Lecture obligatoire pour mieux comprendre, accepter et se protéger des multiples et complexes personnalités qui nous entourent. Une personne difficile est souvent fragile!
Écriture pragmatique, objective, juste, désinvolte et un langage qui simplifie les différents troubles.
Les différentes cases de bande dessinée parsèment l'humour, l'autoderision et le sarcasme. Un livre léger, mais qui sait faire réfléchir : sur les autres et sur nous-mêmes!
Ce "Manuel Souriant de Psychologie" prêche la bienveillance, la compréhension, la tolérance. Nous avons tendance à la généralisation, mais rien n'est ni tout noir, ni tout blanc. Il en a plein de nuances et souvent ceux qui nous entourent, et ceux qui nous attirons, sont notre propre réflexe.
Nous avons tous, à un moment de notre vie, rencontré des êtres pénibles au quotidien : des casse-pieds ; des passifs-agressifs ; des narcissiques ; des histrioniques ; des stressés ; des négativistes ;
"La souffrance, présente ou passée, est presque toujours à la source des comportements tendancieux. Sans limites et sans régulation, ils peuvent devenir des tyrans".
"Les casse-pieds sont un problème car ils compliquent notre quotidien, mais une chance aussi car ils nous permettent d'enrichir nos connaissances sur la nature humaine, de faire de la psychologie pratique tous les jours, de réfléchir sur nous-mêmes. Nous sommes forcément les casse-pieds de quelqu'un d'autre"
Quelle sagesse !
"Lorsque notre haine est trop vive, elle nous met au-dessous de ceux qui nous haïssons. N'oublions jamais que lorsque nous nous énervons, c'est à nous que nous nuisons"
Puissant !
"Peut on agresser passivement ? Oui, c'est le talent des passifs-agressifs. Un enfant ne boude que s'il se sent aimé ; les enfants battus et négligés ne boudent jamais. Idém pour les adultes".
Lucide !
Et pour finir : "Les vices entrent dans la composition des vertus, comme les poisons entrent dans la composition des remèdes".
Un sans fautes, félicitations aux auteurs !
Commenter  J’apprécie         10
Avant-propos
Ce livre parle des casse-pieds.
Ceux que nous avons rencontrés hier, ceux que nous rencontrerons demain. Et aussi ceux que nous sommes nous-mêmes (parfois ? souvent ? tout le temps ?) pour les autres...
L'humain est un animal social. Il ne doit sa survie, puis son succès, qu'a sa capacité à vivre et à travailler en bandes, en troupeaux, en tribus. Sinon, il avait peu de chances au départ de devenir la grande espèce prédatrice de notre planète : pas de griffes, pas de crocs, pas de cornes, pas de carapace. Nous étions biologiquement mal armés. Alors, nous nous sommes assemblés.
L'union fit la force : les plus hargneux réglaient leurs comptes aux animaux et aux ennemis, les plus méfiants surveillaient et donnaient l'alarme, les plus comédiens faisaient le spectacle à la veillée, les plus grognons repéraient tout de suite les défauts de la nouvelle grotte et incitaient à en chercher une autre, et ainsi de suite, chacun jouant sa partition au service du groupe (et de ses propres tendances psychologiques).
Et après, une fois que ces hargneux, ces méfiants, ces comédiens, ces grognons et tous les autres avaient fait leur travail, il fallait bien les assumer, en attendant la prochaine occasion de profiter de leurs talents.
Finalement, les choses n'ont pas tellement changé depuis ces temps lointains. Les personnalités difficiles ont traversé les âges, avec leurs vices mais aussi avec leurs vertus, leurs inconvénients et leurs avantages...
Ce livre vous propose quelques pistes pour mieux comprendre les casse-pieds. Il vous donne aussi quelques conseils pour mieux - ou moins mal - vivre à leurs côtés : tantôt en les aidant à changer, tantôt en s'en faisant respecter, tantôt en prenant de la distance, et en n'oubliant jamais de voir ce qu'il y a - aussi - de bien en eux.
Les croyances qui façonnent la vision du monde de la personne perverse
Voici une liste de phrases fréquentes à l'esprit des pervers; autant s'en souvenir lorsqu'on a affaire à eux...
Chacun pour soi.
Les autres n'ont qu'a se débrouiller.
Mes besoins passent avant tout.
On peut faire des sales coups à condition de ne pas se faire pincer.
Je fais ce que je veux, je suis libre, je n'ai de comptes à rendre à personne.
Je ne supporte pas que les gens autour de moi soient trop contents ou aillent trop bien.
Je ne sais pas pourquoi, mais ça me rassure que les autres aillent mal ou aient des problèmes. Ça me fait presque plaisir.
Je n'aime pas qu'on me fasse la morale.
C'est plus fort que moi, pourquoi lutter ?
Pas de sensiblerie, chacun se débrouille avec ses ennuis et ses douleurs.
Vous m'avez l'air bien heureux de vivre, j'ai envie de mninteresser a vous.
Les vices entrent dans la composition des vertus comme les oisons entrent dans la composition des remèdes. La prudence les assemble et les tempère, et elle s'en sert utilement contre les maux de la vie.
Vous connaissez la définition d'un optimiste donnée par un négativiste ? C'est quelqu'un qui commence ses mots croisés avec un stylo à bille !
Il y a deux sortes de patience : celle, démissionnaire et découragée, dont parle l'écrivain américain Ambrose Bierce, "forme mineure de désespoir, déguisée en vertu", et celle, active et lucide, qu'évoque le philosophe André Comte-Sponville, "faire ce qui dépend de nous pour attendre au mieux ce qui n'en dépend pas".
Christophe André - S'estimer et s'oublier : abécédaire de l'estime de soi et de tout le reste