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EAN : 9782080642370
246 pages
Flammarion (19/11/1992)
4.42/5   13 notes
Résumé :
Publié en 1928, Macounaima est une oeuvre fondatrice de la modernité littéraire brésilienne, qui inclut nombre d’éléments des cultures indigènes brésiliennes (mythes, folklore, tradition orale) dans une langue volontairement « impure ». À travers les tribulations de Macounaima, qui voyagera de la jungle vers São Paulo avant de s’en retourner vers ses terres natales, Mário de Andrade déploie une infinité d’histoires profondément ancrées dans la réalité et l’imaginair... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Lu en 1971 quelques temps après la sortie du film en France , cette fable assez politique dans la mesure ou elle est une critique sociale rédigée dans un style qui semble volontairement hors respect des règles établies et dont l'histoire s'écarte souvent du vraisemblable en fleurtant avec les rêves est assez inclassable . le héros vient de naître tout habillé dans une hutte au coeur de la forêt brésilienne et semble avoir 14 ans au moment de sa naissance : cela donne le ton . L'humour du texte et des situations sont savoureux . L'irrespect de la bien-pensance , du vraisemblable , des relations sociales donne au récit une saveur particulière , dépaysante et somme toute fort plaisante .
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Truculent, souvent hilarant, rabelaisien amazonien.
Les aventures très dépaysantes d'un personnage qui oscille entre héros et anti-héros, constamment espiègle et gentiment paillard.
Une histoire qui semble décousue et saugrenue, parce que si lointaine de notre petit monde occidental. Et que je range immédiatement dans la catégorie du réalisme magique sud-américain, même si ce n'est pas forcément très fondé historiquement parlant.

