est là pour éteindre le phare. Or le phare ne doit jamais, jamais être éteint !
Voilà Ma premier BD de la série Sept. C'est une série d'histoire unique, qui n'ont aucun lient entre elle, si ce n'est avoir le même but, montré une aventure de sept personnage. Dans cette BD il est question de sept jeune enfant qui veulent découvrir le secret de leur île, et dont la chute explique le titre - sept naufragés - .
-Bon points : Tout d'abord les dessins, qui sont tout sauf réaliste mais très bien réalisé ! Les lignes sont clairs, propre, il n'y à pas d'effet brouillon ce qui fait que le moindre détaille est agréable à voir. Ensuite, les couleurs de ces fameux dessins, sont tous simplement magnifique. d'une netteté et d'effet cartonne très appréciable. Puis la chute de l'histoire qui est pas mal...
-Mauvais points : le scénario, se veut simple, mais est finalement très difficile à suivre et pas très immersif. Sa commence par une ribambelle de prénom de personnages très nombreux. Difficile de distinguer qui est qui. Ensuite, l'histoire est très lente à la détente, et finalement on ne prend du plaisir que vers la fin et pendant qu'elle que segment.
Donc : J'ai découvert une bonne BD qui n'en est pas vraiment une. en fin de conte, si vous aimez les histoires simples au beau dessin et que vous avez le courage (ou du moins l'envie) de lire une BD fantastique et enfantine je vous la recommande. Sinon, je peux dire que j'accroche parfaitement au thème des BD Sept. certaine m'on l'air génial. :)
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Une œuvre étrange et envoutante dont le scénario se hisse dans les bonnes places du genre fantastique. Suivez la lumière du phare et venez découvrir les mystères de cette île étrange !
Lire la critique sur le site : Sceneario
On ne s’ennuie pas vraiment à la lecture de ce one-shot, raisonnablement agréable, mais le niveau de cette saison de Sept était jusqu’ici tellement élevé qu’on en ressort forcément un brin déçu.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Il n’y a que les enfants pour se révolter et désirer vaincre la mort. Qui d’autre aurait assez d’innocence pour refuser jusqu’à son existence ?
" - Souvent, le plus intéressant n'est pas de raconter les choses, mais de les vivre..."
Ce monde est un vaste naufrage : sauve qui peut !
FESTIVAL DES UTOPIALES 2023
Battlestar Galactica
Dans la Série Battlestar Galactica, l'humanité doit
échapper à ses ennemis et se reconstruire avec
seulement 50 000 rescapé·e·s. Dans l'Histoire, on
émet désormais l'hypothèse que la survie se serait
déjà jouée avec moins d'individus encore : il y a
930 000 ans et pour une période de 117 000 ans,
1 200 survivant·e·s environ auraient représenté
toute une partie de l'humanité à venir. Ce goulet
d'étranglement serait dû à un bouleversement
climatique majeur…
Avec Ugo Bellagamba, Bonaventure, Pierre Raufast
Modération : Mel Andoryss
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