Ce n'est pas seulement un splendide livre d'art que l'on a entre les mains, mais un essai véritablement pensé et médité, un ouvrage de réflexion organisé autour de quarante-huit mots-clés, quarante-huit concepts permettant de comprendre l'art de la période impériale, dite du Principat. Les oeuvres ne sont pas seulement commentées, mais replacées dans un contexte et étudiées en relation avec les temps historiques qui les ont vu naître.
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COPIES. Les humanistes de la Renaissance étaient intimement persuadés que la créativité devait faire ses preuves face à un modèle créé de main d'homme et non face au modèle fourni par la nature. Les Romains furent les premiers à expérimenter cette approche. De toute évidence, ils avaient toutefois un autre rapport aux copies d'oeuvres antérieures que les époques plus récentes de l'histoire de l'art, qui attribuent aux reproductions une valeur inférieure. Lorsque les Romains signaient de leur nom leurs copies de bronzes grecs, ils voulaient manifestement attirer l'attention sur la performance artistique que représentait la transcription en marbre d'une statue de bronze. En d'autres termes, ils estimaient leur travail remarquable, ce qui est parfaitement exact au vu des différentes étapes de ce processus.
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