Quand une jolie fille comme toi est consternée à ce point et que ça dure, c’est qu’il y a un homme quelque part qui ne fait pas ce qu’il devrait faire. Eh bien, crois-moi, ça ne vaut pas la peine de se bouleverser pour ça. Les hommes, je les connais, j’en suis. Tous impossibles. Faut pas leur faire l’honneur de trop s’intéresser à eux. Du moins à un seul, tu me comprends ? Après tout, ils sont tellement nombreux qu’ils sont interchangeables, pas vrai ?
Les amitiés aux parents, c’est de rigueur. La bise à ma jeune demi-sœur Nanon, ce pourrait être simplement gentil si cela ne s’opposait ostensiblement à la banalité des « meilleures pensées » qui me sont réservées. Nous sommes bien loin des baisers passionnés échangés lors de nos rencontres et dont nos lettres s’efforçaient toujours, par des mots amoureusement choisis, de prolonger le souvenir.
L’humour n’est d’aucun secours pour ceux qui souffrent trop.
Toutes les filles de quinze ou seize ans ont tendance à se croire amoureuses du premier garçon venu, c’est connu.
On ne raconte jamais exactement à sa mère ni ce qu’on fait, ni comment on va.