J'ai eu la chance de le découvrir dans une édition superbe (UNESCO et CNRS), avec glossaire sélectif bien utile et un appareil critique en fin d'ouvrage pour poursuivre le plaisir de la lecture et comprendre ce qu'un moderniste comme Mario de Andrade est allé chercher au fond du folklore de la forêt amazonienne.
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Mario de Andrade (1893-1945), fondateur du modernisme brésilien, fut dans l'entre-deux-guerres une figure de l'avant-garde dans son pays. Comme écrivain, il est surtout connu par son livre "Macounaïma", qui était dans ma PAL et dont je connaissais vaguement la réputation. Je viens de le lire et je me rends compte que, jusqu'ici, j'avais sous-estimé son audace et son originalité. Avant tout, c'est un roman picaresque. Il est profondément imprégné d'énergie, de fantaisie, de sensualité, voire de fantastique. La nature exotique y est omniprésente. Quant au personnage principal, il est truculent, malicieux et très "nature". le récit est une suite d'aventures abracadabrantesques presque sans queue ni tête, mais divertissantes ! Il s'étend sur 220 pages, mais il aurait pu être plus court ou plus long sans que ça nuise sensiblement à son synopsis, qui peut sembler improvisé. A noter que, dans l'édition dont je dispose, la préface du livre donne une introduction très complète à cette lecture (mais... je l'ai lue après avoir fini de lire). En tout cas, je me suis amusé et j'ai été ébahi par le talent de l'auteur.
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Oeuvre majeure du modernisme au Brésil, texte foutraque sans queue, ni tête, beaucoup de situations burlesques et improbables, changement drastique avec le genre de bouquins que je lis.
C'était moderne en 1920, mais le temps a passé et j'ai eu du mal à accrocher à ces logorrhées interminables et décousues. J'ai souri une ou deux fois, apprécié quelques moments bien délirants, mais le texte se révèle malheureusement répétitif (au moins 4 personnages deviennent des étoiles).
Petit tacle aux éditions Cambourakis, aucune explication de texte ou traduction, j'ai lu une floppée d'expressions, de mots dont je n'ai saisi aucun sens et comme le héros "j'avais la flemme" de me jeter dans un dico brésilien à chaque mot croisé.
A la page 90 du livre, Blaise Cendrars est mentionné comme participant à la Macumba (pas de jean-pierre sauce madère) mais la magie noire.
Au final texte très riche et intéressant mais pas très agréable à lire.
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Je recherche désespérément ce livre... Si vous avez une idée où le trouver??
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Macunaima, futur héros du peuple brésilien, naît laid et noir dans une pauvre hutte, en pleine forêt tropicale. Il est nommé comme cela par sa mère car les noms qui commencent par Ma portent malheur. Paresseux, restant allongé toute la journée, il ne prononce pas un seul mot pendant six ans, tuant des fourmis. Il vit avec sa mère et ses deux frères, Jiguê, dans la force de l'âge et Manaape plus âgé. Macunaima s'intéresse de très près à sa belle-sœur Sofara. Un jour, insupportable une fois de plus, il oblige Sofara à l'emmener faire une promenade dans la forêt. Après avoir confectionné un piège avec lui, elle tire de son sexe une cigarette. A peine en a-t-il fumé une bouffée que Macunaima se transforme en un beau prince : ils jouent tout l'après-midi. Son piège attrape même un tapir. Jiguê ne tarde pourtant pas à les découvrir un jour tous les deux et chasse Sofara pour épouser la belle et coquette Iquiri.
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[…]
Et la cascade leur conta ce qui lui était arrivé.
-Sachez que je m'appelle Naïpi et je suis la fille du cacique Mexo-Mexoïtiqui, nom qui dans ma langue signifie Aquatquatpattes. J'etais un beau brin de fille et tous les caciques du voisinages désiraient dormir dans mon hamac et goûter mon corps plus moelleux que le fromager. Mais quand l'un d'eux s'approchait, je le mordais, je lui donnais des coups de pieds, car je voulais mettre à l'épreuve sa force. Du reste pas un ne fut à la hauteur et ils s'en allaient fort déconfits.
[…]
Quand le vieux sorcier une fois de plus tira la nuit de son antre, Titçaté cueillit une brassée de fleurs et les porta au hamac de ma dernière nuit de liberté. Alors je mordis Titçate.
Le sang jaillit du poignet mordu, mais le guerrier n'y prit point garde. Il gémit de fureur amoureuse, me remplit la bouche de fleurs pour étouffer mes morsures. Sauta dans le hamac et Naïpi se soumit à Titçate..
Nous nous amusâmes comme des déments parmi le sang ruisselant et les fleurs de catalpa. Ensuite mon vainqueur me chargea sur son épaule, me jeta dans une pirogue amarrée dans une crique pleine d'atourias et partit comme une flèche dans le courant du Rio Furieux pour fuir la boïouna.
[…]
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Version brésilienne
[…]
E a cascata contou o que tinha sucedido pra ela. –Não vê que chamo Naipi e sou filha do tuxáua Mexê-Mexoitiqui nome que na minha fala quer dizer Engatinha-Engatinha. Eu era uma boniteza de cunhatã e todos os tuxáuas vizinhos desjavam dormir ne munha rede e provar meu corpo mais molengo que embiroçu. Porem quando algum vinha eu dava dentatas e coutapés por amor de experimentar a força dele. E todos não agü entavam e partiam sorumbaticos
[…]

Quando o pajé velho tirou a noite do buraco outra vez, Titçaté ajountou as florzinhas perto dele e veio com elas pra rede de minha última noite livre. Então mordi Titçaté.
O sangre espirrou na munheca mordida poém o moço não fez caso não, gemeu de raiva amando, me encheu a boca de flores que não pude mais morder.Titçaté pulou na rede e Naipi serviu Titçaté.
Depois que brincamos feito doidos entre sangue escorrendo e as florzinhas de ipê, meu vencedor me carregoi no ombro me jogou na ipeigara abicada num esconderijo de aturiás e flechou pro largo rio Zangado, fugindo da boïúna.
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(dernières phrases du roman)

La Grande Ourse, c’est Macounaima. Regardez là-haut, c’est bien notre héros unijambiste qui, après avoir tant souffert sur cette terre chiche de santé de fourmis hantée, dégoûté de tout, s’en est allé dans le vaste champ du ciel où désormais il méditera solitaire.
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Chacun s'en fut chez lui mettre une alèse sous son drap, car d'avoir tant pris des vessies pour des lanternes ce soir-là, sûrement qu'ils allaient pisser au lit.
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