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Critique de madameduberry


Automne 1982. Marguerite Duras accepte une cure de désintoxication de la dernière chance. Elle est hospitalisée à Neuilly et va traverser l'épreuve du sevrage de l'alcool.Apparaissent alors le manque physiologique et psychique, les crises d'angoisse, les hallucinations et les idées délirantes, semi comateuse d'abord à cause de la surcharge médicamenteuse nécessaire pour éviter le délirium, puis sevrée de la camisole chimique qui lui permettait de tenir sans l'alcool, sans le soutien de son autre béquille: l'écriture. Et c'est Yann Andrea son compagnon qui va tenir la chronique de ces jours décisifs où se joue la vie et la santé mentale et physique de M.D. Ce livre décrit simplement les gestes et paroles de cette écrivaine et de cette femme aux confins de ce qu'un être humain peut supporter pour revenir parmi les humains. Il s'adresse à elle et au-delà à nous, associant le lecteur à son effroi, à son espoir, à son amour pour cette femme si proche de la déchéance physique et mentale, qui garde cependant une fierté et une posture altière qui lui est propre. Parfois petite fille découvrant que réellement elle ne reverra plus ni sa mère ni le petit frère adorés, parfois déesse sans âge distribuant les jugements positifs ou négatifs mais toujours sans appel. Marguerite Duras, telle qu'elle fut et resta encore quatorze années après être revenue du rivage des morts. Et qui en 1984 écrivit l'Amant, pour lequel elle décrocha le prix Goncourt.
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